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belle leçon de gradation de moyens de pression

MessagePosté: Mar Aoû 01, 2006 9:29 pm
de Duque
ca chie au Mexique

comme vous le savez peut-être si vous suivez les actualités, le mexique est au prise avec un crise politique sans précédent. On accuse les derniers élections présidentielles d'avoir été fraudé. Le candidat social-démocrate défait Lopez Obrador, veut en découdre.

Tout d'abord c'était des points de presse

Ensuite des rassemblements

Ensuite des plus gros rassemblements....

et la..le gros coup! boom!

«Fraude électorale»:Mexico est paralysé
AFP
Édition du mardi 1er août 2006

Mots clés : Mexique (pays), Élection, fraude électorale, bourse de mexico, l'avenue reforma

Mexico -- Le centre de Mexico était pratiquement paralysé hier par des milliers de militants de gauche, qui bloquaient les principales artères de la mégapole de 22 millions d'habitants pour dénoncer la «fraude électorale» survenue selon eux lors de la présidentielle du 2 juillet.

L'avenue Reforma, colonne vertébrale de la circulation automobile à Mexico, a été transformée en rue piétonnière sur huit kilomètres. Devant le bâtiment moderne de la Bourse de Mexico, les passants zigzaguent entre les tentes dressées par les manifestants et les banderoles disant «non à la fraude électorale» et réclamant un nouveau décompte «bulletin par bulletin».

Le candidat de la gauche, Andrés Manuel López Obrador, a averti dimanche devant des centaines de milliers de ses partisans que les 47 «campements» dressés à travers la ville ne seraient pas levés tant que le Tribunal électoral n'aura pas ordonné un nouveau décompte des bulletins de vote.

Un portrait du conservateur Felipe Calderón, donné vainqueur du scrutin par l'Institut fédéral électoral (IFE), est barré d'un «no pasaras » (tu ne passeras pas).

Jesús Mendoza, un chauffeur de taxi de 38 ans, supporte sans se plaindre la gêne occasionnée. Sympathisant du Parti de la révolution démocratique (PRD) de M. López Obrador, il craint que le gouvernement n'envoie les forces de l'ordre pour dégager la voie publique. «Ca va se terminer par des affrontements», prédit-il.

Le maire de Mexico, membre du PRD, a d'ores et déjà assuré que la police de la capitale ne délogerait pas les manifestants.



Alfredo Garcia, un comptable de 35 ans, tambourine sur le klaxon de sa berline et n'en finit pas de jurer. Dans sa voiture depuis une heure et demie, il n'a pas fait la moitié de son trajet pour se rendre à un rendez-vous. «J'en ai marre de ces gauchistes de merde, qu'ils aillent se faire foutre», dit-il en serrant le poing.




Les télévisions mexicaines passent en boucle les images des embouteillages monstres provoqués par le mouvement de «résistance civile pacifique». Les blocages du centre se répercutent jusque sur les deux anneaux périphériques et d'autres artères.



M. López Obrador a passé la nuit de dimanche à lundi sous une tente jaune -- la couleur de son parti -- sur la place du Zócalo, au centre-ville, entouré de son équipe de campagne. Devant la cathédrale, 31 campements représentant les 31 États de la fédération mexicaine ont été installés.

Dans l'avenue Juárez, les tentes où des manifestants dorment sur des couvertures pliées contrastent avec le luxe de l'hôtel Sheraton.

Des militants du Parti du travail, allié du PRD, se relaient pour bloquer l'accès à Reforma. Ils ont garé un autobus en travers de la rue. «On restera le temps qu'il faudra, un jour, deux jours, une semaine, un mois», affirme l'un d'eux, Lauro Martinez.

Patricia Rodriguez, une mère de famille de 45 ans, fait remarquer que les blocages gênent surtout l'élite économique du pays et les classes moyennes supérieures qui possèdent une voiture, alors que la majorité des gens pauvres, base électorale de M. López Obrador, «n'en ont pas et prennent le métro ou les transports en commun».

«La circulation est paralysée par les blocages, il y a des embouteillages dans toute la ville», explique Fernando Puga, du service municipal d'aide à la circulation dans Mexico.

«Heureusement, ce sont les vacances scolaires, la circulation n'est pas à son maximum, si ça continue jusqu'au 21 août», date de la rentrée scolaire, «je ne sais pas comment ça va se passer», ajoute-t-il.

Le Parti d'action nationale (PAN) de M. Calderón a condamné les occupations du centre-ville, tandis que la présidence mexicaine estimait que l'économie ne serait pas affectée.

(pour un compréhension globale, lire l'excellent article de la camarade et amie Émilie E Joly.)
http://www.ameriques.uqam.ca/pdf/chro_Joly_06_26.pdf

MessagePosté: Mar Aoû 01, 2006 11:37 pm
de Andrew Koster
Alfredo Garcia, un comptable de 35 ans, tambourine sur le klaxon de sa berline et n'en finit pas de jurer. Dans sa voiture depuis une heure et demie, il n'a pas fait la moitié de son trajet pour se rendre à un rendez-vous. «J'en ai marre de ces gauchistes de merde, qu'ils aillent se faire foutre», dit-il en serrant le poing.

C'est fou comme les gens peuvent vivre seul dans leur petit monde à eux.

Étant donné que la police ne veut pas intervenir, est-ce qu'il va y avoir une intervention militaire?

En tout cas, j'aime la conclusion de l'article de madame Joly:

Le PAN, dans sa quête du pouvoir et dans sa tentative de se maintenir au pouvoir, pourrait bien mener le Mexique au bord du gouffre démocratique et, tout à la fois, instaurer un contexte menant à la radicalisation des mouvements sociaux.


Hell yeah!