Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Discussions portant sur une association étudiante en particulier.

Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Alex-ASSÉ le Ven Oct 03, 2008 5:23 pm

Montréal, le 3 octobre 2008 - L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) dénonce l’intimidation et les menaces de suspension que laisse planer la direction de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) sur certaines étudiantes et certains étudiants. En effet, suite à un boycott des services alimentaires de la compagnie Laliberté qui eut cours dans les dernières semaines, l’administration de l’UQO enjoignit, par huissier, une demi-douzaine d’étudiants et d’étudiantes à comparaître devant un comité des plus partial.

Sous de fausses accusations, comme celle d’avoir intimidé des membres de la communauté universitaire, on tente de mettre des bâtons dans les roues des militantes et militants qui sont présentement dans un processus de construction d’un café étudiant coopératif sur les deux campus. « Il est ridicule de voir une administration universitaire travailler à l’encontre des intérêts de sa communauté. Il est encore plus aberrant que l’on dénie leur droit fondamental à se défendre collectivement dans un processus juste et équitable face aux allégations dont on les accuse » clame Eloï Bureau, secrétaire aux relations internes de l’ASSÉ.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 42 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec, dont l’Association étudiante du module de sciences sociales de l’UQO (290 membres). Elle milite, depuis sa création, pour la gratuité scolaire à tous les niveaux et entame actuellement une campagne dénonçant la privatisation des services publics.

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Renseignements :
Eloï Bureau, Secrétaire aux relations internes (514) 835-0524
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : http://www.asse-solidarite.qc.ca

http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.p ... 40&lang=fr
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Dav le Ven Oct 03, 2008 7:18 pm

De plus, j'ai reçu une mise en demeure me demandant d'effacer l'enregistrement que j'ai fait de la pseudo-réunion, dans le cadre de porte, vu qu'on a pas accepter de passer devant le dit comité qui comporte 2 membres sur 4 qui sont directement impliqué dans les incidents.

Le tribunal d'inquisition de l'UQO qui veut nous juger a convoqué certaines étudiantes et certains étudiants jeudi prochain, afin de reprendre le même maudit processus partial auquel on a refusé de donner notre témoignage ce matin. Je vous donnes des nouvelles sous peu!

C'est le fun à l'UQO dernièrement, venez faire un tour!
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Moi j'en ai ras-le-bol

Messagede eloy le Sam Oct 04, 2008 2:35 am

Gatineau, le 4 octobre 2008
(durant la nuit, faute d'arriver à dormir)

Accusé réception d'un étudiant dégoûté
(La présente lettre, dont la diffusion publique est fortement encouragée, ne vise personne à titre personnel, mais bien l'Université du Québec en Outaouais en tant que personne morale)

Madame/Monsieur

Par la présente, je réponds à votre deuxième avis de convocation, qui heureusement pour ma santé mentale, me fut acheminé cette fois-çi sans l'intermédiaire d'un huissier. J'accuse réception certes de votre convocation, émise en date du 3 octobre, mais je ne me présenterai pas devant votre comité, véritable tribunal d'inquisition, où j'aurais sans doute été soumis à « la Question ». Mon absence, du point de vue de votre institution aux airs autocratiques, vous donnera sans doute toute liberté de déblatérer sur mon sort et de m'imposer des sanctions sans que je puisse me défendre de vive voix. Soit.

Je ne me présenterai pas devant votre comité ce mercredi 10 octobre 2008 à 12:10, puisqu'il m'appert que ma simple présence équivaudrait à mon accord tacite vis-à-vis la légitimité du présent processus répressif. Or, il n'en est rien. Votre comité, composé de six postes, ne laisse que deux postes aux représentant-es étudiant-es, ce qui laisse le plein pouvoir de la décision entre les mains de l'administration. Ces deux derniers postes sont de surcroît vacants actuellement. Pour ce qui est des autres membres du comité, certains sont à la fois juge et parti dans le litige actuel, ce qui bien-sûr, est inacceptable et va à l'encontre de la justice naturelle. De plus, votre politique de « santé, sécurité et prévention » en vertu de laquelle vous me convoquez, spécifie noir sur blanc que les décisions dudit comité son finales et sans appel. C'est donc devant un comité anti-démocratique, partial et incontestable que je devrais prouver mon innocence? Il faudra repasser une prochaine fois.

Dans la première convocation, vous convoquiez les neuf « accusé-es » à 20 minutes d'intervalle, en les avisant moins de 24 heures à l'avance. Cela me suffit amplement comme preuve de votre mauvaise foi dans les démarches. Semblant de tribunal expéditif, ce que nous aurions à vous dire ne changerait sans doute pas grand chose à votre décision, puisque dans un si court laps de temps, nous n'aurions sans doute le temps que d'entendre votre version des faits avant d'être conduit à l'échafaud.

Dans cette nouvelle convocation, vous faites fi de ce que nos demandes acheminées le vendredi 3 octobre dernier. Nous avions demandé-es à être entendu collectivement puisque les charges sont portées collectivement; refusé. Nous avions demandé-es d'être entendu au plus tôt le 10 octobre le temps de se préparer; refusé. Nous avions demandé-es un comité impartial; refusé.

Par ailleurs, de quoi sommes nous accusé-es? À mon sens, il ne peut s'agir que d'avoir réunie l'ensemble de la communauté universitaire dans le projet vivifiant de création d'un café étudiant coopératif, qui va d'ailleurs bon train. L'UQO ne se targue-t-elle pas faussement depuis des années dans ses publicités d'être un endroit où il y a une vie étudiante dynamique? À voir la façon dont vous remerciez ceux et celle qui s'impliquent à l'université, cela n'est pas prêt de changer. Impliquez-vous disaient-ils!

Bien-sûr, pour auto-gérer nos café-bars, il fallait en expulser l'opérateur actuel, soit la compagnie Laliberté, et rien ne fut plus aisé. Cette compagnie privée, meut par le simple appât de profits, offrait un service des plus médiocres, depuis que votre Conseil d'administration, lui aussi meut par le simple désir de rentabilité financière, lui avait concédé la gestion des café-bars et cafétérias sur les deux campus. Cela la plaçant dans une situation de monopole, elle ferma nos café-bars, les jugeant non rentables.

Spontanément, les étudiant-es se mobilisèrent en début de session pour dénoncer cette aberration et l'absence de considérations de la compagnie Laliberté envers la communauté universitaire. Ces dernier-ères, bien déterminer à mettre la compagnie hors de l'enceinte de l'université, étaient toutefois conscient-es que pour ce faire, cette dernière devait résilier son contrat. Dans une mobilisation sans précédents à l'UQO, et avec l'appui généralisé de la communauté universitaire (profs, employé-es, étudiant-es, chargé-es de cours, etc.), un moyen de pression issu des pratiques syndicales combatives apparût aux yeux de tous et toutes comme la solution de prédilection: le boycott.

Ainsi, dans l'ensemble des accusations que vous portez collectivement aux neuf militant-es dans la première lettre, la seule à laquelle je réponds pour ma part « coupable » est la suivante: « nuit à l'exercice ou à l'exécution du mandat relatif à la prestation de services alimentaires ». C'était précisément le but du boycott.

Pour ce qui est d'avoir « intimidé un ou des membres de la communauté universitaire », « fait preuve d'un comportement provocant et indécent » et avoir « mis en danger la santé de la communauté universitaire en procédant à la vente ou à la distribution de produits alimentaires en ne respectant pas les normes », ainsi que toutes autres accusations possibles, je clame haut et fort « non-coupable ». D'ailleurs, petit apartheid, il est particulièrement ironique de voir l'administration de l'université se soucier soudainement de la qualité des produits alimentaires en vente sur le campus avec le monopole qu'elle avait concédée à Laliberté (et sa panoplie de distributrices Coca-Cola), compagnie décriée à travers le Québec, au même titre que Sodexho, Chartwell's et autres du genre. Qui plus est, il est particulièrement déplorable que l'UQO préfère dans ce dossier défendre les intérêts la compagnie Laliberté en réprimant les étudiant-es.

Je vous envoie pour ma part cette lettre par courriel, n'ayant ni les moyens financiers (d'ailleur, il est honteux que l'UQO dilapide des milliers de dollars à réprimer les étudiant-es), ni l'envie de vous faire ressentir la gêne et le stress que cela peut occasioner de se faire courir après par un huissier, photos de vous à la main. Je tiens à terminer cette lettre en disant que je referais les « faits et gestes » que j'ai posés, si la chance m'en était donnée, le syndicalisme de combat prouvant bien son efficacité pour arriver aux buts que s'étaient fixés les étudiant-es. Après tout, à qui est l'UQO?

Pour toute présence devant le comité, je réponds donc par cette lettre, qui j'en suis assuré, me laisse une bien plus grande liberté d'expression. Je vous prie de la recevoir comme ma défense ce mercredi 10 octobre 2008 à 12:10 lorsque vous constaterez mon absence devant votre comité. C'est plutôt nous, militant-es intimidé-es, diffamé-es, harcelé-es et brimé-es, qui devrions être les plaignant-es dans cette histoire.


Veuillez agréer, madame, monsieur, l'expression de mon plus profond dégoût face à l'intimidation dont moi et mes camarades sommes victime,

Eloï Gourde-Bureau
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede eloy le Sam Oct 04, 2008 2:41 am

j'espère qui lisent leurs courriels aussi la fin de semaine le gran' mond' de l'administration, histoire de la leur ruinée autant qu'ils et elles me font perdre mon temps!!!!!!!
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Étienne-ASSÉ le Sam Oct 04, 2008 9:52 pm

Haha! Quel mauvais article dans le journal Le Droit:

UQO: 9 étudiants contestataires menacés de suspension

Le sous-titre "Jean-Roch Villemaire et Éloï Bureau serait du nombre" est particulièrement drôle...
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Dav le Dim Oct 05, 2008 8:17 am

Et le titre version papier était "Pas de privilège pour le fils du maire". Voici une lettre ouverte que j'ai envoyé au Droit, en souhaitant qu'elle soit publiée...

Le Droit et l’intérêt public

Dans son édition de la fin de semaine, Le Droit titrait l’article de Patrick Duquette concernant les menaces de suspensions de l’UQO envers neuf étudiantes et étudiants, « Pas de privilège pour le fils du maire ». Encore une fois, Le Droit démontre sa vision de l’intérêt public, c’est-à-dire le sensationnalisme. La vraie nouvelle en provenance de l’UQO n’était pas que le fils du maire de Gatineau n’avait pas reçu de privilège, telle chose n’avait jamais été demandée. Ce qui est réellement d’intérêt public, c’est que neuf étudiantes et étudiants de l’UQO, en provenance de quatre modules différents (sciences sociales, psychologie, psychoéducation et travail social), sont faussement accusés en vertu du Code de conduite de l’établissement. De plus, le comité responsable de juger les personnes accusées est un réel tribunal d’inquisition, deux des quatre personnes siégeant sur le comité étant directement impliquées dans le dossier, soit à titre de témoin ou d’accusatrice, mais surtout à titre de juge! C’est donc cette chasse aux sorcières de la part de quelques personnes malintentionnées envers les étudiantes et étudiants qui ont forcé la résiliation du contrat entre l’UQO et l’entreprise Laliberté, en plus d’autogéré les cafés-bars depuis trois semaines, qui aurait du faire la nouvelle dans Le Droit. Les accusé-e-s ayant refusé de témoigner devant ce comité partial et inquisiteur ont été reconvoqués de nouveaux mercredi et jeudi de cette semaine. Je tiens à affirmer que je ne témoignerai jamais, sous n’importe quelle pression, devant ce comité biaisé et qui refuse que les accusé-e-s puissent se présenter collectivement. S’il y a justice à faire, qu’elle soit faite dans les règles de l’art, ce qui permettra aux personnes accusées de démontrer leur non-culpabilité aux accusations faites par le Directeur des Terrains et bâtiments de l’UQO, qui sont non fondée.


David Clément, étudiant de l’UQO faisant partie des 9 personnes accusées
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Dav le Dim Oct 05, 2008 8:18 am

Et voici la lettre déposé à la rencontre du Tribunal d'Inquisition auquel nous avons refusé de participer et qui en explique le pourquoi....


Gatineau, 3 octobre 2008


Je, __________________________________________________________, dans le plus grand respect des principes de justice naturelle et considérant que j’ai été convoqué à me présenter devant le comité d’intervention à moins de 24h d’avis, affirme ne pas avoir eu un délai raisonnable pour préparer mon témoignage. Cette première anomalie dans le processus entamé par le comité d’intervention pourrait être corrigée en reportant ma convocation, au plus tôt le 10 octobre 2008.

De plus, considérant la composition actuelle du comité d’intervention, dont quatre des cinq membres ont été directement impliqués dans les évènements qui sont l’objet de la convocation, et considérant que les principes de la justice naturelle veulent que, dans le règlement d’un litige, les personnes ne peuvent être juges et parties à la fois, j’affirme que je ne témoignerai pas devant le comité d’intervention dans sa composition actuelle, considérant qu’il est biaisé et partial à mon endroit. De plus, dans le cas où je serais convoqué de nouveau à une réunion du comité d’intervention, j’exige que les quatre personnes étant témoins ou accusateurs et accusatrices dans ce dossier et qui ont un siège d’office sur le comité (Luc Maurice, Robert Bondaz, Manon Michaud et Michel Parent), soient exclues de ce comité afin que mon droit à un procès, ou une décision, juste et équitable, soit entièrement respecté.

Donc, pour les raisons ci-haut mentionnées, j’affirme que je ne témoignerai pas devant le comité d’intervention formé en vertu de la Politique de santé, sécurité et prévention, en cette journée du vendredi 3 octobre 2008. J’exige que la convocation soit reportée, afin de pouvoir me préparer à témoigner devant le comité et j’exige que sa composition soit modifiée afin d’assurer une réelle impartialité dans le processus. J’exige aussi, en toute bonne foi, et dans le respect des principes de la justice naturelle et des Lois en vigueur au Québec, qu’aucune décision ne soit prise par le comité d’intervention, considérant que ce serait, dans la situation actuelle, un geste d’abus de pouvoir de la part des membres du comité d’intervention, ce qui est contraire à la Politique de santé, sécurité et prévention, selon laquelle j’ai été convoqué. Finalement, j’exige de pouvoir être entendu de manière collective, c’est-à-dire que l’ensemble des personnes ayant été convoqué suite à la réception de la lettre du 25 septembre, puissent témoigner solidairement et en même temps, comme les traditions juridiques au Québec m’en donnent le droit.

Sincèrement,
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Clouts le Lun Oct 06, 2008 10:53 am

À l'UdeS, on avait fait une conférence de presse accompagné de syndicats, d'assos étudiantes, groupes communautaires, etc, pour dénoncer la répression de l'Université. On avait organisé une petite manif lors de la journée de comparution en plus de la conférence...
Finalement, l'université avait reporté la procédure...puis il y avait eu une négo...et finalement, ils ont abandonnés les accusations (ce qui démontre clairement le caractère arbitraire et subjectif de cette procédure).
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Re: Des étudiantes et étudiants de l’UQO menacé-e-s d’expulsion

Messagede Étienne-ASSÉ le Lun Oct 06, 2008 1:17 pm

Super bon hint monsieur Cloutier. Je l'ai transmis aux gens concernés par courriel, pour être sûr qu'elles-ils le lisent. En effet, le danger avec ce type de répression, c'est l'isolement des militant-e-s accusé-e-s. Il est donc stratégique de s'assurer d'un appui collectif assez large pour dénoncer la répression (surtout dans le cas où il y a un projet à défendre).
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