Toujours drôle de voir des péquistes comme Francis Ménard venir militer au sein du mouvement étudiant "de bonne foi" tentant de camoufler ses véritables aspirations en disant qu'il est "moins pire" que les autres. Considérant que monsieur Ménard tente de se donner bonne figure, allons voir l'autre côté de la médaille.
Premièrement, monsieur Ménard a été candidat à la présidence du Forum jeunesse du Bloc Québécois (FJBQ) au mois d'août dernier et il a perdu son élection de façon éclatante. Tout cela à cause du MES, un mouvement extrêmiste au sein du PQ qui prône qu'une élection du PQ déclenche la souveraineté. Belle démocratie !
Parlons-en du beau noyautage. Des gens comme Ménard ont voulu justement refuser le fait que des jeunes péquistes qui voulaient s'organiser s'organise en dehors du comité souverainiste de l'UQAM (noyauté par le MES). Des militants comme Ménard et ses amis Isabelle Latour et Willie Gagnon (du MES) ont envoyé des courriels et fait des téléphones auprès des péquistes de l'UQAM afin d'annoncer l'annulation d'une assemblée des jeunes péquistes alors qu'elle avait toujours lieu tout simplement pour la noyauter. Il y a des preuves vérifiés et vérifiables impliquant Ménard et ses amis dans cette démarche car ils ont oublié de faire *67 (c'est imbécile de faire des crosses mais de se faire pogner l'est encore plus !). L'association d'histoire de l'UQAM, pourtant militante et intègre, doit baver de bonheur de savoir que cet élément est dans ses rangs !
Le plus comique au sein du MES, c'est de voir jusqu'ou les dirigeants de ce mouvement sont prêt à aller dans leur ineptie. En effet, le chef de l'organisation, Sacha Gauthier a même changé son identité afin de commenter dans Le Devoir l'événement de l'UQAM sans nuire au MES. C'est imbécile de changer d'identité mais de se faire pogner l'est encore plus ! Vous pourrez lire l'article plus bas !
Cela dit, le message ici n'est pas d'appuyer le PQ mais je ne crois pas qu'un mouvement aussi anti-démocratique, démagogique et malhonnête doit aujourd'hui venir mimer la démocratie sur ce forum. Je suis péquiste, j'ai parfois des critiques envers mon parti car j'ai également des positions plus radicales sur plusieurs sujets mais je crois que le radicalisme doit s'exercer afin de changer le monde de façon positive et non de façon rétrograde en faisant perdre des acquis aux immigrants ou en faisant la souveraineté de façon anti-démocratique. C'est pour cette raison que j'écris car je suis fier que le PQ ait refusé d'accréditer en ses rangs un groupe de la sorte.
L'ASSÉ a toujours prôné des valeurs de solidarité, de démocratie et d'ouverture alors je suis confiant que ces individus ne trouveront pas leur nid au sein de votre organisation !
Il n'y a rien qui me lève plus le coeur que l'hypocrisie alors maintenant qu'elle est mis au jour, je vous souhaite d'être combatif comme vous l'avez été et si jamais le PQ commet les mêmes erreurs que les libéraux, je serais avec vous dans la rue.
Souverainement vôtre
Le Devoir
LES ACTUALITÉS, lundi 24 avril 2006, p. a4
Guerre fratricide dans les rangs péquistes à l'UQAM
Un souverainiste à la double identité
Lévesque, Kathleen
Les guerres de clans au sein du Parti québécois et le climat malsain qui en découle seraient si intenses qu'un militant associé à la faction radicale a décidé d'utiliser une double identité, afin d'éviter que l'implication de l'un ne nuise à celle de l'autre. Le président du Mouvement pour une élection sur la souveraineté (MES) Sacha Gauthier est donc aussi Alexandre Masson, président du Comité souverainiste de l'UQAM.
«Ce sont des guerres intestines infinies. Si vous voulez simplement être indépendantiste et défendre votre pays là-dedans, c'est le maquis. Il faut user d'imagination», a affirmé au Devoir M. Masson-Gauthier. Ce dernier a expliqué que son nom est Sacha-Alexandre Gauthier et que Masson et le nom de sa mère.
Le stratagème a été mis au jour après que Le Devoir eut fait une entrevue avec Alexandre Masson concernant la guerre fratricide qui se déroule dans les rangs péquistes à l'UQAM. D'un côté, le Comité souverainiste de l'UQAM dénonce la tentative de noyautage des associations étudiantes par les fidèles du chef André Boisclair. Et ces derniers soutiennent que l'équipe de M. Masson-Gauthier a usé de moyens déloyaux pour empêcher la création d'une cellule péquiste, notamment en faisant annuler la tenue d'une assemblée par de faux courriels.
Pour M. Masson-Gauthier, c'est là la preuve flagrante que le Parti québécois n'est plus un parti de masse où les idées s'entrechoquent. Le PQ est devenu au fil des ans un parti de réseaux, de clans, assure-t-il. Pour survivre, les militants qui défendent un point de vue doivent prendre la même voie.
En février 2005, Sacha Gauthier menait une équipe de jeunes militants qui avait démissionné du PQ de Montréal-Centre «pour cause d'écoeurement». Ce même M. Gauthier a fait partie de l'organisation du député Jean-Claude St-André qui a brigué la direction du Parti québécois l'automne dernier.
Récemment, cette même aile orthodoxe péquiste a déposé une demande auprès de l'exécutif national du PQ pour que le MES ait le statut de club politique comme celui des syndicalistes présidé par Marc Laviolette. Sacha Gauthier a dit craindre que cette démarche ne soit entravée si les dirigeants du PQ apprenaient qu'il est au Comité souverainiste de l'UQAM.
«On ne m'aime pas beaucoup au PQ, lance-t-il en riant. Si on veut continuer à défendre la question nationale à l'UQAM et vu que je suis celui qui a le plus d'expérience, il a fallu que j'utilise ce stratagème-là pour protéger le MES. Alexandre Masson est moins connu, alors je peux faire mes demandes de subvention au PQ sous ce nom-là pour le Comité souverainiste et faire des activités ici à l'UQAM. Ça simplifie les choses.»
Le militant reconnaît que tout cela peut sembler «sur la corde raide», mais il ajoute que ça simplifie les choses d'agir de la sorte.
«Ceux qui ont des idées, qui sont jugés comme des militants jamais contents sont appelés des purs et durs. Moi, je trouve que cette étiquette est nettement antidémocratique parce qu'elle sert les extrêmes centristes de la machine qui ne veulent pas trop de débat. Alors que, pour avoir un véritable parti de masse qui propose une révolution qu'est l'indépendance, il faut qu'il y ait des débats et de la vitalité», a fait valoir M. Masson-Gauthier.
loicgermain@yahoo.ca