Forums de l'ASSÉ

J'ai dit qu'ils suivent... oui, des qu'il y a quelque chose à suivre.
Ces derniers jours, par exemple, ils se sont ralliés aux blocages a partir du moment ou ceux ci ont été votés, car ils ne peuvent pas s'isoler. Mais dans les AGs, leurs membres intervenaient et votaient contre. Enfin, surtout ceux de l'unef et des jcr.

J'ai capté quelque chose d'intéressant à RFI hier à minuit sur Radio-Canada radio. Il était question du mouvement français et du fait que pour vendredi, des blocages étaient prévus dans 30 universités.

De plus, il était question que le mouvement se réactiverait lundi prochain. Il était question d'appui des syndicats de la RATP et du SNCF la semaine prochaine et d'autres que j'oublie...

Finalement, la réaction du pouvoir était de dénoncer ce mouvement avant tout "politique" et originant de l'extrême-gauche. À suivre, quoi!!!

Appel de la coordination nationale universitaire du 10 et 11 Novembre de Rennes

Nous, étudiants réunis en coordination nationale, représentant les assemblées générales de universités, constatons que la mobilisation prend chaque semaine de l'ampleur contre la LRU et les attaques du gouvernement. Plus de 50 assemblées générales ont eu lieu cette semaine, réunissant des dizaines de milliers d'étudiants. Plus de 25 universités sont en grève, dont plus de 15 ont voté massivement le blocage et l'arrêt total des cours. La mobilisation des étudiants s'annonce donc massive. Des assemblées générales sont prévues cette semaine dans presque toutes les universités.

Nous refusons la LRU parce qu'elle vise à démanteler le service public d'enseignement supérieur, amorcé depuis plus de 30 ans à travers de nombreux projets de lois (loi Faure, Projet De Waquet, Plan U3M, LMD, Loi de Modernisation des Universités), dont l'objectif principal est la mise en concurrence des universités à l'échelle mondiale comme aux niveaux nationnaux. La LRU va vers la privatisation des universités, augmentant ainsi le poids des entreprises et du privé. Les universités pourront être gérées comme des entreprises par des présidents tous puissants et des conseils d'administration avec encore moins de contrôle démocratique. Ainsi, les universités seront mises en concurrence avec comme conséquence une baisse du financement des filières considérées comme non rentables, une dégradation des conditions d'études dans les universités, et une augmentation de la sélection envers les étudiants. La loi instaure une pré-sélection des lycéens à l'entrée de l'université et facilite à terme l'augmentation des frais d'inscriptions. Nous appelons l'ensemble des lycéens-ennes à se mobiliser et à bloquer leurs établissements. De plus, les personnels enseignants comme non enseignants seront précarisés et gérés directement par la présidence des universités : c'est la casse de leur statut qui est programmée. Cette réforme n'étant ni négociable, ni amendable tant au niveau national que local, nous exigeons son abrogation.

La LRU n'est qu'une des mesures qui s'inscrivent dans la logique globale de casse de l'éducation, des services publics, et de l'ensemble des droits sociaux. Nous exigeons un cadrage national des diplômes, une augmentation des aides sociales et du budget de l'enseignement supérieur, ainsi que la suppression des frais d'inscription. En particulier, nous exigeons le rétablissement des 22000 postes de fonctionnaires supprimés cette année dont les 11200 dans l'éducation nationale. Nous exprimons notre solidarité avec les luttes des salariés qui se déroulent en ce moment et avec leurs revendications : contre la remise en cause des régimes spéciaux et pour le retour aux 37,5 annuités pour tous ; contre les franchises médicales ; contre la précarisation des statuts de la fonction publique. Cette solidarité ne doit pas être un vain mot elle engage tous les acteurs du mouvement social à travailler et à lutter ensemble. Nous dénonçons également la stigmatisation des immigrés et nous exigeons l'abrogation des lois anti-immigrés en particulier la loi Hortefeux, la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention, et la fin des rafles. Au rouleau compresseur du gouvernement nous opposons la convergence des luttes tous les secteurs attaqués, qui seule pourra le faire céder.

Le gouvernement fait fermer les universités bloquées et envoie les CRS dans celles qui sont occupées. A la mobilisation, le gouvernement répond par des pseudo promesses et par une répression dans les universités, nous appelons au boycott et blocage des commissions de mise en place de la LRU. Nous condamnons fermement les fermetures administratives et les agissements de la police. Face aux référendums organisés par les administrations nous affirmons la seule légitimité des Assemblées Générales et des comités de grèves pour décider des suites du mouvement. Les votes à bulletins secrets doivent être empêchés car ils nuisent au mouvement.

Nous appelons la population à soutenir notre mobilisation, celle des cheminots et la grève du 20 novembre dans la fonction publique. C'est par une lutte de tous et pour tous, que nous pourrons faire céder le gouvernement.

Nous appelons les étudiants à se mettre en grève dès maintenant, à construire la lutte avec piquets de grève, blocage et occupation à discuter et convaincre autour d'eux pour construire un mouvement encore plus massif. Nous appelons tous les personnels des universités à nous rejoindre dans la grève.

Nous appelons à une journée nationale d'action de blocage des gares le mardi 13 Novembre.

Nous appelons à manifester aux côtés des cheminots le 14 ou le 15 novembre selon les villes. Nous appelons à manifester massivement le 20 novembre avec la fonction publique.

Nous appelons les salariés du public comme du privé à se saisir de ces dates pour nous rejoindre dans la grève, car c'est tous ensemble étudiants lycéens travailleurs que nous ferons céder le gouvernement.

La coordination ne reconnaît pas et condamne toute négociation de syndicat ou organisation avec le gouvernement car l'objectif est la mise en place d'un rapport force, le seul moyen de satisfaire nos revendications.

Tout d'abord, salutations aux amis de l'AÉCS/AGEFLESH/ASSÉ

Je suis en France, plus précisément à Grenoble, où la mobilisation prend son envol. Nous avons eu une AG de 700 personnes où il a été décidé de faire grève (et blocage) lors des journées de manifs nationales.

Par contre, il y aura une AG mardi où la GGI + blocage pourrait bien être votée. CNT/SUD m'ont réservé un droit de parole pour que je parle de la situation au Québec (Invasion du privé, frais afférents...). Je ne sais pas si ça va être accepté, mais je sais que les formations de l'ASSÉ me seront utiles!

Je sais que l'ASSÉ a des liens avec FSE en France... mais sérieusement, il faudrait reconsidérer cela parce que ce syndicat de jaunes refuse encore de faire appel au blocage. Évidemment, ce n'est pas aussi pire que l'UNEF qui a négocié la loi en question au cours de l'été...

Pour revenir au sujet initial... ce qui m'a marqué c'est qu'il n'y a pas d'asso universitaire (genre AFESH, FAECUM...). En fait, les étudiants ont le choix de se syndiquer eux mêmes. Ça évite d'être pris avec une asso nationale ou de campus douteuse, mais je crois que dans l'ensemble, c'est négatif. Je m'explique: Au Québec, les assos ont du cash pour organiser la mobilisation et le financement des actions et des grèves. Ici, c'est beaucoup plus compliqué. Par contre, les syndicats sont beaucoup plus flexibles ici et c'est donc plus facile de bouger. L'organisation part sysématiquement de la base. L'UNEF ne peut donc pas faire d'appel à la grève si le mouvement n'est pas bien ancré au niveau local. Au Québec, la machine est lente à partir, mais quand elle est partie...
Bref, Québec: Avantage au niveau de l'argent et de la force du mouvement en tout temps.
France: Flexibilité + syndicat de notre goût.

"La coordination ne reconnait pas et condamne toute négociation de syndicat ou organisation avec le gouvernement car l'objectif est la mise en place d'un rapport de force, le seul moyen de satisfaire nos revendications."

Ca c'est du syndicalisme de combat! Oi!

Je comprend pas. A quoi peut bien servir ce cash pour l'organisation de la mob ou des actions ?
Les frais pour le matos du type tracts/banderoles sont payés sans probleme sans ca, et on va pas se mettre a payer les gens pour qu'ils participent. Au contraire, ne pas avoir d'argent pret encourage les rapports non marchands, au sein du mouvement et dans les occupations. Et aussi à l'exterieur: les ouvriers des imprimeries ont souvent été solidaires. Ca evite aussi que les delegués et autres membres de commissions se prennent pour des responsables. C'est ce qui justifie aussi que les syndicats nationaux soient mis de coté au profit d'une organisation par les assemblées générales et la coordination nationale, qui sont autogérées et où tout le monde est remplacable et remplacé tot ou tard.
Y'a d'autres moyens que l'argent pour arriver a ses fins, et leur utilisation est souvent benefique pour un mouvement qui se pretend radical.

L'UNEF ne peut donc pas faire d'appel à la grève si le mouvement n'est pas bien ancré au niveau local.

Le mouvement n'est pas spontané, il faut que des groupes s'occupent de mobiliser pour la greve et pour le blocage. L'unef refuse d'en faire partie, mais elle le pourrait (on n'est pas rancuniers).


Et puis, de ce que je sais, l'argent des associations n'a pas aidé le mouvement quebecois de 2005 a tenir plus longtemps apres les negociations de la feuq. En france comme au quebec, la force du mouvement n'est pas un probleme d'argent mais de representation : beaucoup trop d'etudiants voient cela comme une récréation, et sont prets a arreter de jouer et à aller se mettre en rang quand le gouvernement et l'unef ou les fedes en sifflent la fin.

Pour ce qui est de la fse, je sais pas... Mais si l'ASSE pouvait d'une façon ou d'une autre se mettre en rapport avec la coordination, qui est la seule organisation reconnue par les ags, ca serait pas mal. On a besoin de rompre son isolement, étant donné qu'elle n'a rien à dire aux syndicats francais et qu'elle expulse generalement les medias marchands de ses réunions.


Eh, syndicat de notre gout... pas de syndicat du tout !

Bah je veux bien croire au discours qu'on peut tout faire sans argent. Dans bien des cas, le manque de ressources financières force la créativité... L'ASSé est la preuve vivante de cela. Alors je suis d'acord pour dire que ce n'est pas l'élément le plus important. Dire que c'est inutile....Vous en parlerez à l'AFESH qui a épongé les dettes de la dernière grève ou encore aux étudiants en région qui doivent prendre l'autobus pour se déplacer....
L'argent, oui toujours l'argent. Malheureusement.

Alors on a un autonome dans le forum, bienvenue à toi. Grenoble demain en blocage!

Je ne dis pas que l'argent ne peut pas servir, je dis qu'il ne sert que quand on le veut. Il n'y a pas de dettes quand on decide de ne rien payer.

Et pour les bus, la solution est simple. Personne à grenoble ne pense à aller manifester à lyon...
Tiens, le 23 mars 2006, y'avait une manif unitaire nationale qui se deroulait à paris. Aux ags de lyon, on a donc decidé d'aller forcer la société nationale des chemins de fer à nous donner des billets, pour qu'on puisse y aller. On a envoyé quelques buros à la direction départementale, ils ne sont pas arrivés a la faire plier. On est donc allé voir l'UD CGT, pour s'arranger avec les cheminots syndiqués. Les buros de la CGT ont envoyés chier les notres, ce qui n'a pas été une tres grande surprise. Apres, il y a eu des embrouilles, et jusqu'au matin du 23 on a cru qu'on allait arriver a un accord avec la sncf. Finalement, quand au matin on se pointe à la gare, on apprend que c'est le parti socialiste qui paye, et seulement la moitié de quelques dizaines de billets. Apparemment, l'unef avait réglé le coup en douce, c'etait d'ailleurs un de ses responsables locaux qui distribuait ces billets (en priorité aux lycéens et aux membres de l'unef).
Alors en toute logique, on est partis occuper la gare pour atteindre un train en partance pour paris et l'occuper, en esperant tomber sur un conducteur sympathisant (vu qu'en dernier recours, c'est lui qui decide de faire partir ou non le train). A peine entrés, on s'est retrouvés bloqués par une compagnie de gendarmes mobiles, et la sncf a detourné tout le traffic vers l'autre gare de lyon. On est restés comme ca un moment, a attendre la premiere provocation des flics pour attaquer. Comme elle n'est pas venue, on est repartis dans la rue pour une manif sauvage, quelques barricades et des courses poursuite avec les crs qui etaient arrivés entre-temps. C'etait assez amusant, meme si la dispersion s'est plutot mal passée, avec plusieurs arrestations.
Et puis une fois cette manif finie, j'ai rejoint un groupe avec quelques amis, on est partis à la gare encore ouverte, on est entrés dans un tgv pour paris, on a dit a la controleuse qu'on etait la pour participer à la manif, apparemment ca lui a paru etre une bonne raison pour ne pas payer le train, et deux heures plus tard on participait à la plus violente des manifestations du mouvement. Et idem pour rentrer.

Donc, l'argent, oui, mais toujours l'argent, non. Seulement quand on l'accepte.

Je pense en effet qu'on peut faire des petits miracles sans trop de fonds. Par contre, si on veut fonctionner de manière plus systématique que par la seule "débrouille", il convient parfois de se donner quelques ressources. Tout ça pour dire que nous semblons plus institutionnels au Québec dans les associations étudiantes qu'en France où la tendance autonomiste semble avoir de beaux jours devant elle...

J'aimerais également avoir de l'information sur les trotskystes qui agissent dans l'UNEF. Quelle serait leur position et leur force?

Pris sur le blog de l'AGEN-Nanterre :

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Nanterre occupée par les flics, Nanterre résiste !

Lundi 12 novembre 7 heures du matin une centaine d’étudiant se retrouve sur l’université de Nanterre pour continuer la mobilisation. Comme décidé par une forte majorité lors de l’assemblée générale précédente le blocage de l’université doit continuer contre la réforme de liquidation de l’université. Le blocage se met en place de manière rapide et efficace. Nous attendions ce matin la présence importante des réactionnaires de l’UMP et de leurs alliés d’extrême droite. Ce fut le cas mais ils étaient accompagnés de leurs amis des forces répréssives.

Une centaine de membre de la police nationale et de la gendarmerie mobile (unité de prévention) charge et gaze les étudiants grévistes à hauteur des bâtiments A et B. Tout cela sous les applaudissements de la direction de l’université et des réactionnaires. Face à la résistance et au nombre des étudiants ( 300 environs) aucune interpellation ne fut effectuée.

La mobilisation continue actuellement les étudiants organisent la résistance face à la réaction.

L UMP et ses acolytes ont décidé de mobiliser aujourd’hui leurs troupes de choc à Nanterre.

ORGANISONS LA RESISTANCE !
OSER LUTTER ! OSER S’ORGANISER ! OSER VAINCRE !
REACTIONNAIRES NANTERRE SERA VOTRE STALINGRAD !

Pis moi j'étais pas là...
La prochaine fois vous m'inviterez quand même....!!!!
Si tu passes par Grenoble demain, on se voit à l'AG et aux blocages

Si c'est a moi que tu t'adresses, je suis à montréal...

Carbo> pourquoi s'embeter a etre systematiques quand la debrouille suffit ? Tous les systemes m'ennuient...
Je sais que la plupart des trotskistes adherent au syndicat majoritaire de leur activité, donc l'unef pour les etudiant-es. Je sais que l'unef exclut regulierement les groupes de son aile gauche qui gagnent de l'influence. Je sais qu'ils ont un role important dans le mouvement, mais ca ne vient pas de leur adhesion à l'unef. Pour ce qui est de leur role dans l'unef et de leur nombre, je n'en sais rien et je suppose que ces informations doivent pas etre faciles à obtenir, les principaux-ales interessé-es en ayant une vue partielle et partiale, tandis que les autres se foutent pas mal des affaires internes de l'unef.


Tiens, voila une pratique interessante.

L'AG de Rennes 2 vient de voter le blocage de l'université comme condition de la grève, à une large majorité, et ce jusqu'à minimum l'abrogation de la loi... La présidence organise malgrè tout son vote à bulletin secret entre anti-grévistes fascistes et moutons bien disciplinés... On s'en fout, ne reconnaissons aucune légitimité à ce vote, l'avons boycoté, et nos AGs pourront être dès à présent consacrées uniquement à l'action et au débat de fond que certains voulaient voir neutralisés. Nous appelons tous les étudiants et non-étudiants grévistes à rendre effectif ce blocage et à vivre et faire vivre la grève... sans attendre et sans attendre que d'autres la vivent pour eux mais sans eux ! Rejoignez-vous !

Grenoble en grève illimitée avec blocage et occupation.

BlacKGuarD a écrit:Allons donc, le RAFAEC, c'est une non-organisation. Tout le monde s'en fout, y'a pas 300 personnes qui en ont entendu parler ou peuvent dire ce que c'est, ils font jamais le moindre moyen de pression à part lécher des culs de sinistres. Leur visibilité frôle le néant absolu. Ils ont des membres parce que personne veut prendre le temps de désaffilier d'un tel organe et surtout parce que ça regroupe des modules habituellement peuplés majoritairement de réacs.

Le REFAEC une non-organisation? Je pense que tu parle encore à travers ton chapeau. Tu pense qu'on ne se désafilie pas parce qu'on veut pas perdre de temps à le faire? Encore là tu dis n'importe quoi. De plus, tu pourrais m'expliquer pourquoi est-ce que les écoles de commerce sont automatiquement des méchants réactionnaires? Vous avez peut-être une vision légèrement manichéenne du monde. Vous êtes communistes ou réactionnaire. ÉVIDEMENT!!

Si jamais tu trouve quelque chose d'intelligent à dire fais moi signe. Puis fais, moi plaisir, parle de choses que tu connais, tu vas te rendre sevice à toi-même.

Halte à la répression:

http://www.dailymotion.com/search/repression/video/x3h7it_071113soir3haltealarepression_news

http://www.dailymotion.com/search/repression/video/x3hf6q_m6-repression-policiere-a-rennes_news

On dirait presque une compétition de matraquage étudiant entre le SPVM et les CRS français...