T'es même pas capable de faire la différence entre propriété et possession, au pire pourquoi on utilise 2 mots? Sont-ils des synonymes? NON!
On utilise deux mots distincts pour les raisons que j’ai évoquées. Quant aux tiennes, elles étaient belle et bien fausses en plus de planer dans un équivoque de pure alter compréhension sémantique et économique (en quoi est-ce que le fait que tu puisses donner ton portable retire à celui-ci sa sujétion au titre de propriété ? Cela n’a pas de sens, désolé).
Par ailleurs, et pardon par avance pour ta verve tarie, je veux bien croire que ceux-ci ont l’irréductible travers de leur idéologie de classe, mais les dictionnaires te donnent tort.
En ce qui a trait à ce détail, le débat est clos pour ma part.
la constitution mexicaine il y avait, jusqu'à tout récemment, un droit à la propriété collective. Un groupe de gens, exemple un village peuvent être propriétaire collectif d'un lot de terrain donnée (et ce à cause qu'ils et elles sont entourées de propriété privée sinon ca ne serait pas nécessaire)
Et qu’est-ce que j’en ai à battre ? Une propriété collectivisée de manière non coercitive n’est qu’une expression particulière et cohérente de la propriété privée et du droit de contracter librement. De fait, ce genre de partage est pour le moins trivial et se constate quotidiennement (copropriété, entreprise d’associés, etc.).
Je ne veux pas te contrarier dans ton sentiment risible d’avoir amené un argument béton, mais ta remarque est d’une vacuité et d’une insignifiance exemplaire (pour changer).
Fuck men, ca fait pas 6000 ans de ça, c'est le cas maintenant, ouvre les yeux! Pis ta référence aux "peuples civilisés et prospères" je la trouve fuckin' prétentieuse, c'est quoi, sont pas "civilisés"? Sont pas prospère (lire capitaliste) donc c'est des caves? C'est fuckin' raciste tes propos!
Tatata, je te prierai d’éviter ce genre d’appel au racisme. Tout plongé que tu es dans l’idéalisation naïve du bon sauvage (si mon jugement est figé au 19e, le tien l’est au 18e, mon pauvre), tu ne réalises pas le caractère véritable de l’indigence primitive, pas plus que la situation très particulière de ces peuplades sylvestres et champêtres. Et de grâce, épargne moi ces remarques bobos new age sur l’impossibilité d’établir comparaisons objectives. D’un point de vue strictement praxéologique, l’aisance érigée arbitrairement en objectif souhaitable a priori, il est évident que leur mode de production n’était pas à la hauteur du nôtre, a fortiori après le 18e.
Mais, à la rigueur, cela n’a guère d’importance; on ne force ni le progrès ni une échelle de valeur, et que les indigènes se soient complait ainsi n’est pas foncière alarmant.
C’est là qu’entre la seconde objection : il est évident qu’un cadre comme celui que la société leur offrait, savoir une production de très petite échelle (la gestion collective devient déjà plus épineuse lorsqu’elle entre en conflit avec les grandes usines et les économies d’échelle), un lien social et culturel très fort (pour le moins exceptionnel même), ainsi qu’un groupe restreint d’individus et une quantité amoindrie d’échange, ce qui favorise une économie de type plus familiale, si je puis dire.
Quel argumentaire! Bravo pour ta réponse! Alors quoi : tout est à l'exploiteur et rien est à nous... Pauvre toi...
Ni l’un, ni l’autre pour la raison qu’à l’exception des hommes d’État, et a fortiori de tout ceux qui portent atteinte à la propriété, il n’y a pas d’exploiteurs, mais des individus échangeant librement et pacifiquement (ou n’échangeant pas d’ailleurs).
Lol @ Panurge qui parle sans cesse de rareté sans considérer les mécanismes de marché qui créent artificiellement cette dernière.
Ils la créent d’une certaine manière en ce que le calcul économique privilégie un prix proche de celui d’équilibre, et que cela passe par un écart raisonnablement petit entre l’offre et la demande. Une surproduction généralisée satisferait sans doute momentanément les consommateurs, mais ne serait pas viable à terme (dépression). La «rareté artificielle» que tu mentionnes à raison, mais à laquelle tu jettes la pierre à tort, est un moyen d’assurer une production et prospérité durable (en permettant aux entreprises productives de se ménager un profit et de continuer leurs activités). Mais bon, tu sais certainement tout cela, et je crois comprendre que tu réprouves ce système, donc inutile de m’attarder d’avantage sur ces détails.
Toujours est-il que je parlais de rareté dans un sens général, savoir qu’un bien donné (une voiture, genre) implique généralement un usage exclusif. De la propriété collective de cette voiture, on ne peut pas déduire logiquement de droit d’usage (puisqu’elle appartient à tous, qui y a droit ?). À moins d’arbitrage, c’est une situation sans issue. Or, l’arbitre, en plus d’être une formalité gênante pour une histoire aussi banale que l’usage d’une automobile, ne sera pas à l’abri de l’arbitraire. Ergo, cela revient à subordonner la propriété à l’arbitraire d’un fonctionnaire.
L’exemple n’est peut-être pas convaincant, mais sachez que c’est vrai pour tout le reste. Il suffit d’y songer un peu.
Ça c'est la meilleure! Un libéral qui croit en l'existence d'une morale distincte... C'est quoi l'ordre social? Qui régit les lois?
Une morale, point. De toute manière, elle n’est pas de première importance puisqu’elle est subordonnée au Droit. Par ailleurs, je ne vois pas ce qu’il y a d’amusant à voir un libéral discourir de morale. C’est voir un socialiste dans pareille position qui eût été pour le moins curieux.
Quant aux lois, eh bien disons, que leur caractère exécutoire est garanti soit par l’État, soit par des entreprises assurant un service semblable. Cela dit, le terme de loi est plus propre à l’État, qu’à l’anarchie. Advenant cette dernière (la vraie, pas celle des communistes), il y aurait l’obligation expresse de respecter la liberté d’autrui (définie par le cadre de la propriété), et s’ajoutant à cela, les règles spécifiques et arbitraires de certaines communautés.
Et peut-être (le terme est faible) te renseigner convenablement sur ce qu'est le communisme (c'est-à-dire l'abolition des classes sociales et de l'État), ce qui ne s'est jamais produit.
Que la panacée décrite par les théoriciens du communisme ne soit pas advenue, cela ne fait aucun doute. Mais comme si d’aventure je théorisais le vol par battement de bras et échouait de manière prévisible et tragique à faire réaliser mon utopie, il est déraisonnable de blanchir la théorie en reportant entière le blâme sur les conjonctures et les praticiens. Non, on ne peut pas voler en battant des bras. Non, le communisme ne peut apporter la prospérité.
En toute objectivité et en tout empirisme, on peut conclure que les mesures avancées par les communistes sont impropres à atteindre les buts qu’ils se sont fixés. En ce sens, tout argument moral mis à part, elles sont mauvaises.
Est-ce que le camarade Panurge a critique sérieuse à faire à l’économie planifiée?
L’économie planifiée n’est pas bonne en ce qu’elle entre formellement en conflit avec l’émergence, c’est-à-dire l’organisation spontanée des sociétés humaines qui nécessitent le moins d’effort de la part de chaque élément individuel. L’adaptation continuelle des différents acteurs face aux indices de prix, aux contrariétés est fondamentalement supérieure à la gestion omnipotente par un groupe réduit, puisque la connaissance, fut-elle exceptionnelle, de quelque organe technocratique ne peut pas surpasser celles combinées de l’ensemble des individus. Autrement, cela reviendrait à poser l’existence d’hommes surhumains dont la science dépasserait des millions de fois celle du vulgaire.
Par ailleurs, je connais mieux que n’importe quel technocrate les conditions de mon bonheur, ce qui me permet entre autre de savoir qu’il tient aussi bien à mon entourage, à mes activités, à mon emploi qu’à ma condition strictement vénale. Or la planification est fondamentalement matérialiste et impersonnelle.
Et puisque j’apprends à l’instant que j’ai affaire à un Maoïste, saurais-tu me vendre l’expérience ineffable de planification économique qu’a été le Grand Bond en Avant ?
Je ne fais pas d’illusion à ce sujet, cela dit. Je me doute que tu as une parade toute prête, impliquant si possible l’action inique des forces du Kapital.
Dis quand même, histoire de rire un peu.