Si ca peut rassurer les vieux cons, moi je paye 400€ pour mon année à l'udem (sciences politiques/sociologie), grace à l'université publique francaise. Et encore, je suis d'un institut specialisé (et presque prestigieux), ayant une certaine autonomie, ce qui explique ce cout elevé. J'aurais pu demander une bourse pour le reduire. Et je suis pas le seul.
Et pourtant, croyez le ou non, le capitalisme en france n'est pas pret de se casser la gueule. Et rassurez vous, les enfants de familles pauvres sont toujours exclus du systeme universitaire. Les etudiants en histoire de l'art ou en psychologie sont toujours dans la merde pendant et apres leurs etudes. Et ca suffit toujours pour qu'on nous fasse chier avec le cout de la greve.
Mais ca suffit aussi pour faire de la masse des etudiants un pouvoir politique, qui a besoin d'un seul mois pour se mettre en greve nationale illimitée et qui peut contester toute la politique du gouvernement, et eventuellement le faire tomber, avec un certain delai.
Vous voyez ce que je veux dire ? Je ne fais pas l'apologie du systeme francais, qui n'est pas moins miserable que les autres. Ni des etudiants francais, qui ne sont pas moins degoutants qu'ailleurs.
Je dis juste que la question des frais de scolarité n'a pas grand chose à voir avec une justice redistributive. Mais beaucoup avec la démocratie. Ou la citoyenneté. Ou l'humanisme, ou le fascisme, ou l'economisme. Ainsi de suite. Il est question de savoir si l'individu est, ou non, libre, si il peut decider de sa propre vie, et organiser la société qu'il constitue avec d'autres.
Panurge et son troupeau repondent non. Toujours cette vieille blague, arbeit macht frei et tout ca. Pourquoi pas. Qu'ils travaillent. Et se taisent.