de Antoine le Lun Déc 19, 2005 1:01 am
J'aimerais signalé que j'ai reformulé la dite lettre pour qu'elle est un peu plus de punch et ça donne ceci :
Municipalité, le jour, jour mois 2005
Jean Charest,
Premier Ministre du Québec
Bonjour,
Aujourd’hui je vous écris cette lettre en tant que contribuable et citoyen du Québec. Je voudrais vous parler de l’adoption de la loi 142 décrétant les conditions de travail des nos employés.
Je tiens à vous dire que je suis profondément choqué par la décision de votre gouvernement d’imposer ces conditions de travail car vous n’avez même pas négocié honnêtement tant le volet salarial que normatif de la présente convention collective. Deuxièmement, vous n’avez pas pris la peine de considérer l’apport fiscal que ces employés rapportent en impôt à l’état québécois. En plus, vous n’avez même pas considéré que vous alliez devoir travailler avec ses mêmes employés pour application vos réformes telles que la réforme des Centre de la Petite Enfance. . Est-ce qu’ils vont collaborer à mise en œuvre de vos décisions dans le futur? Permettez-moi d’en douter très fortement.
Votre gouvernement s’est permis de faire la leçon l’an passé à la multinational américaine Wal-Mart en lui signalant que la compagnie devrait négocier honnêtement avec ses employés et employées au lieu d’utiliser un argumentaire de peur tel que la fermeture de succursale. Maintenant, vous démontrer un fort mauvais exemple car non seulement vous n’avez pas négocié en bonne et dû forme, mais à l’instar de Wal-Mart, vous imposer vos conditions. Est-ce que le gouvernement devrait donner l’exemple envers les citoyens corporatifs? Je crois que Oui.
Je tiens aussi à vous rappeler qu’aucune urgence ne nécessitait un tel décret, ni la suspension des règles normales de procédure de l’assemblée nationale et l’utilisation du bâillon. Les grèves étaient rotatifs, sporadique ainsi que légal. Même le conseil des services essentiels a signalé que les grèves exercées par les syndiqués et syndiquées étaient exemplaires. Maintenant que vous avez jetés de l’huile sur le feu, que comptez-vous faire pour l’attiser davantage?
En tant que citoyen et contribuable du Québec, je vous demande d’annuler le décret adopté par loi spéciale et sous le bâillon, fixant les conditions de travail des employés du secteur public. Je tiens aussi à soulever une contradiction notable dans votre discours. Lorsque vous étiez l’opposition officielle, vous avez dénoncé et indiqué que vous étiez outragé par l’utilisation du bâillon par le précédent gouvernement. Je constate que vous utilisez toujours la même tactique pour faire adopter par la force vos projets de loi contre versés. Vous n’avez rien entrepris pour corriger le tir.
En terminant, laissez-moi vous rappeler que la devise du Québec est « Je me souviens » et que la mémoire collective s’en souviendra lors des prochaines élections que vous devriez déclencher dès maintenant car vous n’avez plus la confiance des Québécois et Québécoises. Qui dit perte de confiance dit perte de légitimité. Vous n’avez donc plus de légitimité aux yeux des Québécois et Québécoises. Vous semblez croire que vous avez reçu un mandat de la population lors des dernières élections. Si vous croyez si fermement avoir ce mandat, déclencher des élections générales anticipés pour que la population puisse juger de votre œuvre.