Fonds des générations: les jeunes se mobilisent
MONTREAL, le 13 mars /CNW Telbec/ - Julien Gagnon, président de la
Commission-Jeunesse du PLQ, et Jonathan Plamondon, président de Force Jeunesse
ont co-signé une lettre d'opinion à paraître aujourd'hui dans les médias
écris. A la veille du dépôt du budget 2009-2010 du gouvernement du Québec, les
organismes jeunes se prononcent pour le maintien des versements des sommes
destinées au Fonds des générations.
LA BATAILLE DE FOND D'UNE GENERATION
Dans son énoncé économique du mois de janvier dernier, la ministre des
Finances, Mme. Monique Jérôme-Forget, annonçait qu'une "option possible pour
compenser un manque à gagner aux revenus pourrait être de suspendre
temporairement les versements annuels au Fonds des générations". Pour sa part,
l'ADQ s'est toujours opposée à l'existence du fonds des générations, alors que
de son côté, le Parti Québécois a, récemment, suggéré d'en suspendre les
versements. Québec Solidaire a même proposé d'y puiser des fonds. Les mots
nous manquent pour exprimer la force de notre préoccupation face à ces
propositions qui ne manqueraient pas d'être perçues, par toute une génération,
comme autant de coups durs.
La Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des
générations, adoptée et sanctionnée en 2006, prévoit, comme son nom l'indique,
l'institution du Fonds des générations dont l'objectif est de réduire le
niveau de la dette du Québec en fonction du PIB à 25% d'ici 2026. Comme le
souligne le fascicule Le Fonds des générations : pour favoriser l'équité entre
les générations, la pérennité des programmes sociaux et la prospérité, produit
par le ministère des Finances en 2006, "l'endettement élevé du Québec pourrait
se justifier s'il avait servi, pour l'essentiel, à financer des
immobilisations ou des mises de fonds rentables dans les sociétés d'Etat à
vocation économique. Les générations futures auraient alors profité, en
contrepartie de cette dette, de bénéfices appréciables. Or, ce n'est pas le
cas." En effet, les dépenses budgétaires à la source de la dette du Québec
furent pour l'essentiel des dépenses courantes, ces fameuses "dépenses
d'épicerie". Le problème d'équité intergénérationnel est clair : comment
justifier que des dépenses d'épicerie d'une génération doivent être
remboursées par la génération de ses enfants qui n'en ont pourtant pas ou
presque pas profité?
En 2006, le gouvernement libéral avait donné suite aux revendications de
la Commission-Jeunesse du PLQ et de Force Jeunesse, entre autres groupes
jeunes, qui avaient trait à cette problématique intergénérationnelle. D'une
part, cet engagement responsable avait alors été perçu comme une mesure
courageuse et avant-gardiste en matière de lutte contre la dette, et avait été
saluée par une majorité de représentants de la jeunesse québécoise. D'autre
part, elle a donné l'occasion au gouvernement de se façonner une bonne
réputation dans le dossier de la dette. En effet, les agences de notation
Moody's et DBRS, en juin 2006, avaient alors ciblé le Fonds des générations et
la stratégie claire de réduction de la dette qui lui sous-tendait comme "l'un
des facteurs-clés de l'amélioration de la qualité du crédit" du gouvernement.
Dans ce contexte, il nous apparaît évident que renoncer aux versements prévus
au Fonds des générations affecterait sérieusement la capacité actuelle et
future du gouvernement à maîtriser l'évolution de la dette du Québec. Il faut
rappeler notre sérieux dans cet objectif à long terme en évitant de
l'abandonner au premier spectre d'une récession, quelque sérieuse soit-elle.
Le gouvernement n'avait-il pas prévu qu'entre 2006 et 2026, des
perturbations économiques arriveraient à un moment donné? D'ailleurs, selon le
ministère des Finances (2006), même un déficit n'est pas suffisant pour
justifier l'abandon des versements au Fonds des générations. En effet, les
fonds qui y sont déposés fructifient "selon un taux de rendement plus élevé
que celui payé par le gouvernement sur ses emprunts". En ce sens, même en
situation économique difficile, le gouvernement gagne à y investir. Rien ne
doit justifier que la classe politique actuelle fasse fi des revendications
d'une nouvelle génération qui, demain, prendra les rênes de la destinée du
Québec. Aujourd'hui comme jamais dans l'histoire du Québec notre jeune
génération n'a eu autant besoin d'un engagement ferme de son gouvernement,
notamment face à la sérieuse problématique que pause la dette pour notre
avenir.
Julien Gagnon
Président de la Commission-Jeunesse du PLQ
Jonathan Plamondon
Président de Force Jeunesse
Renseignements: Salim Idrissi, Directeur des communications,
Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec, (514) 999-5335,
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