Forums de l'ASSÉ

La Presse
Éducation, mardi, 16 octobre 2007, p. A16
(Aussi publié dans Le Droit et Le Nouvelliste)

Grève étudiante
Ça passe ou ça casse cette semaine
Ballivy, Violaine

Cette semaine sera cruciale pour le déclenchement de la grève étudiante contre la hausse des droits de scolarité. Des consultations auront lieu dans plusieurs universités et cégeps au cours des prochains jours, de sorte que les étudiants pourraient débrayer massivement dès lundi prochain.

Au cours des derniers jours, trois associations représentant 11 000 étudiants ont voté en assemblée générale des mandats de grève qui entreront en vigueur dès qu'au moins sept associations regroupant 25 000 étudiants auront adopté des positions similaires. Or, quelque 30 000 étudiants de sept associations devront répondre à la question fatidique d'ici jeudi et l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui pilote du mouvement de grève, est confiante qu'une majorité diront "oui".

Cuisant revers

"La mobilisation est mieux organisée maintenant", observe Guillaume Fortin, porte-parole de l'ASSÉ. La mobilisation étudiante a essuyé un cuisant revers il y a deux semaines lorsque le cégep du Vieux-Montréal, d'ordinaire aux premières loges des débrayages, a préféré les classes à la rue.

"Cette semaine, les résultats seront différents puisque ce sont surtout les étudiants d'associations membres de l'ASSÉ qui auront à se prononcer, ce qui n'était pas le cas depuis le début de l'automne. On sent que la vague de fond est en train de changer."

Si ces prédictions se confirment et que le seuil est atteint jeudi, de nouvelles assemblées générales seront organisées dès lundi pour activer les mandats de grève flottants. "Ce ne sera plus qu'une formalité", assure Guillaume Fortin, qui annonce un "effet boule de neige" par la suite. "Il y aura beaucoup d'effervescence les campus, les étudiants vont se sentir beaucoup plus concernés par le combat que l'on mène contre le gouvernement."

À l'inverse, si l'ASSÉ s'avère incapable d'atteindre ses objectifs d'ici la fin de la semaine, c'est toute la stratégie du mouvement qui ferait l'objet d'une remise en question.

L'ASSÉ envisagera de reporter la grève après Noël, une option qui a déjà fait l'objet de discussions au cours des dernières semaines. "C'est une possibilité qu'il faudra aborder", a reconnu hier Guillaume Fortin. Le prochain congrès de l'ASSÉ aura lieu samedi et dimanche prochains.

La Presse
Éducation, mardi, 16 octobre 2007, p. A16

Étude sur les droits de scolarité
Gratuité et financement accru du réseau sont possibles

Ballivy, Violaine

Permettre à tous les Québécois d'étudier gratuitement au collégial et à l'université coûterait 4$ par semaine en moyenne aux contribuables. Le prix d'un sac de quatre litres de lait environ. Déterminé à prouver que la gratuité scolaire ne relève pas de l'utopie, un groupe de recherche a publié hier une étude proposant trois scénarios au gouvernement Charest pour abolir d'ici 10 ans les droits de scolarité tout en assurant un meilleur financement de l'enseignement supérieur.

Au total, l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) demande à Québec de réinjecter 1,22 milliard de dollars, la moitié pour effacer tous les frais liés à l'inscription au collégial ou à l'université (incluant les droits afférents, les droits d'inscription, etc.) et l'autre pour combler le sous-financement de 625 millions estimé par la Fédération des cégeps et la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ).

Première hypothèse: le gouvernement règle la question immédiatement en annulant la baisse d'impôts de 950 millions de dollars consentie dans le dernier budget, puis en haussant de 50% à 100% l'imposition des gains en capitaux. Québec pourrait même dégager un surplus de 76 millions.

Les deuxième et troisième hypothèses proposent de s'attaquer cette année au problème du sous-financement du réseau, mais d'échelonner soit sur cinq ans, soit sur 10 ans la suppression complète des droits de scolarité. Les 625 millions requis pour régler le sous-financement seraient déboursés par Québec. Le reste, puisé en partie dans les poches des institutions financières en majorant la taxe sur le capital.

Dans tous les cas, assurent les auteurs de l'étude, les coûts de cette opération "gratuité" seraient répartis équitablement dans la population. "On dit souvent que l'abolition des droits de scolarité, c'est une subvention déguisée aux plus riches. C'est faux puisque le régime d'imposition est progressif au Québec", explique Philippe Hurteau. Une famille avec un revenu d'environ 40 000$ verrait ainsi ses impôts augmenter d'environ 135$, comparativement à 2270$ pour une famille gagnant 150 000$.

Commandée par l'association des étudiants de l'Université McGill, qui prône la gratuité, cette étude arrive à point nommé pour les étudiants opposés au dégel des droits de scolarité alors que des votes de grève auront lieu sur plusieurs campus cette semaine. L'IRIS leur donne des munitions en affirmant que, de manière générale, la poussée des frais assumés par les étudiants ne profite pas aux systèmes d'éducation puisqu'elle s'accompagnerait d'un désengagement de l'État. Le financement des universités par Québec est passé de 87% à 71% depuis le dernier dégel en 1988.

L'IRIS trace aussi un lien direct entre les coûts d'une année scolaire et la fréquentation: chaque hausse de 1000$ provoquerait un recul de 19% du nombre d'étudiants issus des classes les plus défavorisées de la population.

"La dimension financière n'est pas la plus importante quand vient le temps de choisir d'aller ou non à l'université, mais on sait que, quand on augmente le prix d'un produit de consommation, la demande baisse. L'éducation ne fait pas exception et le Québec n'est pas en position de se permettre une baisse de ses taux de diplomation", remarque Nicolas Marceau, professeur d'Économie à l'UQAM. Mais s'il craint que le dégel amorcé cette année s'accompagne d'une baisse de la fréquentation universitaire, la gratuité proposée hier ne lui semble toutefois "ni faisable ni souhaitable".

Selon M. Marceau, le Québec devrait plutôt miser sur l'indexation des droits et une meilleure répartition des subventions entre les universités pour assurer l'accessibilité et améliorer la qualité du réseau d'enseignement supérieur de la province.

Le Nouvelliste (Trois-Rivières)
Actualités, mardi, 16 octobre 2007, p. 6

Pas de grève au Cégep de Trois-Rivières

Trois-Rivières - (CL) - Les étudiants du Cégep de Trois-Rivières ont exclu le recours à la grève cet automne pour protester contre le dégel des frais de scolarité. Le vote tenu la semaine dernière préconise plutôt une escalade des moyens de pression.

L'Association générale des étudiants du Cégep de Trois-Rivières (AGECTR) a comptabilisé mardi dernier le vote des 800 participants à sa première assemblée générale, qui se sont prononcés à 62 % contre le recours à la grève.

L'association trifluvienne, membre de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), va donc à contre-courant de la position préconisée par l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) qui souhaite une grève générale. L'ASSÉ représente sept associations et plus de 25 000 étudiants, mais n'est pas liée au Cégep de Trois-Rivières.

Dans le Nouvelliste, on a écrit:L'ASSÉ représente sept associations et plus de 25 000 étudiants [et étudiantes]

Notons ici la marque de professionalisme assez intense, en ce qui a trait à rapporter les informations...

Hell-Pea de FX

Ben quoi...c'est dur aller chercher de l'information sur internet. C'est pas tout le monde qui est capable de taper ASSÉ dans google.

C'est 'ASSÉ' décevant.

P.S: cette tranche d'humour était une gracieuseté du démon néolibéral de l'ESG..... moi non plus je la trouve pas particulièrement drôle mais il fallait que je la fasse.

Espèrons le jour où les africains noirs de la classe pauvre auront assez faim pour vouloir manger tes fesses.

Sérieux Tovarichtch, le forum pourrait bien se passer de tes insultes personnelles et tes souhaits morbides, je vois pas en quoi ca aide la cause.

Je provoque la Droite arrogante (comme le bouffon d'en haut, démon_néolibéral). Mais tu veux que j'arrêtes d'être provoquant envers eux, c'est ok. J'vais me retenir.

Tu les provoques pourquoi, pour qu'ils soient plus chiants et crinqués après? Ca t'amuses de rabaisser les personnes qui ont pas tes idées? Beaucoup trop de sujets dévient dans ce fucking forum parce que toi et d'autres jouez leur jeu. On peut jamais partir un sujet intéressant sans qu'il tourne à un débat stérile capitalisme vs anti-capitalisme, mêlé d'insultes faciles pour ne pas dire gratuites. Puéril en criss, pis les débats avance pas.

Reste, François, que ce n'est pas de notre faute le plus clair du temps si des... ahem... trolls de droite sont présents et font dévier toute discussion. Ils sont maintenant assez nombreux pour le faire ENTRE EUX uniquement, y'a qu'à voir certains fils de discussion sur les péquistes et cie.

Étant marcusien à ce qui a trait à la liberté d'expression, je me demande quotidiennement pourquoi la partie la plus nuisible de ces individus n'a-t-elle pas été bannie et évincée du forum.

François D a écrit:Tu les provoques pourquoi, pour qu'ils soient plus chiants et crinqués après? Ca t'amuses de rabaisser les personnes qui ont pas tes idées? Beaucoup trop de sujets dévient dans ce fucking forum parce que toi et d'autres jouez leur jeu. On peut jamais partir un sujet intéressant sans qu'il tourne à un débat stérile capitalisme vs anti-capitalisme, mêlé d'insultes faciles pour ne pas dire gratuites. Puéril en criss, pis les débats avance pas.

J'ai compris, inutile d'en rajouter.

quand il y a un troll de droite, il y a toujours un troll de gauche pas loin derrière qui fait autant de dérapage. Il faut savoir admettre ses torts. J'ai vu des trolls de gauche sur ce forum critiquer d'autres troll de gauche pour les propos tenue alors ne remettez pas contre les troll de droite tous les torts.

Où ça un troll?