Forums de l'ASSÉ

Bonjour,

Puisque je n'ai pas encore vu de message à ce sujet sur le forum, je me permets de vous donner un petit compte rendu de l'Assemblée générale qui s'est tenue jeudi passé... Ce fut, camarades, un cirque désarmant de tristesse...

L'assemblée avait pour but principal d'adopter les positions à défendre pour l'année et d'adopter un plan d'action conséquent. Le plan d'action proposé par le conseil exécutif prévoyait un vote de grève en AG en octobre.

Avant l'AG, une poignée d'étudiant-e-s s'étaient constitués en Conseil démocratique de l'UQO (sic, pour ne pas dire sick...). Ce petit groupe fermé avait à sa tête Patrick Robert-Meunier, candidat du PQ dans le Pontiac aux dernières élections provinciales. Ce cher "PatBob" est également un ami et admirateur du non moins charmant Philippe Boucher, que certain-e-s connaissent peut-être. Ce "comité démocratique" a basé sa mob sur le fait qu'il fallait que les gens se présentent pour "voter contre la grève". Leur "matériel d'info" visait spécifiquement la personne de David Clément, v-p de l'AGE-UQO.

Ils et elles ont été pas mal efficaces: la grande majorité des gens qui étaient là n'avaient aucune intention de participer à un débat sur les positions à adopter et sur un plan d'action quelconque: juste voter contre la grève (pour vous donner une idée, il y a des gens qui, en recevant le petit carton qu'on leur donnait pour faciliter le vote à main levée, demandaient s'ils-elles pouvaient juste inscrire "Non" sur le carton et s'en aller...). Entre 250 et 300 personnes se sont présentées à l'AG.

La présidence de l'assemblée étant assumée par quelqu'un qui n'était pas très callé en procédures, PatBob et ses sbires se sont emparés des micros avant même qu'il y ait une position sur la table pour sortir leur "speach" démogogique sur le fait qu'une grève était prématurée, qu'il y avait d'autres moyens, etc...sous les applaudissements nourris de la foule. Après plusieurs minutes de "chaos" procédural, quelqu'un a proposé la série de positions émanant du conseil exécutif, incluant la gratuité scolaire. Sur ces questions, les péquistes (le comité démocratique...) ont bashé uniquement sur la gratuité scolaire, et cette position a été rejetée. Ironiquement, d'autres positions ont été adoptées à la quasi-unanimité, sans débat: contre toute forme de marchandisation et de privatisation de l'éducation; contre tout remboursement de la dette tant que le perennité des services sociaux ne sera pas assurée; pour la féminisation des textes de l'AGE-UQO; et la meilleure: pour l'instauration de la démocratie directe dans toutes les instances politiques possible!!!! Donc, des positions très à gauche, mais pas pour la gratuité scolaire; juste contre la hausse des frais...

Durant point suivant (je ne suis plus certain du moment exact), le président de l'assemblée s'est énervé et a tout simplement quitter. J'ai moi-même occupé cette position à partir de ce moment...

A suivi la discussion sur le plan d'action... Malgré ma présidence "autoritaire" (je déconne), c'était vraiment très confus et très chaotique... Les insultes pleuvant entre la poignée d'anarchistes que nous sommes et la poignée de péquistes qu'ils sont (avec la masse qui attendaient juste de pouvoir voter contre la grève...). PatBob et son "clan" y allaient des interventions toutes plus démagogiques les unes que les autres, et les gens applaudissaient... Pour vous donner une idée de la confusion idéologique, quelqu'un a proposé un amendement au plan d'action pour que la consultation pour la grève se fasse en référendum... (vous vous souvenez la position adoptée précédemment, sur la démocratie directe?) En fait, les discussions se sont faites sans même que la proposition de l'exécutif ait été présentée complètement... Ainsi, ça débatait d'une proposition qui n'avait pas été présentée à l'assemblée...

Comme l'heure des cours approchait à grand pas, quelqu'un a demandé la question préalable. Avant de procéder, j'ai pris la décision qu'il fallait tout de même lire la proposition sur laquelle on allait se prononcer... Ce cher PatBob a officiellement contesté ma décision pour qu'on vote "tu-suite"...mais l'assemblée n'a pas accepté. Finalement, dans un vote relativement serré (genre 60-40), l'AG a rejeté le plan d'action. David Clément (v-p) a alors remis sa démission "live"...

PatBob a par la suite présenté son propre plan d'action: rien cet automne, et un référendum en avril sur une grève (peut-être). La salle s'était vidée considérablement, les débats étaient encore plus houleux... C'était le bordel total... A un certain moment, j'ai outrepassé mon "devoir" de président d'assemblée et j'ai exprimé mon mépris pour le petit carriériste dégueulasse (PatBob) et pour les gens dans la salle qui s'étaient laissé manipulé par lui... Et j'ai évidemment claqué la porte de l'AG à mon tour...

Je n'étais pas présent pour le reste de l'assemblée, mais je crois que le plan d'action de PatBob a été adopté...

Résultat: trois démissions effectives au conseil exécutif (et possiblement une quatrième), démission également du rédacteur en chef du journal étudiant... Plus de position de gratuité scolaire à l'UQO, un plan d'action qui n'en est pas un, et surtout, une guerre ouverte et déclarée entre les "radicaux de gauche" (hehe) et les sales petits péquistes à la con. Et j'ai l'impression que ce sera une guerre sale... Mais aussi, cela pour résultat une "gauche" amère, désillusionnée, qui en a marre de faire quoi que ce soit à l'UQO...

Bref, c'est la joie!

Bonjour à vous de l'UQO,

La construction à gauche est essoufflante et les carriériste pullulent. Toutefois, n'est-ce pas le plus beau des cadeaux que de laisser le champ totalement libre ? Pourquoi démissionner aussi vite ?

Que ce passe t-il en sciences sociales à l'UQO ?

Bon courage.

Rendez coup pour coup et ne vous découragez pas. Un spectacle de force est facile à faire de temps - car c'est bien ce qu'ils vous ont servi, mais ils ne pourront le faire indéfiniment. Il est dommage que vous ayez laissé tomber le poste de rédacteur en chef du journal étudiant; il s'agit d'un organe intéressant pour de la propagande radicale.

Dans tous les cas, le proverbe s'applique:
Pour un oeil, les deux yeux. Pour une dent, toute la gueule!

Et comme les maos diraient:
Vous n'avez plus qu'à vous tourner vers la guerre populaire prolongée...

Même si je comprends la frustration liée à la démagogie régnant sur une AG, (l'ayant moi-même vécu), je pense aussi qu'il est fort dommage pour le mouvement étudiant que toutes ses démissions aient lieu, et que ces péquistes doivent être doublement satisfaits de leur coup.

Maintenant, n'existe-t-il pas aucune façon de reprendre ces votes. Je sais par exemples qu'à Maisonneuve, les membres peuvent convoquer une ag avec 2% du quorum en pétition, qu'un retour sur une décision ultérieure est possible en avis de motion à 2/3 des voix.

Maintenant, tout cela ne dépendra que de la mobilisation. Une chose est sûre, s'il ne se passe rien, à l'UQO comme ailleurs, c'est perdu d'avance. Par contre si un comité de mobilisation se met en branle dès maintenant, peut-être que la grève partie certains membres de l'UQO se rendront compte de leur bête l'inactivité, et suivront le bal....

J'approuve le Sieur Garde Noir,

Ne vous Découragez point, ces pseudos Comités Démocratiques, ne sont que de vulgaires coquilles vides de Courage

Ils plient devant la Force Morale de ceux qui sont prêts à faire la Grève

Ce "Comité Démocratique" Est-il au moins conscient que le Droit de Manifester est justement un signe Sain De Démocratie?

Quel plan "d'Action" Concret ce cher Sieur Patrick a suggéré
Avec de tels Bijoux, les groupes de pression n'ont plus lieu d'être

Mon Cher Panurge, je me vois Foudroyer par la Pertinence de votre post

Vous devez avoir accompli de hautes études pour en arriver à quelque chose d'aussi constructif

Dans votre prochain post je vous suggère donc de commenter l'objet du Topic afin de faire bénéficier votre puissante sagesse à tous

C'est déjà fait pour la puissante sagesse.

Et on dit «foudroyé», et sans majuscule.

Quand Panurge ne sait plus quoi dire il parle des fautes des autres, comme si c'était un argument à quelque chose. Il aime être détester ici.

Salut!

Je ne rajouterai pas à ce que Pepin a déjà dit, ça faisais pas mal le tour...à l'exception du Français qui disait avoir "subit" la gratuité scolaire en France et d'Étienne qui traite notre fameux Pat Bob de "facho" pendant l'AGA.

Sur le point des démissions, c'est que l'exécutif ne pouvait plus continuer avec les positions adoptés et de plus, c'étais une manière de "shaker" le monde! Que pouvions-nous faire avec ces positions, sortir de l'AG en disant que le monde de l'UQAM mobbait pour n'importe quoi et que la grève est un fléau à enrayer?!? (L'argument de l'UQAM sort direct de la bouche de cet opportuniste de Patrick Robert-Meunier.)

Maintenant, on peut vraiment s'attarder à mobber pour la grève directement et aussi à détruire les discours et agissements des facho de l'UQO. De plus, il reste l'AÉMSS pour déclencher la grève et comme il a été mentionné plus haut, toute est possible à l'AGE-UQO, soit en finissant l'AGA qui a été ajourné ou en appelant une AGS avec une pétition...donc, il n'y a plus d'exec (il reste 2 personnes), mais il y a des militant-e-s qui ont maintenant plein de temps libre pour faire de la mob pro-grève et anti-carriériste.

Je dois par contre avouer que mon orgeuil en a pris pour son rhume et que j'imagine que la FEUQ a du ouvrir une bouteille de "Baby Duck" pour fêter le tout, mais bon le respect des positions démocratiquement adoptés (même si elles étaient complètement débile) et la dignité humaine nécessitait une démission en bloc. C'est à tout le moins plus On verra ce que cette semaine nous réserve à l'AGE-UQO, mais à tout le moins, on peut dire que la guerre aux facho est ouverte!

David Clément, étudiant en sciences sociales à l'UQO

En passant, voici ma lettre de démission qui fait aussi état de la situation à l'UQO ainsi qu'un nouveau groupe Facebook destiné à notre charmant populiste Patrick Robert-Meunier

http://www.facebook.com/group.php?gid=12926805446

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Gatineau, le 21 septembre 2007

La présente est pour officialiser ma démission au titre de vice-président de l’AGE-UQO, qui a été annoncé lors de l’Assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 20 septembre dernier et qui est effective depuis. Les raisons qui m’ont poussées à démissionner sont multiples et seront expliquées dans cette lettre, mais se résume dans la malhonnêteté, la stupidité et le conformisme émanant des positions adoptées lors de cette AGA ainsi que dans la manière dont s’est déroulée cette réunion.

Je commencerai par exprimer mon mépris total envers les personnes, principalement du pseudo-comité qui osent se nommer le « Comité démocratie », qui ont organisé une campagne de désinformation et de propagande crasse afin de stopper la mobilisation étudiante à l’UQO et ce, face à l’attaque historique à laquelle nous faisons face en ce moment. Je considère ces personnes, principalement leur « cheuf », Patrick Robert-Meunier, comme étant des carriéristes de bas étage, des populistes malhonnêtes ainsi que des hypocrites. Ces personnes ont, lors de cette assemblée, manipulé le discours ainsi que les interventions aux micros, en suivant les ordres données par le pantin politique qu’est Patrick Robert-Meunier. Les personnes ayant créé le comité dit « démocratie » sont les personnes qui ont le moins de respect dans le politique et dans la démocratie que j’ai pu avoir la malchance de rencontrer à l’UQO. D’ailleurs, ils ont été ceux et celles qui ont demandés, lors de la réunion, de procéder au vote sur le plan d’action sans l’avoir lu préalablement, ce qui a à tout le moins été refusé par l’assemblée. Sur ce point, je m’efforcerai à titre d’étudiant de l’UQO, de démolir les discours et les agissements des fascistes qui ont manipulé et saboté l’AGA du 20 septembre.

D’un autre côté, je ne pouvais assumer mes responsabilités d’exécution des mandats de l’association avec les choix complètement incohérent et ne reflétant pas une réflexion collective d’universitaire qui ont été pris lors de cette réunion. En effet, plusieurs positions de l’association sont maintenant complètement paradoxales et ne donne aucune légitimité à l’exécutif en ce qui a trait à la campagne contre la hausse des frais de scolarité et des frais différenciés. De plus, avec la proposition présentée par le candidat déchu du Parti québécois dans le Pontiac et qui a été adopté, les étudiant-e-s de l’UQO ont décidé de ne pas réagir, par pure manque de courage et par protection d’intérêts personnels. Pour moi, cette réunion a démontré que les universitaires ne sont certainement pas la classe intellectuelle de notre génération et qu’ils et elles sont plutôt des carriéristes qui ne veulent ni penser au passé, ni à l’avenir de la société. Encore une fois, il a été plus facile de se complaire dans un mode de vie bien remplis que de se mobiliser pour contrer le discours dominant de droite. D’ailleurs, le discours dominant, dit par des personnes qui n’ont aucun contrôle dessus comme se fut le cas lors de cette assemblée, devient nécessairement un discours de dominé. Pour des étudiant-e-s qui se réclament d’être des universitaires, c’est une honte qui exige une remise en question de ce qu’est la pensée critique.

Pour conclure, je tiens à dire que j’ai honte de ma génération, je suis enrager par les dommages qu’elles causent, indirectement ou directement, à la société dans son ensemble, qui a été forgée par des personnes ayant des idéaux d’une société solidaire et équitable. Je tiens donc à remercier les personnes ayant évoluées dans le mouvement étudiant au cours des années 60 et 70, vous avez réellement fait avancer la société et vous avez permis de jeter les bases d’un système d’éducation de qualité et accessible à tous et à toutes. En soit, c’est l’héritage que vous nous avez légué qu’il faut présentement défendre et améliorer grandement, car il a été sauvagement attaqué au cours des dernières années. Le plus malheureux dans tout ça, c’est que ceux et celles qui vous ont succédé ont, pour une très grande majorité, complètement oublié la mission première du mouvement étudiant et ont galvaudé les grands principes d’une société démocratique, éduqué et équitable. Il n’est pas vrai que la grève générale illimitée de cet automne sera arrêtée par des carriéristes assoiffés de pouvoir et aux stratégies politiques émanant des régimes fascistes. Que ce soit clair, ma liberté d’expression me servira maintenant à enrayer ce vent de traitrise et de mensonge qui règne sur l’UQO et à organiser une grève générale illimitée afin de faire reculer le gouvernement et d’assurer un avenir pour le système d’éducation.

Vers la grève générale illimitée!!!

Solidairement dans la lutte,

David Clément, étudiant au baccalauréat en sciences sociales

Plutôt juvénile ce groupe facebookien. C'est autant de la petite politique que ce que vous dénoncez. J'imagine que vous allez l'enlever lorsque vous ne serez plus faché.


On semble ici mettre toute la faute du résultat de l'AG sur un dude. Le monde à l'AG n'étaient pas forcé de voter contre les positions de gratuité et contre la grève non?

Juste une petite question: la position de gratuité scolaire avait-elle été adoptée en AG. Car si oui, pour revenir sur une position antérieure, il faut une majorité des 2/3, non?

En fait, c'est 50%+1.... je pense ?

Ca dépend toujours du code que tu utilises, mais généralement c'est les 2/3 comme phil le dit. C'est le cas dans notre charmant Code Morin et dans notre Code ASSÉ.

Sous les p.v. ....La plage!