[CMAQ] Révolution & étudiantEs

Discussions portant sur l'ASSÉ et le mouvement étudiant en général.

[CMAQ] Révolution & étudiantEs

Messagede François Bélanger le Sam Oct 01, 2005 11:58 am

Texte anonyme publié sur le CMAQ cette semaine. L'on y critique notamment les tenants et aboutissants de la formule Rand comme base de membership à l'ASSÉ. Qu'en pensez-vous ?

***
http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=22326

Révolution et étudiantEs
On en a plein le cul !, lundi, 26/09/2005 - 04:09


'' Il n’y avait donc rien d’étonnant à ce qu’ils crient encore une fois à la trahison là où il ne s’agissait que d’une conduite bureaucratique naturelle. En défendant des syndicats ‘’plus révolutionnaires’’, tous rêvent de les noyauter un jour. Non seulement ils ne voient pas le moderne, mais ils s’obstinent à reproduire les erreurs du passé : ils constituent la mauvaise mémoire du prolétariat en ressuscitant toutes les révolutions ratées de notre époque, depuis 1917, jusqu’aux révolutions-paysannes bureaucratiques chinoises et cubaines. Leur force d’inertie anti-historique a pesé lourd dans le plateau de la contre-révolution, et leur prose idéologique a contribué à falsifier ces dialogues réels qui s’amorçaient un peu partout. '' France, 1968

Le mouvement étudiant est caractéristique de la misère ambiante, qu’elle soit idéologique (les discours et les chartes), pratique (les assemblées de manipulation générale et les parades manifestives) et également hypnotique (les paroles de couloirs, les discours d’influence, l’autorité latente). Le mouvement étudiant, celui qui aime se prononcer ainsi, celui qui se morfond dans son isolement, dans sa routine, celui qui en son sein certainEs se construisent une carrière, c’est de facto une prolongation de la société dominante, et dominée par ces mêmes populistes de tous bords. Si nous critiquons l’abrutissement de masse, c’est que nous le faisons à toutes les échelles. Si nous sommes dégoûtés des chefs de partis politiques, nous le sommes tout autant des chef-fes étudiantEs ou syndicaux qui se proclament progressistes.

L’assemblée générale, dans le mouvement étudiant, n’est bien souvent qu’un repaire de moutons qui, si cette assemblée est populeuse, ne sont présentEs que pour servir des intérêts, qu’ils soient communs ou collectifs à un groupe d’étudiantEs, à un programme, à des individus qui se servent du prétexte de l’assemblée pour exercer un droit de vote démocratique. Et quand bien même les organisateur-trices de l’assemblée, les éluEs des bureaux exécutifs s’énervent de constater ce reflet tendancieux de la société autoritaire, ces mêmes gens diront que l’assemblée générale est un exercice de démocratie directe. Peut-on réellement exercer la démocratie directe au sein d’un mouvement étudiant réformiste composé de zombies, sans d’abord briser certains moules conditionnés par l’aliénation collective ? Se vanter de la misère étudiante est une erreur de jugement. Vanter par le fait même le pouvoir de l’assemblée à des personnes que l’on sait (en tractant, par exemple) qu’elles se foutent du charabia revient à les inviter à un gala de manipulation. Celle-ci est omniprésente dès lors qu’on prend le temps, durant l’assemblée, de s’arrêter pour s’y attarder : le scénario est prédestiné d’avance, on se bat pour qu’il soit de mise ; le micro est un accessoire de propagande ; sous de beaux discours que l’on prêche à une masse endormie, on se félicite ; bravo ! ; cela incitera, j’en suis sûr, les gens à voter pour cet amendement ; ils et elles seront enthousiastes ! ; la machine est bien huilée ; allons-y camarades ! Il va de soi que nous sommes contre l’avant-gardisme…

Cela dit, sommes-nous opposéEs aux assemblées ? Celles-ci sont des moyens que nous avons mis à notre disposition pour prendre des décisions collectives. La racine du problème réside dans le fait que l’association étudiante, corporation sanctionnée et qui s’imposent la formule Rand justifie cette morosité, cette extension de la pérennité du système. On doit en tout temps se justifier devant l’Administration de nos conditions. Une administration qui se fout éperdument, même confrontée à des associations combatives, d’autres choses que les intérêts de sa propre corporation. Des gens qui se distancent. Ces mêmes enflures qui payent avec l’argent des payeurs de taxes des gardiens du Temple, des fiers à bras qui contrôlent notre misère. Les gardas nous demandent notre carte quand on veut leur présenter notre poing. Qu’ils se foutent leurs clés au cul.

Pour les militantEs de la FECQ et de la FEUQ :

Qu’on se comprenne bien : on en a rien à foutre qu’à la lecture de ces mots, vous réagissiez de la manière qui est propre à unE réactionnaire, c'est-à-dire croire que nous sommes des automates qui répètent un discours appris d’avance dans les sphères gauchisantes. On a beau être des gogauches selon vos termes, les appellations ne nous concernent pas. Ce qui nous importe, c’est la critique de ce qui nous conditionne. Par extension, nous pensons que le système d’éducation qu’on nous impose dès notre enfance sans que l’on ait mot à dire n’est pas à réformer. Le communiqué de vos ancien-nes chefs qui se rallient au Parti Québécois nous incitent une fois de plus à vous mépriser avec raison.

Que penser des associations étudiantes de lobby, de service lèche-cul qui se morfondent dans leur univers de pseudos activistes ? Ces personnes qui glandent dans ces associations seront tout de moins fierEs de leurs curriculum vitae. Quelle implication sociale ! Celle qui se résume par une présence anecdotique, voire ancestrale dans des locaux sombres, retirés et administrés par la convenance politique, le statut quo et la bonne conscience morale. Celle qui fait vomir car elle n’est bonne qu’à justifier d’autres sectes sociales. Celle qui entend le socialisme par la négociation avec les exploiteurs endimanchés.

Allez vous faire foutre. Vous faites trop de tort. Un parti vous attend.

Pour les militantEs de l’ASSÉ :

Si jamais l’État, un ‘’beau’’ jour où l’UFP/Option Citoyenne le gouvernera, nous donne la gratuité scolaire, quel sera le futur plan d’action ? Qu’amènerez-vous en congrès ? La critique de l’éducation étatique ? Faire du lobbysme ? Nous savons qu’au sein de l’ASSÉ milite des camarades pour qui la mainmise de l’État sur l’éducation, et partout ailleurs, est le problème fondamental. L’ASSÉ est une locomotive militante pour les gauchistes et autres tendances anti-capitalistes qui se complaisent dans la partisanerie. Les résidus historico-radicaux qui gravitent autour de ces structures bureaucratiques s’alimentent à même ces dites structures. Rien à foutre ! On s’emmerde à mourir dans vos congrès rigides et froids, malgré les quelques notes d’émotivité qui nous font sourire. L’ASSÉ est un pot-pourri réformiste pour tous ces sois-disantEs radicaux et radicales. Qu’on se comprenne bien : le syndicalisme révolutionnaire est la seule forme de syndicalisme acceptable.

Vous nous dites alors : mais que faire si l’ASSÉ est merdique ? Réponse : oui, l’ASSÉ se confronte à une population étudiante majoritairement réactionnaire. Oui, il faut se doter de moyens. Nous sommes cependant opposéEs à cette merde autoritaire qu’est la formule Rand. Que les pseudos-anarchistes se le tiennent pour dit ! L’ASSÉ enlise celles et ceux qui se prétendent anti-bureaucrates dans une gestion autocratique. L’expérience historique nous le démontre. On a qu’à penser à l’Espagne révolutionnaire. La bureaucratie est à faire de stalinistes en tout genre.

Une question vient à l’esprit : si nous voulons nous doter de moyens conséquents, et que nous considérons que le syndicalisme révolutionnaire est la seule forme de syndicalisme acceptable, l’ASSÉ, actuellement, peut-elle remplir cette fonction ?

Ce que nous proposons :
- Que l’ASSÉ redéfinisse sa lutte.
- Que l’ASSÉ renie la formule Rand, formule d’assujettissement des individus.
- Que l’ASSÉ se positionne contre le capitalisme et conséquemment contre toute forme d’éducation capitaliste.
- Que l’ASSÉ se positionne pour la collectivisation des moyens de production.
- Que l’ASSÉ se construise par le contrat mutuel des individus révolutionnaires.
- Que l’ASSÉ se joigne aux luttes anticapitalistes menées au front.
- Que l’ASSÉ modifie radicalement ses structures bureaucratiques en vue d’une véritable démocratie directe.

On nous dira : si l’ASSÉ renie la formule Rand alors l’ASSÉ meure. Il n’y aura plus d’argent dans ses coffres. Ceci est un mensonge et par honnêteté intellectuelle, nous refusons de militer pour une organisation qui vole ses adhérentEs en prétendants leur faire la démocratie. Les gens qui font exister l’ASSÉ, celles et ceux qui s’impliquent en son sein se basent sur les fonds monétaires disponibles à son émancipation. Cet argent n’est autre que celui de la majorité qui ne s’y implique jamais. Amère vérité. L’ASSÉ se construit en permanence sur la passivité généralisée, et se justifie par la démocratie directe. Ils et elles n’ont rien compris. Sans la formule oppressive, alors on verra qui sont véritablement celles et ceux qui désirent changer la donne. Alors on expérimentera réellement ce qu’est la démocratie directe : l’association des individus qui ont une base organisationnelle commune. Car dans les institutions républicaines bourgeoises unitaires, la démocratie directe ne peut exister si ce n’est par isolement. On ne veut pas de pseudo démocratie dans les assemblées ni dans l’isolation militante. Nous voulons construire la démocratie directe comme perspective révolutionnaire.

Ce que nous proposons encore :
- Que l’ASSÉ aille donc dans chaque institution scolaire récolter le fruit volontaire de celles et ceux qui aspirent à un changement révolutionnaire promue par celle-ci.
- Que l’ASSÉ sorte du carcan étudiant en prônant la révolution sociale.
- Que les individus ayant cotisés volontairement se rejoignent via une organisation démocratique et fédéraliste.
- Que l’ASSÉ soit enfin cette organisation turbulente et subversive !

Le mouvement étudiant a trop longtemps été une reproduction des schèmes autoritaires et marchands. Qu’il en finisse une fois pour toute ! Un changement radical tel que nous le proposons serait porteur d’une tradition révolutionnaire historique qui sommeille depuis trop longtemps. Nous ne voulons pas d’une autre grève qui finit en repli stratégique. Parce que notre stratégie, c’est la révolution sociale.
Mes propos sur ce forum datent d'il y a fort longtemps et n'impliquent donc ni mon employeur actuel ni le travail que j'y effectue.
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Messagede BlacKGuarD le Sam Oct 01, 2005 12:22 pm

Ironiquement,

Amen.
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Messagede Antoine le Sam Oct 01, 2005 5:00 pm

Je sais pas qui a écrit ça,


Mais c'est plus un appel à la révolution qu'à des luttes étudiantes. Adopté ça comme programme et on pourra dire sans problème que l'ASSÉ est noyauté par le parti communiste ou marxisme-lénisme.

Là, c'est plus que claire que l'ASSÉ aurait l'air R-I-D-I-C-U-L-E.

Une chance que les personnages qui ont écrit ceci ne sont qu'une infime minorité d'extrêmiste de gauche, qui dans le fond ne sont pas mieux que les extrêmistes de droites.
Antoine
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Messagede BlacKGuarD le Sam Oct 01, 2005 10:45 pm

Ouais, c'est vrai que... vouloir l'égalité et la liberté de tous... c'est aussi pire qu'un État fasciste et impérialiste, dont le but ultime est sa propre suprématie sur tous les autres.

Quand je parlais de Sieg Heil...

Mit Deutschem Gruß,
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Messagede Antoine le Sam Oct 01, 2005 11:05 pm

BlacKGuarD a écrit:Ouais, c'est vrai que... vouloir l'égalité et la liberté de tous... c'est aussi pire qu'un État fasciste et impérialiste, dont le but ultime est sa propre suprématie sur tous les autres.

Quand je parlais de Sieg Heil...

Mit Deutschem Gruß,



COLECTIVISATION!


ça te rapelle pas quelque chose? moi ça me rapelle Joseph Staline et les collectivisation forcé en URSS pendant les années 20 et 30 qui causèrent l'une des plus grandes famines de l'histoire soviétique. Les fermes collectives n'ont jamais été très productive sous l'URSS.
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euh... le même sujet là...

Messagede 400g le Dim Oct 02, 2005 2:09 am

Effectivement, il s'agirait davantage d'un « appel à la révolution », ou encore d'une remise en question de l'éducation coincée à l'intérieur d'un mode de production qui est, soit dis en passant, assez pourri merci. En se sens, certaines questions posées ici peuvent s'avérer assez pertinentes, notamment face à l'élargissement des luttes de l'ASSÉ (par exemple la proposition « Que l'ASSÉ se positionne contre le capitalisme et conséquemment contre toute forme d'éducation capitaliste », que je trouve intéressante) et face au réformiste en général. Alors, dire que ce texte appelle à un noyautage des « marixtes-léninistes-maoistes-whatever-istes» me semble assez farfelu. Il s'agirait plutôt du contraire en mon sens, car on y fait une critique exacerbée de l'ASSÉ en tant que structure hiérachisisée et bureaucratisée, de plus qu'un anti-autoritarisme généralisé. Il me semble que c'est cela qu'on reproche aux cocos d'habitude. En tout cas, stigmatiser le texte pour ce qu'il n'est pas, empêche encore une fois d'avoir un quelconque débat constructif.

Personnellement, je me demande pourquoi faire un appel à l'ASSÉ, pour que celle-ci se saborde (car l'abolition de la formule Rand ne signifie ni plus ni moins une baisse drastique et significative du membership et du pouvoir relatif que l'ASSÉ possède présentement) pour ensuite ériger une véritable organisation révolutionnaire étudiante (!). Pourquoi passer par l'ASSÉ et non pas simplement créer de toutes pièces une organisation révolutionnaire ? C'est ça que je ne comprends pas. Ceci aurait alors sans doute comme effet, même s’il s'agit d'un scénario peu probable, de détruire toutes luttes étudiantes réformistes qui s'avèrent relativement efficaces en temps de crise (comme l'hiver passé), et de détruire la capacité de mobilisation que possède l'ASSÉ. Comme si PRÉSENTEMENT, les luttes étudiantes réformistes étaient un danger et empêchaient toute entreprise révolutionnaire de prendre vie.
Par rapport à la gratuité scolaire, il serait aussi une erreur de la voir comme une fin en soi. Elle s'avère un outil émancipateur dans la mesure où elle permet une plus grande accessibilité à la « connaissance » (mais encore, quelles connaissances et dans quel cadre !?!?!) ou aux études postsecondaires. Somme toute, les frais de scolarités ne sont qu'une barrière à l'accessibilité aux études. Le système d'éducation tend davantage à reproduire la société dans son ensemble, incluant les inégalités structurelles des individus face à l'école ainsi que la façon dont les étudianteEs et la famille dont ils et elles proviennent conçoivent l'éducation. La gratuité n'est donc qu'un outil (fort utile), mais ne pourrait arriver à elle seule à régler la problématique de l'accessibilité aux études. C'est pour cela qu'à mon sens, l'ASSÉ, dans son discours et ses actions, devrait sortir du piège corporatif qui lui est assigné et de lutter (encore plus ?) tant au niveau des réductions des inégalités socio-économiques et culturelles qui fait que le système d'éducation ne fait que reproduire le système capitaliste et fermer les portes de l'éducation aux personnes provenant de milieux ouvriers. Bien sûr, ceci implique une remise en question radicale de la place de l'éducation dans la société, chose que jamais la FEUQ ou la FECQ seraient en mesure de mettre en branle.

Aussi, dans certains cas, à mon sens, un minimum de pragmatisme s'impose pour soulager les étudiantes et étudiants devant les erreurs ( lire horreurs) perpétuées par un gouvernement embourgeoisé jusqu'à la moelle, ainsi que par le système économique pourrit dans lequel on est tous et toutes pognées (pour l'instant !). Quoi qu'être pragmatique au même niveau que la FECQ et la FEUQ, s'en est crissement déconcertant.

" Là, c'est plus que claire que l'ASSÉ aurait l'air R-I-D-I-C-U-L-E. "

Parce que présentement l 'ASSÉ à l'air R-I-D-I-C-U-L-E, mais ça reste ambiguë ?

" Une chance que les personnages qui ont écrit ceci ne sont qu'une infime minorité d'extrêmiste de gauche, qui dans le fond ne sont pas mieux que les extrêmistes de droites."

Explique-toi s'il te plait, je ne vois pas où tu veux en venir. Encore une fois on évite d'attaquer le texte pour ce qu'il est en disant que dans le fond, ce n'est que des mautadits gauchistes dangereux-euses (et proche de l'extrême-droite par-dessus le marché), qui ont rédigé ce texte.

" ça te rapelle pas quelque chose? moi ça me rapelle Joseph Staline et les collectivisation forcé en URSS pendant les années 20 et 30 qui causèrent l'une des plus grandes famines de l'histoire soviétique. Les fermes collectives n'ont jamais été très productive sous l'URSS."

Bon encore l'épouvantail communiste. On parle de collectivisation ou de centralisation des moyens de production entre les mains de l'État. Encore là, c'est une méchante nuance. Comme si l'URSS était une image fidèle de ce qu'est la collectivisation des moyens de production tant en milieu ouvrier qu'agricole. M'en suivant au style du texte, on parle davantage (dites-moi le si je me trompe) d'une réappropriation de la propriété pour et par les producteurs et productrices sans aucune intervention de l'État pour ensuite axer vers une organisation fédérative et libre des communes autogérées. Grosse rupture théorique, et ça fait au-dessus de 140 ans que les anars et les communistes s'engueulent là-dessus. M'enfin, c'est le propre de l'idéologie capitaliste de n'offrir aucune alternative à la propriété privée et c'est dommage que certains et certaines mordent là-dedans à pleines dents.

Pour l'instant, je n’ai rien à rajouter. Désolé si c'est long et plate à lire.

Etienne L. de l'UQAM,
qui regrette le temps de la liste ASSÉ-EDU, où les gens prenaient minimalement le temps de penser à ce qu'ils et elles écrivaient avant de l'envoyer. Il y avait d'ailleurs moins de gens de la fecq qui participaient là-dessus... :D sans rancune ! (Non pas que le nombre impertinent de messages soit lié aux fecquistes, ou peut-être? Je ne sais pas ?!)
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Messagede Danissimus le Dim Oct 02, 2005 2:17 pm

heuu

est-ce qu'on peut représenter un ensemble de communes auto-gérée aux nations-Unies?
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Donc plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère.
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Messagede Andrew Koster le Dim Oct 02, 2005 4:28 pm

Encore une fois, un texte plein d'accusations vagues contre le système en général mais rien de spécifique. J'attire surtout votre attention sur le bout qui dénonce les Assemblées Générales. Il dit que c'est de la merde et que le monde sont des moutons, sans spécifier pourquoi il pense ça, c'est quoi exactement le problème, ou quelle serait une solution possible.

En passant,

On nous dira : si l’ASSÉ renie la formule Rand alors l’ASSÉ meure. Il n’y aura plus d’argent dans ses coffres. Ceci est un mensonge et par honnêteté intellectuelle, nous refusons de militer pour une organisation qui vole ses adhérentEs en prétendants leur faire la démocratie. Les gens qui font exister l’ASSÉ, celles et ceux qui s’impliquent en son sein se basent sur les fonds monétaires disponibles à son émancipation. Cet argent n’est autre que celui de la majorité qui ne s’y implique jamais. Amère vérité. L’ASSÉ se construit en permanence sur la passivité généralisée, et se justifie par la démocratie directe. Ils et elles n’ont rien compris. Sans la formule oppressive, alors on verra qui sont véritablement celles et ceux qui désirent changer la donne. Alors on expérimentera réellement ce qu’est la démocratie directe : l’association des individus qui ont une base organisationnelle commune. Car dans les institutions républicaines bourgeoises unitaires, la démocratie directe ne peut exister si ce n’est par isolement. On ne veut pas de pseudo démocratie dans les assemblées ni dans l’isolation militante. Nous voulons construire la démocratie directe comme perspective révolutionnaire.

Ce que nous proposons encore :
- Que l’ASSÉ aille donc dans chaque institution scolaire récolter le fruit volontaire de celles et ceux qui aspirent à un changement révolutionnaire promue par celle-ci.
- Que l’ASSÉ sorte du carcan étudiant en prônant la révolution sociale.
- Que les individus ayant cotisés volontairement se rejoignent via une organisation démocratique et fédéraliste.
- Que l’ASSÉ soit enfin cette organisation turbulente et subversive !

Hmm, une organisation politique représantant une idéologie spécifique composée de membres qui cotisent volontairement, qui a comme but de promouvoir un agenda social... ça existe déjà, on appelle ça un parti politique.
"Il y a 10 000 dieux et seulement un qui est vrai. Donc, nous sommes tous et toutes athé-e-s par rapport à 9 999 dieux. La seule différence entre moi et les croyant-e-s c'est que je suis athé par rapport à un dieu de plus." -Micheal Shermer
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Messagede O.X. le Ven Oct 07, 2005 4:53 am

Chapeau aux anarchistes montréalais... le discours n'a pas changé. Votre intégrité est... consternante.

Ce texte est une négligeance. Personne ici ne pense à certains faits objectifs...voir la réaction des gens (communs) face à différents types d'organisation ou la matière disponible.

L'ASSÉ est une structure de lutte fonctionnelle, dottée de moyens, de ressources, malgré l'imposition de quelques limites.

Certainement, si le but est de vivre librement, certaines étapes sont à respecter (on ne brise pas les chaines sans outils) et la destruction immédiate des structures possédant des moyens pour la lutte est une idée... à la hauteur de la teneur contextuelle des idées de la majorité des individus centrés sur eux mêmes définis par le "nous" dans le texte ci-haut.

Malheureusement votre,
O.
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