de O.X. le Jeu Déc 20, 2007 10:27 am
Et bien camarade, comme la réponse te tarde, je m'avancerai sur les bases de mon expérience personnelle, étirée en constats généraux.
J'ai jadis été employé de la FTQ et de l'Alliance de la Fonction Publique du Canada, comme formateur, plus précisément. En ce qui concerne leur potentiel de lutte, si existant, il est loin d'être celui ayant les capacités d'un moteur de changement social en bonne et due forme. Ils sont de très près liés à l'état. (pour te donner une idée, lors de ma première bière avec des camarades de travail, il y avait deux ministres présents...)
Les syndicats actuels, malgré les quelques nuances attribuables, sont teintés d'un nationalisme crasse, cet espèce de sentiment de principe, une sorte de régionalité qui en général laisse les rapports du provincial au national assez froids. Par exemple, les relations de la FTQ avec le Congrès du Travail Canadien sont limitées à quelques personnes de la haute gestion faisant directement le lien, la base ayant le dédain ci-haut mentionné. (combien de fois est-il possible d'entendre, de la bouche de ces syndicalistes: "Icitte, au Queubec, on fait le choses ben différents...")
Au niveau de l'idéologie politique, outre la maigre morale "écolo" qu'on retrouve maintenant dans les chaumières de la petite bougeoisie, la FTQ parle au nom de ses travailleuses et travailleurs, agissant principalement au niveau des négociations de conventions collectives (ce qui est correct) et peu à l'extérieur de celles-ci. L'orientation politique, lorsque, rarement, jugée nécessaire, est donc prise par la gestion de la FTQ qui, arbitrairement, engendre des négociations avec leurs copains et copines du gouvernement au nom, toujours, des membres.
Si tu as des questions précises, il me fera plaisir d'essayer de t'y répondre.
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