J'aime bien Rhinocéros comme pas mal le reste que j'ai lu de Ionesco (et j'en ferai pas le décompte). J'ai même une annecdote militante à ce sujet! J'ai pas vu en pièce...
Il était une fois un 19 novembre 2004 comme les autres. Comme les autres? Pas si certain: une manif de feu la CLAC avait cour à Montréal, prenant naissance, telle le Phoénix, dans les cendres d'une manif de l'ASSÉ. Suite à l'arrestation, par les forces de l'Ordre, de plus de 190(!) personnes, y'adonnais que j'avais, entre autres, la pièce Rhinocéros. Que de participation spontanée à la lecture publique d'un extrait de la pièce il y eut. Un des moments forts étant, lorsque le premier rhinocéros se fait entendre, le bruitage de sabots réalisé par un groupe, pas pirement gros pentoute, percutant le sol avec leurs sabots de runningshoes.
L'Insoutenable légerté de l'être: j'ai bien aimé aussi. J'aime bien Kundera en général (eh oui, lui aussi. Je suis certain qu'il m'aime aussi!). J'ai par contre vraiment pas aimé l'adaptation de l'Insoutenable légerté de l'être en cinéma. Sinon, il écrit comme d'autres composent de la musique. Son kitch ne s'arrête, heureusement, pas qu'à une critique du communisme, mais le kitch en général, dans la vie de tous les jours. Chaque personne ayant son kitch. CertainEs, c'est les grandes marches spontanées du peuple, d'autres c'est la liberté autoréférentielle. J'aime particulièrement la façon dont il détruit le kitch pour ensuite me faire pleurer sur la mort de Karénine (pas Anna, mais le pauvre vieux pitou). Par contre, je doute que Kundera puisse être considéré comme un artiste engagé... C'est un écrivain tcheque, mais qui vit en france depuis plus de 30 ans et qui écrit maintenant en français. Et petit potin, en 1986, il a été approché par l'UQÀM pour donner des cours de littérature. Les frontières et les visas compliquant la chose, ça s'est pas réalisé. À cause de ça, j'irai jamais à l'université en littérature.
Pis j'ai jamais lu de Gauvreau (à part quelques lignes, vers (et autres symboles phalliques) quêtées par-ci par-là). Jamais vu en pièce non plus