Je me demandait quelque chose par rapport aux nombreux textes que l'on peut retrouver régulièrement sur la page d'accueil du site de l'ASSE. C'est que souvent ils prennent des positions radicales et idéologiques pour défendre une revendication de l'ASSE. On s'y attend, évidemment, mais le problème selon moi vient du fait qu'ils ne sont pas signés, ou du moins attribués, on ne sait pas d'où ils viennent. Est-ce un travail collectif ou individuel? La parution du texte a-t-elle été votée par une quelconque instance de l'ASSE? Qui est responsable de ces parutions?
Parce que mis comme ca en première page du site officiel de l'ASSE, sans référence, ca ressemble beaucoup à une position officielle de l'ASSE. Et pourtant, ces textes selon moi seraient loin de faire l'unanimité en congrès, tant par leur forme que leur contenu. Je prendrai le dernier en exemple, "À partager *Projet de Société*".
Je ne sais pas qui l'a écrit, et je ne veux pas vexer la personne par ma critique. En fait si le texte était signé, ou voté par une instance décisionnelle, ou encore qu'on spécifiait qu'il ne sagissait pas de la position officielle de l'ASSE mais d'un texte d'opinion n'engageant que ses auteurs-es et cosignataires, je n'y verrais aucun problème. Mais là franchement, je trouve le truc douteux. Les arguments sont mal amenés, mal formulés, sans la moindre source documentaire, faciles à démonter par la droite, et ma foi d'un manichéisme primaire surprenant. Je ne vais citer que quelques phrases en exemple.
Est-ce dire qu'une personne qui n'est pas allée plus loin que le secondaire est ignorante?Parce que le savoir c’est le pouvoir. Une société démocratique peuplée d’ignorants et d’ignorantes est une dictature déguisée, contrôlée par une poignée d’individus.
N'est-ce pas un argument de la droite, de dire que puisque l'éducation est bénéfique avant tout pour l'individu, c'est à lui de faire les efforts pour l'obtenir?Plus largement, l’ensemble de l’apprentissage sur la culture générale au niveau post-secondaire ouvre nos connaissances sur le monde et permet non seulement une plus grande autonomie, mais également un développement individuel inégalable.
Donc on veut toujours de cette échelle sociale, donc d'un rapport dominant-dominé, mais on veut nous faire donner les moyens de passer d'un à l'autre?L’éducation est le meilleur moyen d’escalader l’échelle sociale
Mais le gouvernement contribue à leur formation! Ce n'est pas du tout un argument pour la gratuité ça.Le développement individuel assuré par un système d’éducation de qualité et accessible sert à l’ensemble de la société. Les médecins, les professeur-e-s, les artistes, pour ne prendre que ces exemples, améliorent notre qualité de vie. Pourquoi ne pas contribuer à leur formation ?
D'où le manichéisme primaire évoqué, qui selon moi nuit à la crédibilité du texte.On oublie trop souvent que les recherches fondamentales doivent être publiques pour ne pas être utilisées à des fins machiavéliques.
Là je suis pas un expert en la matière, et je ne conteste pas l'exclusion générale des femmes dans la société, le patriarcat, etc., mais les universités ne comptent-elles pas plus de femmes que d'hommes?On peut notamment penser à l’exclusion des femmes
Hein? L'exemple est pernicieux, on le dit, et on le donne quand même?L’exemple du privilège économique est un peu plus pernicieux mais il existe tout de même.
En fait, dans cette dernière phrase comme dans les autres, c'est pas tant les fondement des arguments qui sont à revoir mais la façon de les amener, de les formuler. Je suis pour toutes les revendications de l'ASSE, mais ce texte les rend très mal. Je ne suis plus membre de l'ASSE, vous me direz que ce n'est plus de mes affaires, mais l'être encore je serais faché de la façon dont le site officiel, fenêtre sur l'association, présente des textes d'opinions de ce genre non signés, voilà.
François