Forums de l'ASSÉ

Grève étudiante à l'UQAM - Vers l'impossibilité matérielle et pratique de valider des cours du trimestre 2008

MONTREAL, le 20 mars /CNW Telbec/ - "En reconduisant cette semaine des
grèves enclenchées par trois des sept associations étudiantes facultaires,
dans certains cas dès le 11 février 2008, ces associations ont franchi un pas
potentiellement irréversible vers une situation d'impossibilité matérielle et
pratique de valider leurs cours du trimestre d'hiver 2008", a déclaré le
recteur de l'UQAM, Claude Corbo, lors d'un point de presse cet après-midi.
Entouré de la doyenne et des doyens des Facultés, et des membres de la
Direction de l'UQAM, le recteur Corbo a rappelé que la Commission des études
de l'UQAM a adopté, le 18 mars dernier, une résolution encadrant la validation
des activités d'enseignement touchées par la grève, résolution intégrant
d'ailleurs plusieurs propositions que les étudiants avaient soumises
précédemment à la Direction. Cette résolution prolonge le trimestre d'hiver
2008 de plus d'une semaine soit jusqu'au 28 avril 2008. Au-delà de cette date,
les obstacles à la poursuite du trimestre d'hiver s'accumulent et rendent
extrêmement difficile de changer, au delà du cadre approuvé par la Commission
des études, le calendrier du trimestre d'hiver 2008. La mise en oeuvre des
moyens pédagogiques proposés requiert la reprise immédiate des activités
d'enseignement, faute de quoi, professeurs, chargés de cours et étudiants ne
disposeront tout simplement plus du temps nécessaire au processus
d'apprentissage et d'évaluation, soit les conditions incontournables de la
qualité des enseignements.
"A défaut de reprendre sans délai les activités d'enseignement, le simple
écoulement de temps rendra invalidables les cours perturbés, a précisé
M. Corbo. Si les cours ne se donnent pas, durant les semaines qui viennent, si
les mesures de rattrapage ne sont pas implantées, si les activités
d'apprentissage n'ont pas lieu, si les travaux et examens ne se réalisent pas,
les cours demeureront inachevés et seront invalidés de facto sans
intervention, ni de la Direction, ni des instances universitaires. L'absence
des étudiants aux cours, la prolongation illimitée de la grève, le retard mis
à reprendre les activités d'enseignement, sont tous des facteurs qui, de jour
en jour, conduisent de plus en plus à l'impossibilité matérielle et pratique
de valider les cours du trimestre d'hiver 2008. Seuls, les étudiantes et les
étudiants peuvent prévenir une issue qui apparaît de plus en plus
préjudiciable pour la validation des cours déjà lourdement perturbés.
L'Université ne peut faire ce que seuls les étudiantes et étudiants peuvent
faire."
Le texte de la déclaration de la Direction de l'UQAM portant sur
l'impossibilité matérielle et pratique de valider des cours du trimestre 2008
se trouve à l'adresse :
http://www.uqam.ca/nouvelles/2008/Decla ... ecteur.pdf

Décidément, ce mec est un vrai salaud.

Allez jusqu’au bout, pour voir qui va vraiment perdre. Vous ou eux??

Des menaces de cette d’ordres ne doivent pas faire peur à ceux et celles qui poursuivre cette lutte. Il n’est pas surprenant que le recteur vous menace car il a peur de vous. Et il sait jusqu’où vous pouvez aller.

On doit s’y attendre d’avoir les médias sur notre dos et autres structures ou personnes quand on lutte de cette manière (manière forte).

Et il sait jusqu’où vous pouvez aller.

Tu veux dire, jusqu'où on peut aller quand on paie 1000$ la session pour que cette dernière soit ensuite invalidée? Ah c'est vrai, on va loin avec ça. C'est vraiment dans l'intérêt des étudiants que de payer un tel montant, y a pas de doute. Allons-y, recommençons l'automne prochain. Engraissons l'État de nos chers deniers!

J'aimerais bien comprendre; en quoi on peux bien faire peur à Corbo!!!!

Sérieusement, uen grève comme 2005, j'y ai participé et ça pouvait marcher; l'appui des profs, de la population et d'au moins plus que 4 assos...

Aujourd'hui; 6 semaines de grève, 1 asso qui se tient et 2-3 qui s'alternent de vote en vote, aucune médiatisation (excepté pour "la session va être annulé" ou "encore des gens arrêtés...")

Cette grève ne tient sur une seule chose; que les gens ne se déplacent pas pour voter.

Par ailleurs, moi je n'ai pas les moyens de perdre une session; cet argent là, je ne l'aurai pas 2 fois. J'habite à 700km, je dois payer tout pour vivre ici et là, tout ce que je fais c'est perdre mon temps... et je vais probablement être obligé de cesser l'université!

Mais bon, ça c'est pas important pour vous, tout ce qui compte c'est vos objectifs et non pas les besoins de la masse étudiante. Le futur est important, mais pas au détriment du présent!!

Quoi, la gratuité scolaire qui a coûté à 5 000 étudiants de perdre un an et de dizaines de milliers de $ (dans mon cas, 5000$ vivre, une session sans travailler encore à l'école, ...).

C'est pas une question de "vais-je réussir ma vie assez vite", c'est une question de "je veux pouvoir finir mes études". Oui, jpeux comprendre vos revendications, mais le mouvement est jamais parti!!!

De toute façon, j'vois bien venir les militants avec leur beau discours qu'on entend à chaque grève... Amusez-vous à avoir encore raison et à n'écouter que vous et pas ceux que vous représentez en théorie.

Nicolas

Amusez-vous à avoir encore raison et à n'écouter que vous et pas ceux que vous représentez en théorie

Good point. Il semble que le fait de privilégier l'AG au détriment du référendum permet à ces sbires de prolonger leur statut de détenteurs de la vérité ultime.
Si seulement les étudiants étaient libres d'adhérer à une asso...tout cela ressemblerait bien moins à de la politique et beaucoup plus à du militantisme sérieux. Le discours fanatique anti-fédé ne fait que me convaincre que certaines assos sont fondées sur l'imitation de partis politiques. La démocratie populaire? Mon c**...

Reste que cette grève souffre d'un problème majeur: La grève est à l'UQAM et l'argent à Québec.

Zandor a écrit:Cette grève ne tient sur une seule chose; que les gens ne se déplacent pas pour voter.

Malheureusement vrai. Je ne crois pas qu'il y ait un très grand pourcentage d'étudiant près èa perdre leur session. Malheureusement, ils ne vont pas voter.

Ce qu'il faut comprendre aussi est le fait que du monde comme moi se battent afin de garder les frais à un niveau potentiellement possible pour eux que ce soit à l'UQAM ou ailleurs. Je songe déja prendre une sabatique après mon pré-universitaire pour ramasser mes deniers afin d'espérer me permettre un avenir. Gérance de McDo? Non merci. Quand je pense en plus que j'aurai à me battre auprès des prêts et bourses quant à justifier ma demande de sursis face à mon remboursement des prêts, ca va être l'enfer... Voyez-vous le concept? Donc je crois que sacrifier solidairement quelques milliers de dollars pour en sauver deux, trois fois plus me semble un sacrifice nécéssaire. Je comprend que plusieurs sont très réticents à l'idée de perdre la session et tout l'argent qui y ont mit mais il me semble (je peux me tromper), que ca ressemble beaucoup à de l'individualisme et du nombrilisme que de penser à son propre avenir uniquement que celui de ceux et de celles qui feront la société de demain solidairement...

Nicolas, depuis la massification de l'education superieure, je ne pense pas qu'il ait déjà existé une grève etudiante a laquelle une majorité des etudiant-es participait activement.

J-p, sacrifier sa vie au nom d'un avenir plus sûr n'est pas plus individualiste que sacrifier cette sûreté au nom d'une cause.

Donc je crois que sacrifier solidairement quelques milliers de dollars pour en sauver deux, trois fois plus me semble un sacrifice nécéssaire. Je comprend que plusieurs sont très réticents à l'idée de perdre la session et tout l'argent qui y ont mit mais il me semble (je peux me tromper), que ca ressemble beaucoup à de l'individualisme et du nombrilisme que de penser à son propre avenir uniquement que celui de ceux et de celles qui feront la société de demain solidairement...

Je ne crois pas que beaucoup de gens refuseraient un tel sacrifice si ils/elles avaient l'impression que la lutte va être gagnée. Je sais que l'on ne peut pas toujours prévoir l'issue d'un tel combat mais toujours est-il qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, n'est-ce pas? Je peux penser tout plein aux générations futures mais ça ne ferait pas baisser la facture étudiante pour autant.

Tsunami Dan a écrit:

Toujours est-il qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, n'est-ce pas? Je peux penser tout plein aux générations futures mais ça ne ferait pas baisser la facture étudiante pour autant.

Sur cela, je te l'accorde. Moi-même, qui est motivé par la cause due à la hausse qui me menace, il m'arrive souvent de douter car je suis, avant tout, un pessimiste hors pair. Je t'accorde aussi le fait qu'essayer de prévoir un résultat de cette grève s'avère difficile. Par contre, il faut comprendre que la grève de l'UQAM vient d'atteindre un point culminant. Corbo brandit, comme dernier geste de désespoir, le sceptre de l'échec de session. Il a pas eu totalement raison dans l'injonction qu'il voulait vous foutre à la gueule et le petit monsieur n'est pas content! Résultat, il vous prend par le collet et vous menace de vous faire couler. Le plus grand défaut de l'humain est d'agir quand c'est trop tard et on peut s'imaginez que de repartir un mouvement de contestation, quand tout le monde aura retourner au bercail, sera difficile. C'est pourquoi que les gens doivent sortir de l'ombre et refuser de se faire intimider comme ils vous est arriver depuis le début de la grève (répression anti-démocratique policière, anti-émeute, menaces du CA, chantage de fin de session et j'en passe). Je sais pas si vous vous en rendez compte à l'UQAM mais plusieurs établissements d'éducation pense manifester pour vous montrez leur support. Je le sais en gain de cause parce qu'à Marie-Vic, une AG se fait bientôt et un point fait mention de vous UQAMiens et UQAMiennes... Bref, lutter ou non, c'est votre choix. Le mien est fait. J'ai mes motivations et cela me suffit amplement car je préfère mieux tomber debout que vivre à genoux.

Moi si j’étais Corbeau j’airais la chienne. Vous avez mobiliser au moins 75 personnes pour bloquer le ça tout ça en tassant les GARDA!!! Peut importe si les moyens étaient illégales. Mais voua avez raison de le faire. Donc continuer à être en grève et faites attentions de ne pas vous entraîner de marde pour rien. Mais continuer de lutter. !!!!!!!

Zandor a écrit:J'aimerais bien comprendre; en quoi on peux bien faire peur à Corbo!!!!

Sérieusement, uen grève comme 2005, j'y ai participé et ça pouvait marcher; l'appui des profs, de la population et d'au moins plus que 4 assos...

Aujourd'hui; 6 semaines de grève, 1 asso qui se tient et 2-3 qui s'alternent de vote en vote, aucune médiatisation (excepté pour "la session va être annulé" ou "encore des gens arrêtés...")

Cette grève ne tient sur une seule chose; que les gens ne se déplacent pas pour voter.

Par ailleurs, moi je n'ai pas les moyens de perdre une session; cet argent là, je ne l'aurai pas 2 fois. J'habite à 700km, je dois payer tout pour vivre ici et là, tout ce que je fais c'est perdre mon temps... et je vais probablement être obligé de cesser l'université!

Mais bon, ça c'est pas important pour vous, tout ce qui compte c'est vos objectifs et non pas les besoins de la masse étudiante. Le futur est important, mais pas au détriment du présent!!

Quoi, la gratuité scolaire qui a coûté à 5 000 étudiants de perdre un an et de dizaines de milliers de $ (dans mon cas, 5000$ vivre, une session sans travailler encore à l'école, ...).

C'est pas une question de "vais-je réussir ma vie assez vite", c'est une question de "je veux pouvoir finir mes études". Oui, jpeux comprendre vos revendications, mais le mouvement est jamais parti!!!

De toute façon, j'vois bien venir les militants avec leur beau discours qu'on entend à chaque grève... Amusez-vous à avoir encore raison et à n'écouter que vous et pas ceux que vous représentez en théorie.

Nicolas

À la dernière session, le fait que le vote se déroule en assemblée n'a pas empêché les étudiant-e-s contres la grève de l'AFESH-UQAM de venir voter à la fin de la semaine de grève(1 et 1 seule) de novembre et de faire tomber la possibilité de reconduction.

Le fait que le vote se tienne en assemblée générale n'a pas empêché les gens contres la grève de se mobiliser en mass au micro à la dernière ag de l'AEMSP

Le fait que le vote se tienne en assemblée générale n'a pas empêché les gens contres la grève de voter massivement en défaveur d'une grève dans les cegeps.(CVM, L-G, Maisonneuve, etc.)

La gratuité n'est pas une revendication de l'AFESH-UQAM et des autres assos en grève, renseigne toi un peu.

Les quebecois sont massivement en faveur d'un réinvestissement massif de l'état en éducation postsecondaire. Cela ne veut pas dire que nous avons son appui... mais nous pouvons dire qu'elle appuie au moins une des revendications(la principale) des assos en grève

Ça fait 6 semaines que l'AFESH-UQAM est en grève. Tu ne peux absolument pas dire que c'est à cause que ''les gens ne se déplacent pas pour voter'' que la grève tient. Remarque que je ne dis pas le contraire.

Et puis aux dernières ag de l'AFFELC-UQAM et de l'AFÉA-UQAM(qui sont en grève actuellement), les pourcentages de votes pours ont augmenté.

Un peu de rigueur, svp!

Démagogie...

Les quebecois sont massivement en faveur d'un réinvestissement massif de l'état en éducation postsecondaire.

Oui, mais la revendication de gratuité scolaire est trop radicale pour que la population en général prenne le mouvement étudiant au sérieux. Je crois que ça contribue au mythe du militant fumeux de pipe, straight from Utopia.

Le porte-parole de l'AFESH est articulé mais son message ne passe pas parce qu'il ne s'adresse qu'aux étudiants actuels. Est-ce que ceux qui ont terminé - et payé - leurs études il y a 15 ou 20 ans sont touchés par le discours pro-gratuité? J'ai des doutes là-dessus.

Corbo aurait «peur» seulement s'il jouait le rôle de «méchant» aux yeux du public en général, et non seulement aux yeux des étudiants de son université.