Le 23 novembre dernier, deux des trois grandes associations étudiantes nationales ont finalement mis cartes sur table; le remboursement de la dette fait bel et bien parti de leurs ambitions. Par une telle déclaration, elles ferment définitivement la porte à leur filiation avec la gauche québécoise dont elles se revendiquaient discrètement depuis un certain temps déjà, en prétendant défendre l’intérêt « des plus démunis d’entre nous. »
De plus, en sachant très bien qu’un réinvestissement massif en éducation n’a jamais été fait de la part du gouvernement, la FECQ outrepasse sa résolution CASP 115, selon laquelle « La FECQ prône une hausse du remboursement de la dette publique suite à un réinvestissement massif et immédiat dans les programmes d'éducation, de santé et de services sociaux, avant de procéder à une baisse d'impôts majeure. » et ce sans même avoir consultée ses instances auparavant. Comment prôner le remboursement de la dette compte tenu de la conjoncture actuelle qui veut qu’un remboursement de la dette aboutisse nécessairement à des coupures dans les services sociaux? Ce n’est pas en brandissant l’épouvantail de la dette que notre société changera pour le mieux; ce mythe néolibéral voué à légitimer la gestion de coupures doit disparaître pour laisser place à de réelles alternatives comme, entre autre, la fiscalité progressive,ou encore, la récupération publique des sommes déposées dans les paradis fiscaux.
L’UFP Campus Montréal ne peut tout simplement pas laisser passer une telle initiative et exige que la FECQ et la FEUQ se retirent de cette coalition si elles veulent ravoir la confiance des étudiants progressistes de la métropole.