Le vendredi 19 octobre 2007
265 étudiants se mettent en grève
Média Matin Québec (Quotidien gratuit des employés du journal de Québec en lock-out)
Les étudiants en anthropologie de l’Université Laval n’ont pas mis de temps à sortir les pancartes, hier.
Photo - Léopold Rousseau
CÉDRIC BÉLANGER
cbelanger@mediamatinquebec.com
Catégoriquement opposés au dégel des frais de scolarité, les 265 étudiants en anthropologie de l’Université Laval ont déclenché une grève générale illimitée, hier matin.
Contrairement aux autres associations étudiantes en province qui ont en main des mandats de grève, l’Association des étudiantes et étudiants en anthropologie (AÉÉA) est passé à l’action à peine quelques heures après le vote de grève pris en assemblée générale, mercredi.
Les autres assemblées générales (principalement universitaires et membres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante) ont choisi d’attendre que sept associations comptant au moins 25 000 étudiants aient voté pour la grève avant d’interrompre leur session. Jusqu’à maintenant, 16 000 étudiants représentant sept associations ont voté en faveur de la grève, et d’autres devraient suivre.
«Plusieurs assemblées générales (surtout collégiales) ont rejeté le mandat. Il y a beaucoup d’étudiants qui ne sont pas encore conscients de ce que ça représente, notamment en raison de la confusion qui règne autour du dégel. Des chiffres ont été diffusés, mais ils ne sont pas très clairs», dit le porte-parole de l’AÉÉA, Moïse Marcoux-Chabot,
Ce dernier a justifié la décision de descendre immédiatement dans la rue par le besoin urgent de faire connaître les revendications étudiantes sur le campus.
En faveur de la gratuité
En plus de s’opposer au dégel des frais de scolarité et à la hausse des frais afférents, l’AÉÉA milite pour la gratuité scolaire.
«Nous considérons que la gratuité scolaire est possible, que le coût de l’éducation doit être réparti sur l’ensemble de la société. En ce moment, le gouvernement crée des baisses d’impôts de 950 millions de dollars et refile une facture plus élevée aux étudiants», dénonce M. Marcoux-Chabot.
Le porte-parole de l’AÉÉA ne croit pas que les étudiants mettent leur session en péril en faisant la grève. Il plaide que des aménagements peuvent être faits, même si le débrayage s’étire sur plus de trois semaines.
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