Je crois que la meilleure autorité est celle de la limite physique et psychique de l'enfant.
L'enfant doit apprendre à agir dans son milieu en toute indépendance. De cette manière, il peut plus facilement parvenir à des stades avancés de l'objectivité, et cela sans tabou moral et sans pollution mentale exercée par la tradition. Il développera le plus possible la culture de son environnement naturel et aura le questionnement et la critique plus aisés. Par extension, il aura l'ouverture à l'Autre, plutôt que le renfermement sur soi, une conséquence de l'autorité.
Je crois d'ailleurs que ce qui est imposé jeune se perd difficilement. Comment perdre la docilité, quand on est né dans la docilité? Même si on devient anarchiste avec le temps et qu'on habite en commune, on risque de ne pouvoir jamais effacer les barrières invisibles et inconscientes de l'Autorité, qui nous impose organisation, discipline, et une moralité d'
a prioris.
Le parent ou le/la tuteur-trice, j'en ai la conviction, peut refuser de faire des concessions sans user d'autorité. Il/elle peut ainsi empêcher sa progéniture de devenir un enfant-roi/reine. Dans les contextes de conflits où l'enfant a visiblement tort, il/elle peut rétablir l'équilibre sans user d'autorité.
Donc, intervention certes, mais autorité certainement pas.
Bien entendu, ce genre d'éducation est quasi-impossible en ville. Il y a des rues avec des voitures.
Si l'enfant ne veut pas ramasser ses jouets et que c'est l'enfant qui joue avec ou le parent qui les ramasse a sa place il y'a problème.
Un enfant qui a l'âge de ranger ses jouets n'a plus besoin d'être stimulé par des bébelles complexes. Il peut user de son imagination et de la collaboration d'autrui pour se gosser des jouets fictifs. Quand un enfant encombre la maison avec ses jouets, c'est qu'il en a trop. Et puis je trouve le "chaque chose à sa place" dangereux pour l'esprit d'un jeune être humain.