Forums de l'ASSÉ

Aujourd'hui, alors que deux associations facultaires (AFESH et AFEA) et d'autres modules sont en grève à l'UQAM, l'administration de cette université prévoit anéantir le droit de grève des étudiant-e-s. En effet, jeudi matin se tiendra une réunion de la commission des études qui visera à adopter des mesures drastiques, forçant ainsi la reprise des cours.

Voici un extrait des résolutions à l'ordre du jour :

ÉTAT DE LA QUESTION : (suite)

" La deuxième partie de la résolution réaffirme le principe que les cours et les activités de formation se donnent malgré le mouvement de grève des étudiantes et étudiants et que les membres de la communauté universitaire sont tenus d'agir en conséquence. "

" Le troisième point de forme demande que les professeures, professeurs et les chargées de cours, chargés de cours se présentent en classe et donnent les cours ou autres activités de formation prévus à toutes les étudiantes présentes, tous les étudiants présents, et ce, dès le vendredi 14 mars."

Concrètement, cela signifie que les étudiantes et étudiants qui ne participent pas au cours et qui n'effectuent pas les examens et les travaux requis s'exposent à subir un échec.

Avis du recteur

L'application de ces mesures commande la mise en oeuvre de moyens conséquents : séance d'information pour les enseignants, organisation de plages horaires supplémentaires pour les cours, renforcement de dispositif de prévention et de sécurité pour assurer un climat paisible pendant la tenue des cours.

Ce projet de résolution a pour but de sauver le trimestre d'hiver 2008 au bénéfice des étudiantes et étudiants qui désirent suivre et réussir leurs cours. Il réaffirme également les normes académiques qui doivent présider à toute forme de récupération de cours et d'évaluation des apprentissages. Les associations étudiantes n'ont aucunement le droit d'empêcher la tenue des cours et l'Université est justifiée d'agir en fonction d'un objectif de continuité de ses activité de formation.


Ceci est une attaque formelle à la reconnaissance des associations étudiantes et à la souveraineté des assemblées générales émanant de celles-ci. Face à ces mesures , les étudiant-e-s se mobilisent :

Carbo a écrit:Ceci est une attaque formelle à la reconnaissance des associations étudiantes et à la souveraineté des assemblées générales émanant de celles-ci. Face à ces mesures , les étudiant-e-s se mobilisent :

Ouin, mettons. Mais est-ce que les étudiants désirant suivre et réussir leurs cours sont vos ennemis ?

Je me pose bien des questions sur votre mouvement... En d'autres mots, bien que cela ne se soit jamais produit par le passé, que cela coûterait cher pour la société... alors inutile de revenir sur la possibilité de faire des heures sup, de condenser les cours, etc. En une phrase, si nous posons que cela soit possible:

Seriez-vous prêts à sacrifier cette session ?

Seriez-vous prêts à sacrifier cette session ?

La réponse est: non.

banana a écrit:

Seriez-vous prêts à sacrifier cette session ?

La réponse est: non.

Voilà qui me rassure, mais j'aimerais entendre l'opinion des plus radicaux, spécialement les gens de l'AFESH (qui me semblent les premiers concernés, d'autant plus que personne ne parle de leur grève nulle part, sauf pour la casse, ce qui est très, très malheureux - autant je suis anti-grève, autant lorsque celle-ci est lancée je souhaite de tout coeur qu'elle fonctionne, ce qui ne semble absolument pas le cas cette fois !!!).

wow, d'autres mesures antisyndicalistes...

on se revoit en Cour suprême, les mecs ?

(de toute manière, de ce que j'ai entendu cet aprèm, ladite réunion a été annulé à cause de la perturbation des bonnes personnes de l'AFESH!)

Concrètement, cela signifie que les étudiantes et étudiants qui ne participent pas au cours et qui n'effectuent pas les examens et les travaux requis s'exposent à subir un échec.

Ca devient grave, c'est certain : vous continuez a supporter le poids mort de la formule rand, et on vous en refuse les avantages.

Je suis curieux de connaitre ce qui aurait du suivre tes deux-points. Je suis passé à la manif de cet apres midi... ca ne suffira pas. Il n'existe que deux solutions, je pense (le tribunaux sont pas de notre coté) : s'arranger directement avec les profs... et occuper vos facultés. Solidement. Est ce possible ?
Ah. y'a aussi la possibilité de bruler le rei... euh, l'uqam. Pourquoi pas. Ce serait pas inutile.

eponyme a écrit:(de toute manière, de ce que j'ai entendu cet aprèm, ladite réunion a été annulé à cause de la perturbation des bonnes personnes de l'AFESH!)

Euh... d'après le calendrier, la prochaine réunion de la commission des études serait le 18 mars. Comment est-ce que les "bonnes personnes de l'AFESH" ont fait pour annuler à cause de la perturbation une réunion qui aura lieu mardi prochain ?

Lien:

http://www.instances.uqam.ca/calendrier_2007_2008.html

Benny K. N. a écrit:

Ah. y'a aussi la possibilité de bruler le rei... euh, l'uqam. Pourquoi pas. Ce serait pas inutile.

Inutile. Le bateau est en train de prendre l'eau de partout, mais personne ne veut écoper, car tous affirment que ce n'est pas de leur faute (avec raison). Étrangement, personne ne demande la peau de Roch Denis, il a comme disparu de la map... Toujours est-il que si rien n'est fait, le bateau va sombrer avant longtemps. En tant que diplômé et étudiant gradué de l'uqam, je trouve cela désolant.

En cas d'incendie, les assurances pourront toujours payer... En cas de naufrage, le gouvernement va (peut etre) pas renflouer.

http://www.ledevoir.com/2008/03/14/180398.html

Grève à l'UQAM: la direction veut forcer un retour

Guillaume Bourgault-Côté
Édition du vendredi 14 mars 2008

La grève de certaines associations étudiantes à l'UQAM a assez duré, estime la Commission des études: celle-ci entend faire adopter mardi une résolution qui vise essentiellement à forcer le retour en classe des grévistes.

Les commissaires avaient en fait l'intention d'adopter la résolution hier matin, mais une manifestation de plusieurs grévistes a forcé le report de la réunion d'urgence qui avait été convoquée. Selon le porte-parole de l'UQAM, Daniel Hébert, les grévistes ont intimidé les commissaires, et des menaces auraient été lancées. La police a dû intervenir, mais aucune arrestation n'a été recensée.

La Commission des études a donc remis sa rencontre à mardi. Si la résolution dont ses membres discuteront devait être adoptée, elle forcerait notamment les professeurs et chargés de cours à recommencer à donner leurs cours dès le lendemain, malgré les mandats de grève actifs dans certaines associations.

Normalement, les décisions de la Commission doivent être entérinées par le conseil d'administration de l'UQAM, mais «compte tenu de l'urgence de la situation, selon M. Hébert, elles entreront en vigueur immédiatement et seront adoptées par le conseil d'administration de manière rétroactive».

Le document obtenu par Le Devoir indique que «la prolongation du boycottage des cours met en péril la validation du trimestre d'hiver» dans certaines facultés (les sciences humaines sont en grève depuis le 11 février). Les commissaires proposent un aménagement des horaires pour que les heures de cours perdues soient reprises, de façon à «répondre aux exigences quant au nombre de cours auxquels ont assisté les étudiants», dit M. Hébert.

Les plages horaires pourraient ainsi être allongées d'une heure, puis des cours pourraient être donnés après la session régulière, ainsi que durant les fins de semaine et les congés fériés.

----------------------------

Réaction sur le site
de l'autre côté d la médaille...

http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... 40676/1028

Grabuge et heure de pointe perturbée à l'UQAM

Martin Croteau
La Presse

Après avoir affronté les agents de sécurité lors d'une occupation en matinée, des étudiants de l'UQAM ont perturbé l'heure de pointe, hier après midi, lorsqu'ils ont sillonné les rues du centre-ville de Montréal. Personne n'a été arrêté lors de ces deux manifestations. Mais la police enquête sur ce que l'administration appelle des «voies de fait» et du «vandalisme» à l'intérieur de l'université.

En matinée, une centaine d'étudiants ont saccagé un corridor du pavillon Athanase-David, près de la salle où une commission administrative s'apprêtait à décréter le retour en classe obligatoire pour les quelque 12 000 grévistes de l'institution. Après avoir lutté de longues minutes avec les gardiens de l'établissement, une cinquantaine d'étudiants ont réussi à gagner le cinquième étage. Ils ont occupé le passage, forçant l'annulation de la rencontre.

Le Service de police de la Ville de Montréal a dépêché l'escouade tactique sur les lieux. Mais avant qu'elle n'atteigne le lieu de l'occupation, les manifestants ont filé, emportant avec eux des sièges de cuir et différents meubles. Un four micro-ondes a été jeté au sol. Des cadres ont été arrachés.

Selon le porte-parole de l'UQAM, des étudiants ont aussi agressé des employés. «Il y a eu des voies de fait. Des membres du personnel ont été bousculés. Il y a eu du vandalisme, de l'intimidation, des menaces», dit Daniel Hébert, qui signale que l'Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) a donné le mot d'ordre pour cette manifestation.

Mais aucune association n'a revendiqué la paternité de ce coup d'éclat, les leaders étudiants le qualifiant de «manifestation spontanée». «Quand des conseils d'administration prennent des décisions derrière des portes barrées, il ne faut pas s'étonner que, pour défendre une idée de politique démocratique, des gens prennent les moyens pour ouvrir ces mêmes portes», dit Étienne Guérette, porte-parole de l'AFESH.

Heure de pointe perturbée

En après-midi, quelques centaines d'étudiants se sont rassemblés au parc Émilie-Gamelin pour ensuite défiler dans les rues du centre-ville. Après avoir fait un détour près du cégep du Vieux-Montréal, ils ont descendu Saint-Denis jusqu'à Sainte-Catherine, se frayant un chemin à travers le trafic. Submergés par cette marée humaine, les automobilistes ont dû arrêter au passage des manifestants.

Sous les regards éberlués des passants et des automobilistes, les étudiants ont ensuite pris d'assaut la rue Sainte-Catherine dans le sens inverse de la circulation. Les policiers ont dû travailler fort pour faire dévier les autos et limiter les embouteillages.

Après s'être rendus jusqu'au campus de l'Université McGill, les étudiants ont regagné l'UQAM, par Sainte-Catherine. Personne n'a été arrêté.

Réclamant un investissement massif en éducation et opposés au plan de redressement de l'UQAM, les 5000 étudiants de sciences humaines sont en grève depuis cinq semaines. Ils ont depuis été rejoints par leurs collègues en arts (AFEA), en lettres et communications (AFELCC), et trois associations modulaires. Au total, près de 12 000 personnes ont déserté les salles de classe. Leurs rangs pourraient encore grossir aujourd'hui, alors que les 2000 étudiants en droit et en science politique se prononceront à leur tour sur un possible débrayage.

LÀ tu parles d'une grève ! De l'ACTION, c'est ce qui faut !

Combattez cette administration, et ce recteur réactionnaire pourri !

Ouin, mettons. Mais est-ce que les étudiants désirant suivre et réussir leurs cours sont vos ennemis ?

Je me pose bien des questions sur votre mouvement... En d'autres mots, bien que cela ne se soit jamais produit par le passé, que cela coûterait cher pour la société... alors inutile de revenir sur la possibilité de faire des heures sup, de condenser les cours, etc. En une phrase, si nous posons que cela soit possible:

Seriez-vous prêts à sacrifier cette session ?

Écoute mon ami, personne ici ne désire sacrifier sa session.

Sauf que la direction de l'UQAM refuse même de négocier avec les étudiants en grève. Négocier batard!

Alors je sais pas, moi si j'étais à l'AFESH, je ne voudrais certainement pas avoir perdu 4 semaines de cours pour rien. Je me dirais probablement que je suis prêt à aller jusqu'au bout pour forcer le rectorat à négocier avec les grévistes. Qui plus est l'administration uqamienne tente de forcer les étudiants à retourner en classe alors même qu'elle n'a jamais voulu négocié avec eux. Ce n'est pas justifiable. À la limite, je serais prêt à perdre ma session, face à tant d'arrogance.

Voilà.

est-ce que les gens en grève peuvent comprendre cette règle toute simple :

sacrifice massif de session = impossible pour l'UQÀM, le gouvernement.

retour = tactique de peur pour éviter les négos

unis = nous vaincrons.

le_réact_de_service a écrit:Euh... d'après le calendrier, la prochaine réunion de la commission des études serait le 18 mars. Comment est-ce que les "bonnes personnes de l'AFESH" ont fait pour annuler à cause de la perturbation une réunion qui aura lieu mardi prochain ?

t'es juste mélangé bro, cpas grave.