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Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 3:09 pm
de mister_x
Concernant les USA: ces universités ont une tradition. On commence à avoir des boss québécois qui ont été formés ici. Exemple: Jean-Coutu a investi genre 10 millions à l'UDM. Mais Harvard a du faire beaucoup de personnes riches...

Aussi, selon moi, la gauche, c'est mettons plus d'argent dans des services. Centre: mettons l'inflation ou un peu plus dans les services et économisons 10$ d'impôt. De droite a un sens tête carrée de Calgary qui veut diminuer les impôts au détriment des services. Aussi de droite est parfois raciste et parfois mettons 30 ou 50 milliards dans l'armée... Selon cette définition, l'ASSÉ est de gauche, la FEUQ/FECQ de centre. Il serait con de faire une droite, vu qu'il faudrait donner plus d'argent sans améliorer l'éducation ou autres services pour nous (nous payons peu ou pas d'impôts...). Le communisme est par contre un problème émanant d'une petite partie de la gauche.

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 5:11 pm
de Dredj
tomj a écrit:Pour ce qui est du qualificatif "gauchiste", la section "Revendications" m'a convaincu de l'utiliser. Définissons le mot comme plus à gauche que QS sur l'échiquier politique québécois... Lisez ladite section et dites trois fois sans rire que c'est sérieux et surtout, réalisable, réaliste. Recentrez-vous (jeux de mots inclus) sur l'éducation, et non sur l'"aparthéid" israélien etc.

Réalisable ? : Regarde hors de l'Am. du Nord darling ! C'est ici qui est en retard et ne me fait pas croire que les pingouins de l'ONU (Je parles des habits bien sûr) sont des irréalistes

tomj a écrit:Pour conclure le tout,je trouve tout de même déplorable qu'il n'existe aucun mouvement étudiant qui ne soit pas de gauche pour des gens comme moi et bien d'autres qui voient la situation d'un tout autre oeil...

Pourquoi il faudrait que ceux qui milite pour un "mieux" doivent créer leur propre adversaire ? Peu importe le pays où tu vas, le mouvement étudiant est étrangement à l'opposé du gouvernement en place... C'est la droite qui est au pouvoir, alors le mouvement est de gauche ! Joint toi auprès des jeunes adéquistes si tu veux être dans la belle bulle de la droite !

Tovarichtch a écrit:le "terrorisme communiste" qui fut tuée au nom de la liberté et de la démocratie

Nous explorons... et vous nous appelez criminels.
Nous recherchons la connaissance... et vous nous appelez criminels.
Nous existons sans couleur de peau, sans nationalité, sans dogme religieux... et vous nous appelez criminels.
Vous construisez des bombes atomiques, vous financez les guerres, vous ne punissez pas les patrons de la mafia aux riches avocats, vous assassinez et trichez, vous manipulez et nous mentez en essayant de nous faire croire que c'est pour notre propre bien être, et nous sommes encore des criminels.


C'est toujours simple de lire l'histoire selon la vision du vainqueur !

banana a écrit:Dredj: je me suis rendu jusqu'au bout et c'est presque aussi passionnant que le Deutéronome, je plussoie avec ardeur, merci.

:roll: Désolé, je ne suis pas un lecteur de la Torah ! Je préfère l'ancien testament du à son côté sur-sanglants :mrgreen:


Mais où est MSB pour lui donner un peu d'aide ?

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 5:21 pm
de BenoitL
Tovarichtch a écrit:Pourtant...

I lol'd.

Et j'ai dressé un best of des meilleures citations.

«Les statistiques sont aussi dérivées de chiffres fournis par la bourgeoisie et par les révisionnistes, qui étaient les ennemis du Grand Bond

«Ni Mao ni le Parti communiste chinois n'ont jamais dit que le Grand Bond en avant n'avait pas connu sa part d'erreurs. L'autocritique est une partie importante du maoïsme, et Mao lui-même a formulé des critiques sur certains aspects du Grand Bond. À la différence des Soviétiques, les Chinois reconnaissaient que certains de leurs objectifs étaient trop hauts et déraisonnables.»

«Si la Chine, avec un quart de la population mondiale, n'avait pas été libérée par Mao et le Parti communiste chinois, la situation serait encore bien pire aujourd'hui.»

«Bien qu'il soit possible qu'il y ait eu des millions de morts pendant la Révolution culturelle, elles ne furent certes pas commandées par Mao. Mao a au contraire demandé explicitement que la Révolution culturelle soit non-violente.»

«Faisant une autocritique, Mao a affirmé qu'il y avait eu trop d'exécutions pendant la Révolution culturelle. En disant cela, Mao a exprimé sa philosophie, qui est aussi la nôtre.»

«Mao affirmait : « Qu'y a-t-il de mal à ne pas exécuter les gens ? Ceux qui sont disposés à se réformer par le travail devraient aller se réformer par le travail, afin que les ordures soient transformées en quelque chose d'utile. D'ailleurs, les têtes ne sont pas comme des poireaux. Si on les coupe, elles ne repoussent pas. Si l'on coupe une tête à tort, il n'y a pas de façon de rectifier l'erreur, même si on le souhaite. » [9] Si des gens se disant maoïstes sont allés à l'encontre de cette philosophie, ce n'est pas à nous de les défendre.»

«Mao et le Parti communiste chinois, avec peu d'aide de l'extérieur, ont amené des changements majeurs dans un pays en voie de développement, pendant qu'ils faisaient une révolution et une guerre civile. Il est erroné de tenir pour responsable le Parti communiste chinois, ou Mao en particulier, de tout ce qui s'est passé sous leur direction.»

«Beaucoup d'Occidentaux croient que Mao s'opposait à la « vraie » éducation et aux « intellectuelLEs » pendant la Révolution culturelle, et que les écoles n'étaient alors que des instruments destinés au « lavage de cerveau » et à la pure « propagande ». […] Les Occidentaux définissent la « vraie » éducation dans la mesure où elle ressemble aux sujets et aux ordres du jour occidentaux ; i.e., étudier l'histoire et la littérature à partir du point de vue des oppresseurs et des impérialistes, les mathématiques et la science dans le but d'en arriver à des avancées technologiques ou médicales qui augmenteront la richesse et le pouvoir des classes dirigeantes, et étudier jusqu'à devenir expert et à gagner un prestige académique mais sans reconnaître l'expérience pratique ou le degré d'utilité pour la communauté.»

« Maintenant les étudiants passent autant de temps dans les usines et sur les sites de construction du grand Beijing qu'ils en passent dans les salles de classe et les laboratoires, et les professeurEs consacrent autant d'énergie au développement de rapports avec les dizaines d'usines et d'entreprises auxquelles l'université est liée qu'ils en consacrent à faire des conférences et à conseiller les étudiantEs. Les jeunes gens privilégiés ne se retireront plus au pays des merveilles bordé d'arbres qui s'appelle Tsinghua pour y passer leur temps à lire jusqu'à ce qu'ils soient trop âgés pour pouvoir rire. Ils ne se farciront plus la tête de formules mathématiques concernant les pratiques industrielles désuètes de l'Europe et l'Amérique d'avant-guerre, ne sueront plus sur les examens de type "attaque surprise" pour sortir, après des années d'isolement de la production et de la politique, incapables de faire la distinction entre l'acier à haut degré de carbone et l'acier ordinaire, ou bien entre un "révolutionnaire prolétarien" et un "révisionniste". » [11]

«Le système d'éducation en Chine a été grandement amélioré sous Mao. Des anciens manuels capitalistes ont été mis de côté et de nouveaux manuels ont été utilisés pour l'enseignement de l'histoire et de la politique du point de vue de la majorité.»

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 5:29 pm
de agent_triple
Question bien naïve sur la droite néo-libérale.

Si les gens de droite comme toi trouve si important l'apport du privé dans l'éducation, dans la santé et les autres sphères sociales, pourquoi refusez-vous systématiquement que ça passe par l'imposition?

Je n'ai pas de problème à ce que les entreprises investissent dans l'éducation. Cependant, il n'existe pas d'autres voies possible que l'imposition aux entreprises pour ce faire, car au moins, on s'assure que les entreprises n'influenceront pas le contenue académique.

Y'en a marre de la gentille droite que ne demande qu'à améliorer la qualité de notre éducation, mais qui est brimée par le méchant État centralisateur du Québec..

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 6:40 pm
de tomj
En parlant de taxes et impôts, je sous-entendait que, selon la gratuité scolaire telle que l'ASSE la désire, ce serait uniquement l'État qui financerait le système (encore plus qu'aujoud'hui évidemment). Situation indésirable qui empêche toute forme de compétition entre les établissements. La compétition générée par une plus grande variété de sources de financements, dont bon nombre seraient privées, engendrerait ce résultat.

Compétition=excellence=­résultats=$$=aide financière pour tous ceux qui en ont besoin dans notre système. C'est une recette éprouvée et ça prend un changement de mentalité pour y arriver. C'est du long terme.

Joint toi auprès des jeunes adéquistes si tu veux être dans la belle bulle de la droite !


C'est la gauche qui est dans sa bulle. Par exemple, j'ai lu le manifeste de Marx récemment. Vraiment, j'ai trouvé ça intéressant et même séduisant. L'égalité, le partage, l'abolition de toute forme d'opression... Le problème est que c'est, à l'image de d'autres politiques de gauche, beau uniquement que sur papier. L'histoire l'a prouvé dans ce cas-ci.

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 7:57 pm
de redvladimir
Code: Tout sélectionner
1) redvladimir: Tu dis "Mao Lénine Mark ROCK". J'en profite pour te rappeler que le premier a tué au bas mot 1 500 000 personnes de son peuple durant sa réforme... Pour les deux autres, c'est ton choix.


Je vais rajouté:
STALINE ROCK :mrgreen: :twisted:

Sans rancune

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Dim Juin 01, 2008 8:06 pm
de mister_x
J'veux juste ajouter que si quand un nouveau fait un thread et que ça vire sur le communisme et ses nombreux avantages (lesquels?!?) cette personne peut légitimement penser que l'ASSÉ est une gang d'extrème gauche, encore plus que Québec Solidaire...

Sans rancune

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Lun Juin 02, 2008 9:40 pm
de Landvättir
Situation indésirable qui empêche toute forme de compétition entre les établissements.


Hélas, comme le financement des universités se décide entre autres par le nombre d'étudiant-e-s, les établissements seront encore en compétition malgré la gratuité scolaire, tentant d'arracher avec des tactiques très lâches une part de la masse déclinante des jeunes.

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Mar Juin 03, 2008 10:41 pm
de banana
Landvättir: «la masse déclinante des jeunes»?
Si les inscriptions à l'université sont en hausse, c'est peut-être que la masse n'est pas si déclinante qu'on le croit?
Il faut admettre que plus de gens ont aujourd'hui accès aux études universitaires, plus que jamais auparavant - qu'entends-tu par masse déclinante, je n'ai pas compris. Parles-tu de leurs choix académiques, de leur engagement politique/social, ...?

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Mer Juin 04, 2008 8:29 pm
de Landvättir
Je parlais de la masse numérique, de la démographie. Les inscriptions dans les universités augmentent peut-être (je ne sais pas, pas partout en tout cas) mais les écoles primaires, elles, ferment. Bientôt, les inscriptions aux universités plafonneront.

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Ven Juin 06, 2008 2:08 pm
de Mir
En parlant de taxes et impôts, je sous-entendait que, selon la gratuité scolaire telle que l'ASSE la désire, ce serait uniquement l'État qui financerait le système (encore plus qu'aujoud'hui évidemment).


A priori, je n'ai rien contre le financement privé, tant que formellement il ne se fait pas à dessein d'orienter dans un sens l'activité académique de l'université. C'est-à-dire : oui au mécénat, non à l'investissement privé. Tu vois, toi et moi avons des visions différentes de l'université. En ce qui me concerne, c'est la probité scientifique, la démocratie et la collégialité, l'accessibilité des connaissances, la liberté académique(impliquant possibilité d'association et de diffusion des connaissances), la réflexion critique et l'indépendance en rapport à la société qui doivent prévaloir. Ce que n'encourage généralement pas la subordination au capital.
Situation indésirable qui empêche toute forme de compétition entre les établissements. La compétition générée par une plus grande variété de sources de financements, dont bon nombre seraient privées, engendrerait ce résultat.


C'est de la magie? Une entreprise n'investie dans une université qu'en tant qu'elle lui permet de s'enrichir. Par ailleurs, elle ne finance pas l'université mais bien les activités de l'université directement ou indirectement reliés à son secteur d'activité. Tout cela dépend évidemment des ''classements'' de l'université à divers palmares ''prestigieux''(dont les critères et les calculs sont dérisoirs), car une entreprise doit être certaine de rentabiliser son investissement dans l'université. Il n'y a pas nécessairement de diversification des sources de financement en cas de financement publique moindre car cela dépend d'une tonne d'autres facteurs, au grand préjudice des universités. D'ailleurs, on s'en fout du nombre de sources de financement.

Si tu en savais un peu plus sur le réseau universitaire quebecois, tu saurais que l'allocation des subventions se fait en fonction du nombre d'étudiants et des effectifs liés à certains domaines d'étude(jugés plus utiles). Il est par conséquent faux que le financement publique, même intégral, rend impossible la concurence. Mais, de fait, cette concurence interuniversitaire est une très mauvaise chose.

Compétition=excellence=­résultats=$$=aide financière pour tous ceux qui en ont besoin dans notre système. C'est une recette éprouvée et ça prend un changement de mentalité pour y arriver. C'est du long terme.


La transition que tu fais entre concurence et ''excellence'' est plus que douteuse et aurait grand besoin d'être démontrée. En quoi est-ce que la concurence favorise plus l'excellence, et pas l'association? C'est quoi? La mise en commun des connaissances n'a aucun avenir? Tu penses que les universités sont tentées de partager les expertises qu'elles créent entre elles quand elles sont en concurence pour obtenir un investissement privé?

C'est la gauche qui est dans sa bulle. Par exemple, j'ai lu le manifeste de Marx récemment. Vraiment, j'ai trouvé ça intéressant et même séduisant. L'égalité, le partage, l'abolition de toute forme d'opression... Le problème est que c'est, à l'image de rd'autres politiques de gauche, beau uniquement que sur papier. L'histoire l'a prouvé dans ce cas-ci.


Au fait, qu'est-ce que l'histoire a prouvé, au juste? J'aimerais avoir de plus amples détails sur le lien entre marx et les régimes qui se sont réclamés de marx au vingtième siècle, outre bien sûr le fait qu'ils s'en... réclamaient. Peut-être que ce lien existe uniquement sur papier, qui sait?

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Mer Juil 02, 2008 12:02 am
de Fennec
Ouain. Bon. Affrontement inutile. Tentons une approche gestionnaire. Qui sera sûrement déviée. :roll:

La totalité de l'argumentaire néo-libéral présenté dans ce thread relève d'une comparaison entre deux systèmes académiques (systèmes sociaux aussi, mais on va rester avec l'éducation). On a pris un modèle a priori gagnant (ÉUA) et un système a priori minable (Qc). Le raisonnement premier des administrateurs de bas calibre, des entrepreneurs du dimanche et des philo-économistes amateurs, c'est le bon vieux benchmarking. Pour ceux qui ne savent pas c'est quoi, le benchmark est une appropriation des pratiques d'une organisation afin d'améliorer ses propres performances.

Malheureusement, il faut savoir que dans la majorité des cas, le benchmark intégral est un échec LAMENTABLE. Il faut savoir prendre en considération les éléments inhérents tant à l'environnement de départ, qu'à l'environnement d'arrivée (ici: valeurs, traditions, système politique, idéologies, etc.).

Pour faire un test, appliquons intégralement au Québec le système anglo-saxon: Dégel des frais de scolarité et retrait des barrières à la privatisation. Alors que les frais de scolarité augmentent, on assiste à une chute drastique de la population étudiante, entraînant une réduction du nombre de diplômés, réduisant le bassin d'employés, ce qui rendra le Québec encore moins intéressant, et donc peu rentable. Pourquoi investir dans des institutions aussi lamentables? Les entreprises s'en désintéresseront.

Pour ce qui est de l'équation: Compétition=excellence=résultats, c'est un peu fort. La compétition n'entraîne pas nécessairement l'excellence. La compétition entraîne une adaptation au milieu, qui répond le mieux possible aux besoins et désirs de l'environnement. Dans la mesure ou les entreprises financeraient les institutions académiques, la compétition aurait comme objectif de répondre uniquement aux désirs (j'omet volontairement "besoins") des entreprises. Et puisque beaucoup d'organisations (plusieurs grandes entreprises, notamment les PLQ et PCC) désirent une main d'oeuvre docile et incapable de réfléchir pour elle-même, on obtient donc une nouvelle équation:

Compétition académique=médiocrité sociale=résultats néo-libéraux.

Et petit questionnement moral intéressant, question de bien finir la journée,

Est-ce que l'éducation doit servir la société, ou est-ce que l'éducation doit servit l'économie?
Est-ce que l'économie doit servir la société, ou est-ce que la société doit servir l'économie?

J'ai toujours peur des solutions toutes pretes, toutes mâchouillées et réchauffées qu'offrent parfois les gens. Le capitalisme, le communisme, le cannibalisme, le christianisme... On peut tout trouver dans n'importe quel *.isme. J'ai un seul conseil en tant que B.A.A. "Think out of the box"... Une stratégie basée sur une seule idéologie est vouée à l'échec.

Re: Question bien naïve sur le mouvement étudiant

MessagePosté: Mer Aoû 06, 2008 10:20 am
de St.George's Cross
et pourtant, tu nous sert une leçon de dogmatisme.