Forums de l'ASSÉ

http://www.cyberpresse.ca/article/20080504/CPACTUALITES/80504082/1019/CPACTUALITES

Le principe de solidarité syndicale sera discuté devant la Cour d'appel ontarienne

Colin Perkel
La Presse Canadienne
Toronto

Le principe de solidarité syndicale sera bientôt mis à l'épreuve à la plus haute cour de l'Ontario, dans une cause qui oppose l'Alliance de la fonction publique du Canada à certains de ses membres.

La cause implique deux employés syndiqués de l'Agence du revenu du Canada qui ont accepté de travailler lorsque l'Alliance de la fonction publique était en grève, en 2004. Le syndicat a alors imposé aux deux membres une amende de 476,75 $ pour chaque jour où ils ont refusé de faire la grève. Environ 200 autres travailleurs ont reçu une amende semblable.

«Ces membres ont pris le parti de l'employeur, contre le syndicat, a expliqué la présidente nationale du Syndicat des employés de l'impôt, qui fait partie de l'Alliance, Betty Bannon. C'est tellement antisyndical. Je ne peux imaginer rien de pire que briser une grève.»

L'automne dernier, la Cour supérieure de l'Ontario a jugé ces amendes punitives et déraisonnables, ajoutant qu'elles ont été mises en place pour forcer les membres à respecter le piquet de grève. L'Alliance de la fonction publique contestera ce jugement devant la Cour d'appel de l'Ontario le 14 mai.

L'un des employés impliqués dans la cause, Jeff Birch, travaillait comme analyste en logiciel à l'Agence du revenu du Canada au moment du conflit. Eprouvant des difficultés financières, il a choisi de défier son syndicat. Il a accepté de travailler et a continué de recevoir son salaire régulier. «Ils ont menacé de me traîner en cour et de me mettre à l'amende, a raconté M. Birch. (Mais) je suis loyal envers mon employeur, pas envers le syndicat.»

Des opposants aux syndicats croient que cette cause soulève des questions sur le pouvoir des syndicats et sur les cotisations. Des groupes comme InfoTravail et la National Citizens Coalition, qui a déjà été dirigée par le premier ministre Stephen Harper, souhaitent que le gouvernement mette en place une loi permettant de traverser un piquet de grève.

«Les membres des syndicats veulent retourner au travail (mais) ils sont menacés, ils se font dire qu'ils ne peuvent pas retourner au travail, a déploré le président de la Coalition, Peter Coleman. Puis les syndicats les intimident et utilisent leur argent - les cotisations forcées - pour se battre contre eux en cour. A mon avis, c'est de l'abus de procédure.»

«Si les membres profitent des avantages de la convention collective, ils doivent aussi appuyer l'équipe de négociation et contribuer aux efforts et aux coûts associés au processus de négociation», croit pour sa part le président de l'Alliance de la fonction publique, John Gordon.

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Ça me fait penser à ceci : La syndicalisation sans droit de grève
http://forums.asse-solidarite.qc.ca/viewtopic.php?f=5&t=2484&p=26686#p26686

Ça fait réfléchir, rien d'autre pour moi pour l'instant, mais c'est inquiétant pour le modèle actuel de défense de droit des travailleurs quoique dans l'air du temps. Preuve qu'il faut revoir l'ensemble de nos moyens de revendications dans le milieu de défense des droits des travailleurs.

Bien hâte de voir si sur ce post ressortira des discussions constructive, à bientôt

Pour ne pas lancer de nouvelles enfilade pour chaque truc syndical...

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http://www.radio-canada.ca/regions/Onta ... ui_n.shtml

General Motors: Les travailleurs disent oui

Les syndiqués de General Motors (GM) ont accepté à 84 % l'entente conclue jeudi entre leurs représentants et la direction de la multinationale pour réduire les coûts de production dans ses quatre usines ontariennes. Les votes se sont déroulés vendredi soir et samedi.

L'entente est intervenue plus de quatre mois avant l'expiration de la convention collective en vigueur. Elle prévoit notamment un gel des salaires pour trois ans et l'élimination d'une semaine de vacances. Ces concessions ont été exigées par GM pour diminuer ses coûts et mieux concurrencer ses compétiteurs asiatiques.

De son côté, la multinationale accepte d'assembler de nouveaux véhicules à son usine d'Oshawa, en Ontario. De plus, le constructeur reportera d'un an l'abolition d'un quart de travail à son usine de camions qui était prévue en septembre. D'ici là, une rotation sera mise en place entre les travailleurs de deux quarts. Ceux-ci travailleront deux semaines à tour de rôle.

Dans un communiqué, le président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Buzz Hargove, a déclaré que les pourparlers se sont déroulés dans un contexte économique particulier. Malgré cela, « nous tenions à conclure un accord qui protégerait les importants acquis que notre syndicat a obtenus au fil des ans. Je suis heureux de dire que c'est ce que nous avons fait », a-t-il précisé.

Récemment, le fabricant automobile a annoncé son intention de supprimer un grand nombre d'emplois et de fermer, d'ici 2010, son usine de fabrication de transmissions de Windsor. Celle-ci emploie 1400 travailleurs.

De rapides négociations

Les conventions collectives en vigueur entre les TCA et les trois constructeurs automobiles nord-américains expirent en septembre, mais une entente surprise avec Ford à la fin avril a accéléré les négociations avec GM et Chrysler.

L'entente des 9000 syndiqués de Ford a permis de sauvegarder des emplois en Ontario, mais les syndiqués ont fait des concessions quant à leurs salaires et à leurs vacances.

Les représentants des syndiqués de Chrysler ont aussi conclu une entente avec le fabricant, qui prévoit des concessions semblables à celles acceptées par les employés de Ford. La proposition est soumise au vote samedi.

J'arrive pas à saisir cette tendance à vouloir faire du syndicalisme d'affaire, trouvant le syndicalisme de combat "trop radical"...

moi non plus,
D'autant que c'est pas comme si le syndicalisme radical au Québec était vraiment trop radical au point d'en effrayer les réfos.

Moi mon hypothèse ça serait que c'est lié à la structure. Je peux très bien voir des dirigeants syndicaux agir en petit politiciens désireux de faire des "gains" et de promouvoir leur carrière préférer les relations "d'affaires", les fédérations étudiantes par exemple. D'un autre côté j'aurais tendance à croire que les syndicats plus décentralisés seraient plus radicaux puisqu'ils dépendraient des intérêts uniquement des travailleurs et pas du carriérisme adjacent. Mais bon j'ai pas fait d'études empiriques.

En fait, je me demande quels sont les syndicats au Québec qui se revendiquent du syndicalisme de combat?

- l'ASSÉ
- Une couple d'assos étudiantes indépendantes
et puis quoi? il doit bien en avoir d'autres?

Je sais que IWW (industrial workers of the world) est encore actif, entre autre en outaouais, mais je comprends pas trop leur rôle vu la formule Rand.

Je sais que IWW (industrial workers of the world) est encore actif, entre autre en outaouais, mais je comprends pas trop leur rôle vu la formule Rand.

Je ne sais même pas si il y a vraiment un IWW Outaouais... L'IWW Outaouais fonctionne avec celui d'Ottawa si je ne m'abuse, et je n'ai aucun souvenir d'avoir entendu parlé d'une simple activité de l'IWW en Outaouais (quoi que je peux me tromper...)

Pour ce qui est du syndicalisme radical, l'IWW n'a jamais été très puissant au Canada, et c'est plutôt l'OBU (one big union) qui va dans la meme visée que l'IWW qui a eu plus d'importance. Pour le reste, IWW n'est plus réellement un syndicat, du moins au Canada mais plus un groupe de propagande pronant le syndicalisme de combat... Les membres y sont sur base individuelle, comme le principe le veut et leurs activités se trouvent plutot dans le soutiens aux autres luttes (soutiens sur les pickets de greve, etc...) et par la production d'un journal (Industrial Workers) et de kiosques locals lors d'evenements... C'est tout au moins la situation qui prévalait il y a 2 ou 3 ans...

ouin ben c'est pas glorieux