Forums de l'ASSÉ

On reste dans le sujet du forum toujours rebELLEs et de son manifeste, svp.

Panurge et autres, afin de formuler une critique pertinente au sujet des positions féministes à l'égard du capitalisme et du patriarcat, peut-être serait-il adéquat d'en comprendre la logique et les fondements théoriques de bases.

Petite lecture suggérée:
Anne-Marie Daune-Richard et Anne-Marie Devreux, « Rapports sociaux de sexe et conceptualisation sociologique », Recherches féministes, vol. 5, n° 2, 1992, p. 7-30.

Dites-moi si le lien ne fonctionne pas mais que le texte vous intéresse, on s'arrangera autrement.

Déjà que lire le titre fut un effort sans précédent, je ne m'imagine pas lire en plus ces trop nombreuses pages de cuistrerie marxiste.
Par ailleurs, ma critique est déjà fort pertinente.

Panurge a écrit:

Et ça qu'est-ce que c'est sensé vouloir dire?

Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire? Que toutes leurs positions sont en fait des poncifs gauchistes, et qu'il semble donc que féministe soit synonyme d'anti-capitaliste bébête.

Eh bien, si 2 multiplié par un facteur 2 éguale 4, est-il correct que j'en déduise que le carré d'un entier positif est éguale à deux fois ce même entier?; car, après tout, 2 est un entier positif et 4= 2*2=2^2... Remarque, si tu réponds oui à ma question, je comprendrai que le raisonement que tu viens de me décrire te paraisse valide.

Panurge et autres, afin de formuler une critique pertinente au sujet des positions féministes à l'égard du capitalisme et du patriarcat, peut-être serait-il adéquat d'en comprendre la logique et les fondements théoriques de bases.

Si tu lis bien ma critique, tu t'apercevras qu'elle ne concernait nullement les théories du patriarcat en elles-même, mais bien la prétention de ce manifeste d'''intégrer'' toutes les interprétations du féminisme.

Eh bien, si 2 multiplié par un facteur 2 éguale 4, est-il correct que j'en déduise que le carré d'un entier positif est éguale à deux fois ce même entier?; car, après tout, 2 est un entier positif et 4= 2*2=2^2...

C'eut été trop difficile de dire simplement: 'rebelles pour toujours n'est pas l'alpha et l'oméga du féminisme'? Tu fais dans la subtilité lourdingue, et pour ma part, je ne m'embarasse outre mesure de scrupules quand vient le temps de mettre la merde où elle va, i.e la fosse sceptique. Comme j'ai l'habitude de dire (en fait, non, mais c'est une phrase marrante), on ne discute pas le socialisme, on le détruit.

Panurge a écrit:

Tu fais dans la subtilité lourdingue, et pour ma part, je ne m'embarasse outre mesure de scrupules quand vient le temps de mettre la merde où elle va, i.e la fosse sceptique. Comme j'ai l'habitude de dire (en fait, non, mais c'est une phrase marrante), on ne discute pas le socialisme, on le détruit.

J'ose espérer que tu vides régulièrement ta fosse septique qui, soit dit en passant, ne prend pas de "c" après le "s" puisque ce genre de fosse n'a que très peu de jugement à ce qu'on dit.

D'ailleurs, c'est vrai que c'est plus facile de ne pas discuter les idées de ses interlocuteurs surtout quand on a du mal à défendre les siennes.

Ne te méprends pas; j'adore discuter, principalement pour l'activité en elle-même. Que l'objet de la discussion soit le socialisme, ou les mérites relatifs de Coke et de Pepsi je suis aussi bon public. Cela dit, il faut bien comprendre que nous n'en sommes plus au stade de la réfutation.
Le *spectacle* de la gauche, qu'elle soit féministe, anarchiste, mao spontex, name it se joue tous les jours à grand renfort de grotesque et de clownerie. Chacun y va de sa suversion d'opérette, de sa profession de foi bien cheesy, de son happening festif et revendicateur avec jongleurs et cracheurs de feu, de ses slogans, de ses poncifs ampoulés sur les lendemains qui chantent. Tout cela présente beaucoup trop de dissonances, participe beaucoup trop du mauvais théâtre, du spectacle ronflant et rococo pour avoir quoi que ce soit de crédible.

Et pour en revenir au sujet, 'rebELLES pour toujours' n'y échappe pas (à vrai dire, elles sont les deux pieds dedans). Non-évènement bien typique, où les 'rebelles' savent très bien qu'elles n'entameront rien du pouvoir auquel elles prétendent s'opposer (et pour cause, il s'agit, question d'être spectaculaire, d'un bon 2/3 des institutions qui font l'Occident). Implicitement elles acceptent tout autant que le système reste en place, comme un cadre transcendant au travers duquel elles peuvent conserver leur statut si cool et festif de rebELLES (pouah!).

Festif?
Ha là, franchement.
Nous étions réunies en ateliers.
Et c'est dans le cadre d'un de ces atelier que j'ai eu une discussion très intéressante sur la montée de la droite et son impact spécifique sur les femmes.
Nous avons discuté de salariat parental (maternel... merci l'ADQ). De rassembler des femmes de différentes régions a fait en sorte que nous avons pu constater que la réalité des femmes est très différente, que l'on vive en Abitibi ou à Montréal. Parce que non, je ne me doutais pas qu'il existait encore des endroits au Québec ou la femme doit demander à son mari presqu'en suppliant un p'tit 20 pour s'achete des bobettes.

Ce fut très confrontant, très inspirant.

Parce que non, je ne me doutais pas qu'il existait encore des endroits au Québec ou la femme doit demander à son mari presqu'en suppliant un p'tit 20 pour s'achete des bobettes.

Elle peut travailler, la greluche, si elle veut s'en payer elle-même des bobettes. Qui ignore encore qu'une relation de dépendance (financière en l'occurence) implique la servilité et une liberté amoindrie?

Des enfants, quand on en a, il faut s'en occuper.
Et c'est pas tout le monde qui aime que ce soit l'État qui s'en charge.
Il me semble que tu devrais comprendre ça...!

Malheureusement, le discours féministe québécois est toujours empêtré dans sa rhétorique maternaliste. Que la question farfelue du salariat pour femmes/hommes au foyer soit même discutée par une organisation qui se dit féministe me met le feu au derrière.
Si on voulait encourager les femmes à continuer d'astiquer leurs chaudrons, on ne saurait faire mieux que de proposer une ineptie pareille!!

Patriarcat, vous dites? Il y a fort à faire pour que les femmes elles-mêmes cessent de se définir en tant que matrices fragiles que la société doit protéger (fragilité proverbiale de la femme oblige)...

Que la question farfelue du salariat pour femmes/hommes au foyer soit même discutée par une organisation qui se dit féministe me met le feu au derrière.

Parce qu'il aurait fallu faire comme si ces idées n'existaient pas?
Moi je trouve très bien de discuter de ça.
Discuter ne signifie pas approuver.
On discute bien de néo-libéralisme, de gel des frais, de l'ADQ...