de Andrew Koster le Lun Juin 12, 2006 11:37 pm
Bon, la FECQ fait des communiqués merdiques dans le seul but de lècher le cul de partis politiques; Superc ne comprend pas même les concepts les plus simples avant qu'on lui explique au moins une dixaine de fois. Rien de très nouveau dans tout cela.
Mais Antoine, cette proposition du PQ, à part les problèmes déjà mentionnés, ne semble pas prendre en compte un léger détail, soit celui que les jeunes étudiantEs sont des êtres humains.
C'est certain que si on considère que les jeunes sont seulement des petites machines à aller à l'école avec aucune utilité autre que de se faire bourrer le crâne le plus vite possible, ça peut être une bonne idée de les garder à l'école toute la journée, question de les donner juste assez de temps pour arriver à la maison, dire bonsoir aux parents, et se coucher à temps pour aller à l'école demain matin.
Par contre, si on considère que les jeunes sont des êtres vivantEs comme toi et moi, qui ont peut-être une famille et des amis en déhors de l'école, des intérêts et des activités autres que ce qui leur est dicté par l'État, et peut-être un besoin de souper de temps en temps, c'est peut-être pas une si bonne idée.
En plus de ça, il s'avère que la vie a parfois des choses à nous enseigner, des choses qui ne sont pas toujours apprises quand on est assisE dans une salle de classe. Oui oui!
En tout cas, si on veut produire des êtres humains et non des fuckin' robots qui vont court-circuiter et se tirer de là (ou se tirer une balle) à la première opportunité, on pourrait peut-être essayer de laisser aux jeunes la chance d'avoir une vie pendant qu'ils et elles sont encore jeunes.
Ou on pourrait suivre la sagesse du grand et noble Parti Québecois jusqu'à sa conclusion logique. Puisque c'est bien connu que "plus d'école = moins de décrochage", on pourrait simplement éliminer les fin de semaines, puisque c'est un temps dangereux et incontrollable où les enfants peuvent être en train de ne pas étudier!
J'ai plein d'autres bonnes idées comme ça. Puisque un ratio étudiantE-professeurE de 30:1 ou 40:1 donne un air beaucoup trop personnel à toute la procédure, on pourrait simplement augmenter ça à 60 ou 80 étudiantEs par professeurE! Deux fois plus d'étudiantEs, deux fois moins de chances qu'unE prof parle à ou aide unE étudiantE, deux fois moins de chances que les jeunes se sentent importantEs ou développent des pensées individuelles dangereuses! Et ça coûte deux fois moins cher!
Mieux que ça, on pourrait simplement remplacer les profs par des enrégistrements audio de la matière à apprendre. Si une personne ne comprend pas, elle n'a qu'à pèser et re-pèser sur le bouton pour réécouter le message jusqu'à ce qu'il ou elle comprend! Peu importe le temps que ça prendra, c'est pas pour rien qu'on les garde à l'école toute la journée!
Et pour éliminer les influences négatives (une mère qui n'encourage pas assez souvent ses enfants à finir l'école, un grand frère qui dit toujours "l'école c'est de la marde") on pourrait simplement obliger chaque femme qui donne naissance à un enfant de donner son enfant à l'État, qui lui donnerait un joli petit nom tel que "enfant #0456 4573 745" et s'occuperait de son éducation jusqu'à l'age adulte. Évidemment, la femme serait obligé de payer les coûts reliés à tout ça, puisque la gratuité scolaire c'est utopique et que l'État a un cadre financier restreint.
Ah! Une autre idée brillante me vient à l'esprit! Un pourrait implanter des puces GPS dans tous les nouveaux-nés. Ensuite, on met des murs en ciment avec des barbelés à l'entour des écoles, et des gardienNEs arméEs (préférablement des mercenaires) pour assurer l'ordre. Dès qu'un enfant réussit à s'échapper d'une école avant l'age de 18 ans, on envoie une dixaine de mercenaires pour le retrouver et le ramener mort ou vivant. Si c'est mort, on réduit les coûts d'opération de la cafétéria; d'la viande c'est d'la viande. Si c'est vivant, on l'envoie faire un tour dans le "Dongeon du Bonheur" avec la professeure Lynndie England.
Non mais, sérieux; si on est prêts à faire n'importe quoi pour "empêcher le décrochage", on peut en sortir des idées stupides.
PS: Ces idées sont clairement publiées sous une license Copyleft. Si le PQ veut s'inspirer de mes idées ou même les voler, je n'ai aucune objection.
"Il y a 10 000 dieux et seulement un qui est vrai. Donc, nous sommes tous et toutes athé-e-s par rapport à 9 999 dieux. La seule différence entre moi et les croyant-e-s c'est que je suis athé par rapport à un dieu de plus." -Micheal Shermer