Un article dans le Devoir nous dévoile encore plus la stratégie impérialiste incarnée par Obama et les Démocrates. Obama, n'est pas une solution à la fois pour les peuples dominés par l'impérialisme, particulièrement ceux du Moyen-Orient, et pour les masses prolétariennes US qui s'appauvrissent grandement en ce moment, particulièrement les Noir-es, les Autochtones, les hispanos, les immigrant-es et les femmes. C'est similaire aux Libéraux et Conservateurs, deux organisations au service de la bourgeoisie canadienne au plan politique et qui travaillent pour elle très bien en tout temps, comme durant la Crise d'octobre, la Crise d'Oka, la répression des mouvements populaires et groupes politiques, la Guerre du Golfe, la Guerre en Afghanistan et les intérêts impérialistes un peu partout.
http://www.ledevoir.com/2008/07/16/197870.html
Sortir de l'Irak, se concentrer sur l'Afghanistan
AP , AFP
Édition du mercredi 16 juillet 2008
Mots clés : Barack Obama, Afghanistan, Irak, Gouvernement, Forces armées, États-Unis (pays)
Barack Obama trace les grandes lignes de sa politique étrangère
Washington -- Le candidat démocrate à la Maison-Blanche, Barack Obama, a tracé hier à Washington les grandes lignes de sa politique étrangère: s'il est élu, ses priorités seront de mettre fin à la guerre en Irak et d'envoyer davantage de soldats en Afghanistan pour lutter contre al-Qaïda et les talibans.
L'Afghanistan «est une guerre que nous devons gagner», a affirmé le sénateur de l'Illinois dans un important discours sur la sécurité nationale prononcé au Centre international du commerce à Washington. M. Obama a jugé «inacceptable que, presque sept ans après que près de 3000 Américains eurent été tués sur notre sol, les terroristes qui nous ont attaqués le 11-Septembre soient encore en liberté».
«Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahari [le numéro 2 d'al-Qaïda] enregistrent des messages pour leurs partisans et complotent de nouveaux attentats», a-t-il poursuivi. «Les talibans contrôlent une partie de l'Afghanistan» et «al-Qaïda a une base croissante au Pakistan». Et pourtant, aujourd'hui, a-t-il déclaré, «nous avons cinq fois plus de soldats en Irak qu'en Afghanistan».
M. Obama a présenté une stratégie en cinq points pour la politique étrangère américaine. Outre les dossiers irakien et afghan, ses autres priorités seraient de mettre «toutes les armes et matières nucléaires» hors de portée «des terroristes et des États voyous», de parvenir à une «véritable sécurité énergétique» et de reconstruire des alliances internationales «pour relever les défis du XXIe siècle».
Dans ce discours très attendu, le prétendant démocrate à la Maison-Blanche a cherché à justifier son opposition à la guerre en Irak et sa promesse d'achever le retrait des troupes américaines déployées sur place dans un délai de 16 mois après son accession à la présidence.
Tapant sur le président George W. Bush et son rival républicain John McCain à la présidentielle de novembre, M. Obama a estimé que le fait que les États-Unis focalisent sur l'Irak «n'est pas une stratégie saine pour assurer la sécurité de l'Amérique. En fait, comme cela aurait dû être clair pour le président Bush et le sénateur McCain, le front central dans la guerre contre le terrorisme n'est pas l'Irak, cela ne l'a jamais été.»
Sécurité et militarisation
Le problème, selon Barack Obama, c'est que MM. Bush et McCain font porter le fardeau de la politique étrangère des États-Unis sur l'armée américaine. La politique de sécurité de Washington doit aller bien au-delà de l'Irak et inclure des alliés dans le monde entier, plaide-t-il.
Mettant l'accent sur l'Afghanistan et le Pakistan, il a estimé que, si une nouvelle attaque était lancée contre les États-Unis, elle viendrait probablement de la même région que celle où furent préparés les attentats du 11 septembre 2001. «Le sénateur McCain a déclaré il y a quelques mois que l'Afghanistan n'est pas en difficulté à cause de notre engagement en Irak. Je suis en total désaccord avec cela. Nos soldats et nos alliés de l'OTAN ont un comportement héroïque en Afghanistan, mais je dis depuis des années que nous n'avons pas les ressources nécessaires pour finir le travail à cause de notre présence en Irak.»
Pour enfoncer le clou, M. Obama devait donner une série d'entretiens télévisés après son discours. Il doit se rendre en Irak et en Afghanistan avant la fin du mois au cours d'une tournée internationale qui le conduira également en Jordanie, en Israël, en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne.
Le sénateur de l'Illinois s'est déjà rendu une fois en Irak, mais jamais en Afghanistan. Il devrait également se rendre le 23 juillet prochain à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Il a tout faux, dit McCain
M. McCain a répondu au discours de son rival lors d'une réunion à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, affirmant qu'il savait «comment gagner les guerres» et que la stratégie de renforcement des troupes mise en oeuvre par la Maison-Blanche en Irak devait également être appliquée en Afghanistan.
«Le sénateur Obama vous dira qu'on ne peut gagner en Afghanistan sans perdre en Irak. En fait, il a tout faux, a-t-il dit. C'est précisément le succès du renforcement des troupes en Irak [décidé par le président Bush l'an dernier] qui nous montre le chemin du succès en Afghanistan.»
Le sénateur de l'Arizona, qui accuse son adversaire de choisir la voie de la capitulation en Irak, prononcera demain un discours consacré à l'Afghanistan, où neuf soldats ont été tués et 14 blessés dimanche dans une attaque, le plus lourd bilan enregistré par l'armée américaine depuis trois ans dans le pays.
Sondage: Obama mène
Selon un sondage publié hier par l'université Quinnipiac, M. Obama est par ailleurs crédité de 50 % des intentions de vote contre 41 % pour son adversaire républicain John McCain. Le sénateur de l'Illinois bénéficie du soutien massif des électeurs noirs ainsi que du soutien d'une majorité de femmes et des électeurs âgés de moins de 55 ans, souligne ce sondage.
À l'inverse, le sénateur républicain de l'Arizona bénéficie d'un léger avantage dans l'électorat masculin et frôle la majorité chez les Blancs. Il est également soutenu par une majorité d'électeurs âgés de plus de 55 ans.
Barack Obama a un avantage de 11 points (50 % contre 39 %) sur son adversaire républicain dans les États où l'écart était infime (moins de 5 %) en 2004 entre George W. Bush et John Kerry. Dans les États qui avaient voté républicain avec un écart de plus de 5 % en 2004, M. Obama est crédité de 44 % des intentions de vote contre 47 % pour M. McCain.
Les électeurs indépendants, qui ne se reconnaissent ni dans le Parti démocrate ni dans le Parti républicain, se partagent à égalité (44 %) entre les deux candidats.
La situation économique est le principal sujet de préoccupation pour 53 % des électeurs, avant la guerre en Irak (16 %) et les questions de couverture médicale (11 %).
Une majorité de démocrates (56 %) affirment que M. Obama devrait choisir son ex-rivale Hillary Clinton comme candidate à la vice-présidence, mais cette hypothèse est rejetée par une majorité (50 %) des électeurs indépendants et par 49 % des électeurs toutes tendances confondues.
Un autre sondage publié samedi dernier par le magazine Newsweek accordait seulement trois points d'avance à M. Obama (44 % contre 41 %).