de BlacKGuarD le Dim Mar 16, 2008 7:28 pm
Pas eu de mal à part l'arrestation en tant que telle, Anne-Ma?
Pour François, je ne pense pas que ce soit de la censure mais c'est évident que les forums de l'ASSÉ se dé-radicalisent progressivement, à mesure que le discours est noyé par des trolls de droite ou réactionnaires.
J'aimerais aussi mentionner que, bien que je considère que chacunE est libre de manifester comme il ou elle l'entend, il y a certaines tactiques qui ressemblent davantage à du sado-masochisme qu'à de la résistance, sérieusement. Je prends en exemple la photo éloquente, reprise par la CyberÉpaisse, où l'on voit un camarade seul face à trois policiers. Pas l'ombre d'un soutien autour. Il n'est pas armé. C'est une scène que je revois trop régulièrement, sérieusement.
Je peux comprendre l'expression assez spontanée d'une frustration qui peut se transformer en rage. Ceci étant dit, je m'explique mal comment on peut en venir à considérer qu'aller sans arme se frotter à trois flics bien équipés (et évidemment violents) est une idée viable. À quelque part, ce n'est pas être un partisan du fascisme que de se disperser ou de comprendre que la lutte, à armes inégales, se fait à distance, à leur lancer de la grenaille (ce que vous avez sous la main) et non en allant au front.
Quiconque est allé à cette manif aurait dû savoir, d'entrée de jeu, que l'anti-émeute allait entrer en jeu avec violence et donc se préparer, soit à dégager lorsque cela devient tendu (aka les flics commencent à tenter l'encerclement), soit à être prêts à lutter à armes relativement égales (boucliers, barres de fer, cocktails). Autrement, ça relève du sado-masochisme. Surtout ceux qui sont retournés pour faire front face aux flics, à à peine vingt.
All in all, faudra que l'extrême-gauche d'ici apprenne de ses erreurs si elle veut mener une lutte qui soit minimalement conséquente et non une série quasi ininterrompue de branlées.
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BlacKGuarD le Dim Mar 16, 2008 8:58 pm, édité 1 fois.
The wise fools who sit in the high places of justice fail to see that, in revolutionary times like the present, vital issues are settled, not by statutes, decrees and authorities, but in spite of them.