Forums de l'ASSÉ

Bonjour à tous,
Je souhaite vous faire part d'un moment étrange qui s'est produit en ma présence à l'UQAM, plus précisément dans l'«église» sur St-Denis. J'étais assis sur les marches du pavillon J- pas celles qui donnent directement sur la rue, mais celles qui sont protégées par un toit et des super vitraux...- en train de siroter un délicieux café afin de me mettre dans le mood pour un cours soporifique. À mes côtés, un jeune homme «normal» (!) écoutait de la musique avec son baladeur. Des gardiens de l'UQAM sont passés et ont demandé au jeune homme: «Êtes-vous étudiant?». L'autre répond, non mais je l'étais...À quoi les gardiens ont textuellement répondu: «Vous ne pouvez pas rester ici si vous n'êtes pas étudiant, sinon les policiers vont vous emmerder, s'il-vous-plaît...». Après avoir fait valoir sans succès qu'il était simplement assis là à écouter de la musique, le mec a déguerpi sur-le-champ. Les gardiens ne m'ont même pas posé la question (parce que j'avais un sac à dos??). Je leur ai demandé où était le problème: on m'a répondu qu'il y avait maintenant une nouvelle entente avec le SPVM afin de «contrer le trafic de drogue»...Apparemment, toute personne n'étant pas membre de la communauté uqamienne risque un mandat d'arrestation s'il se trouve sur les lieux en même temps que des policiers zélés. Les gardiens m'ont même dit que si, en tant qu'étudiant, j'étais accompagné d'un non-étudiant pour siroter un café sur les marches, le non-étudiant qui m'accompagnait pourrait recevoir le même traitement!!!!!
Je suis scandalisé, d'autant plus que je venais de sortir de la bibliothèque de l'UQAM où des personnes âgées flânaient - mandat d'arrestation pour elles aussi?
Quelqu'un a entendu parler de cette supposée entente entre UQAM et SPVM? Tout le monde sait qu'il y a certains pushers qui se promènent dans les pavillons (surtout l'hiver), mais de là à pénaliser des jeunes bien ordinaires, il y a toute une marge!!!

Ben voyons, les jeunes c'est la drogue, la vitesse au volant, la stupidité, la lâcheté, la paresse (syndicaliste go-gauche), les punks....

Tout le monde sais ça, dans quel monde vis-tu?

Plus sérieusement, c'est de l'intimidation dégueulasse. Il faut agir, moi je propose personnellement,
la bonne vieille "lettre ouverte" dans les journaux pour questionner le "publique" de l'institution scolaire
et plus loin encore, de toutes les institutions dites "publiques". Ca me fais penser aux "gardiens" de la bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec. C'est un merveilleux endroits pour étudier, et ce serait parfait si il n'y avait pas 2 choses qui sont présente.

1- Des flics passent avec leur gros kit et leur pants d'armées pour spotter des punks, même si ils et elles lisent des livres, pour les crisser dehors. Et se promène aussi dans la biblio. pour "spotter" par les fenêtres les méchant-e-s punks (sic) qui essaye de manger au moins une fois par jour.

2- Les "coliss" d'agents (non pas d'agentes) de la biblio. qui viennent faire chier parce qu'on enlève nos souliers (tsé quand tu travailles 6h de temps, pis que tu veux pas que ca pue...) et qui réveil les gens qui dorment paisiblement dans un sofa en disant : "C'est interdit" ou qui présume que la chose qui traîne près de ta table t'appartient nécessairement.

Bref, on ne se sent pas libre, dans ce qui devrait être un château fort de la liberté, intellectuelle, à tout le moins.

P.s. : je suis entrain de rédiger un article avec un ami sur la dérive des missions premières de l'éducation. Les recteurs parlent souvent de cette "mission première" mais sont incapables de la définir lorsqu'on le leur demande...

Enfin, le côté "publique" du bâtiment l'est, jusqu'à quel point? C'es-tu une espèce de fausse "démocratie" grecque de l'Antiquité? Fait couler l'encre l'ami, mon conseil.

Wow, ça veux dire que je vais être en infraction chaque fois que je vais voir ma blonde ? Et pour les étudiant-e-s des autres universités qui, par mégarde, iraient faire des recherches à la biblio de l'UQAM (par mégarde, parce que, tsé, la biblio de l'UQAM...) ? Et pour les membres de la coopsco qui ne sont plus à l'université ? Et pour les ceuses qui vont assister à des pièces de théâtre ou voir des expositions ?

Les pushers sont plus nombreux qu'on croyait...

Mets-en Kapitaine, ça n'a pas de sens...Remarque qu'une des mes amies s'est déjà fait foutre à la porte de la bibliothèque de McGill à 2h du matin - avec deux gardiens qui rapportaient son crime à un sbire quelconque au walkie-talkie!!! - parce qu'apparemment la bibliothèque McGill est ouverte 24 h seulement pour les honorables étudiants de cette insitution, et les autres, même s'ils ont la carte crepuq, doivent «circuler».

J'en parle autour de moi à l'UQAM mais personne ne semble avoir été témoin d'une situation semblable. J'ai appelé au service de sécurité pour m'enquérir de cette entente avec le SPVM : réponse cavalière m'invitant à me mêler de mes affaires. UQAM en faillite aime ses petits flics, quoi...et continue de traiter la population en clientèle potentielle: tu n'es pas client? Dégage!

Si j'avais les connaissances nécessaires en graphisme / informatique, je patenterais une bonne copie de la carte étudiante, question d'en munir tous les non-clients qui risquent de se faire arrêter!

banana a écrit:UQAM en faillite aime ses petits flics

Tu viens de trouver un nouveau slogan de manif.

banana a écrit:Si j'avais les connaissances nécessaires en graphisme / informatique, je patenterais une bonne copie de la carte étudiante, question d'en munir tous les non-clients qui risquent de se faire arrêter!

Moi j'ai les connaissances et je peux te donner ce conseil : fais-le pas. La reproduction de ce type de document est un crime (tu dois t'en douter) et est puni assez sévèrement. Ça vaut juste pas la peine. On nous en a parlé dans nos cours et, même pour une bonne cause, même juste pour le fun, c'est vraiment mieux de pas le faire... sauf en rêve.