Forums de l'ASSÉ

de **Francis Ménard** le Sam Nov 17, 2007 12:14 pm

Cyberpresse.ca a écrit:Grève étudiante: Saku Koivu impliqué... malgré lui

Hugo Meunier

La Presse

Capitaine du Canadien de Montréal, symbole de la lutte contre le cancer et tout récemment cible des souverainistes, Saku Koivu peut ajouter une nouvelle corde à son arc: sans le savoir, il est devenu le chantre de la gratuité scolaire et le porte-étendard des étudiants en grève.

Le numéro 11 du Tricolore s'est retrouvé dans un numéro de novembre du journal L'Ultimatum, l'organe officiel de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), à l'origine du mouvement de grève. Dans un encadré au bas d'une page, le journal de l'ASSÉ a publié un court texte à mi-chemin entre la publicité et l'éditorial, coiffé du titre «Suivons le capitaine».

On y montre notamment une photo de Saku Koivu chaussé de ses patins et les mots «Saku Koivu est pour une éducation gratuite et de qualité», à côté du logo du club de hockey. Le début du texte a de quoi surprendre: «Saku Koivu est un gars cool, un véritable citoyen du monde.»

Ensuite, tout le texte s'articule autour d'une entrevue accordée par Saku Koivu au Journal de Montréal en 2006. Le hockeyeur chouchou des Québécois y faisait l'apologie du système d'éducation de son pays d'origine, la Finlande. «Il permet à tout le monde de faire exactement ce qui leur plaît, sans égard à leur situation financière», expliquait notamment le capitaine.

Les propos de Saku Koivu ont plu à l'ASSÉ. «Le comité de mobilisation est parfaitement d'accord. On peut être riche et socialement engagé», souligne L'Ultimatum. «Un système d'éducation entièrement public n'est pas une utopie et Saku le sait», ajoute, complice, le journal étudiant.

L'athlète a terminé ses études préuniversitaires en sports-études dans une école publique à 200 km d'Helsinki, avant d'être repêché par le Canadien en 1995. «Sans un système universel, Saku n'aurait jamais gradué (sic) et, peut-être, jamais pu devenir le capitaine du Canadien de Montréal», souligne L'Ultimatum, dans un autre passage.

Informé du rôle indirect joué par Saku Koivu dans la grève étudiante, la direction du club Canadien estime qu'il s'agit d'une «récupération non autorisée». «On en a glissé un mot à Saku ce matin et il n'était au courant de rien», explique le directeur des communications du Canadien, Donald Beauchamp. Pour autant qu'il sache, c'est la première fois qu'un joueur de l'équipe est utilisé à des fins semblables.

Quant à l'article auquel l'ASSÉ fait référence, le contexte était alors complètement différent, ajoute M. Beauchamp.

Du côté de l'ASSÉ, on souligne qu'il faut prendre la chose avec un grain de sel. «J'espère que ça ne nous causera pas de problème... Si M. Koivu se sent offusqué par la chose, on va réagir», assure le secrétaire aux communications, Hubert Gendron-Blais.

L'encart publié dans le journal a d'abord été reproduit dans un tract distribué par l'ASSÉ. «C'est un moyen d'attirer l'attention, à la limite d'être une blague», ajoute M. Gendron-Blais, qui ajoute que l'idée n'est pas d'associer le Canadien de Montréal à la gratuité scolaire.

Le journal L'Ultimatum s'adresse d'abord aux associations membres de l'ASSÉ. Publié trois ou quatre fois par mois, le journal a un tirage moyen de 10 000 à 15 000 exemplaires.

L'histoire ne dit pas si la référence à Saku Koivu a aidé les étudiants à marquer des points...

L'article avec l'encadré: http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... ACTUALITES

de **renaud_giraldeau** le Dim Nov 18, 2007 11:39 am

L'athlète a terminé ses études préuniversitaires en sports-études dans une école publique à 200 km d'Helsinki, avant d'être repêché par le Canadien en 1995. «Sans un système universel, Saku n'aurait jamais gradué (sic) et, peut-être, jamais pu devenir le capitaine du Canadien de Montréal», souligne L'Ultimatum, dans un autre passage.

Je veux pas être rabat-joie, mais les seuls obstacles au préU au Québec, ce ne sont pas les frais de scolarité, mais bien les frais de vie courante...
Le CéGEP est déjà gratuit.

de **Adam P.** le Dim Nov 18, 2007 11:51 am

Bah en Suède, ils et elles ont un salariat étudiant alors... On est loin ici de ça. Sinon, le cégep gratuit... y'a quand même des coûts, moi ça ma couter 177$ cette session-ci.

de **Tovarichtch** le Dim Nov 18, 2007 12:16 pm

renaud_giraldeau a écrit:
L'athlète a terminé ses études préuniversitaires en sports-études dans une école publique à 200 km d'Helsinki, avant d'être repêché par le Canadien en 1995. «Sans un système universel, Saku n'aurait jamais gradué (sic) et, peut-être, jamais pu devenir le capitaine du Canadien de Montréal», souligne L'Ultimatum, dans un autre passage.

Je veux pas être rabat-joie, mais les seuls obstacles au préU au Québec, ce ne sont pas les frais de scolarité, mais bien les frais de vie courante...
Le CéGEP est déjà gratuit.

J'paie 125,75$ ma session au Cégep.

Gratuité scolaire au Cégep, mon oeil.

de **démon_néolibéral** le Dim Nov 18, 2007 12:22 pm

C'est pas comme si 125$ était beaucoup, je ne crois pas que qui que ce soit ait à se plaindre des prix au cegep. C'est un très bon example de comment se plaindre le ventre plein.

de **mister_x** le Dim Nov 18, 2007 12:26 pm

200$/année est vraiment un ticket modérateur!

de **Landvättir** le Dim Nov 18, 2007 12:59 pm

Je payais (façon de parler, mes parent plutôt) déjà 112$ au secondaire, et j'étais au public.

de **démon_néolibéral** le Dim Nov 18, 2007 1:01 pm

WOW!!!! attention, mon portefeuilles en tremble de peur. 200$ par année... Je dépense ça par mois à l'université.

de **militant sans banière** le Dim Nov 18, 2007 1:14 pm

LOL !!!!

200$ par année, un ticket modérateur !!!

Come on !!! Je payais ça sur une semaine de travail, c pas se plaindre le ventre plein, c'est juste vouloir chialer pour chialer, la problématique est au niveau universitaire, voyons, lol, faut pas charier un moment donné.

de **LSD** le Dim Nov 18, 2007 1:25 pm

démon_néolibéral a écrit:C'est pas comme si 125$ était beaucoup, je ne crois pas que qui que ce soit ait à se plaindre des prix au cegep. C'est un très bon example de comment se plaindre le ventre plein.

Bon, bon... Encore ici, mon camarade démon_néolibéral, personne n'a vraiment "chialé" sur les frais de scolarité au Cégep... Seulement, une personne a dit que le cégep était gratuit, certaines personnes ont voulu mettre les choses au claire, relativiser quoi.

Pour ma part, pour avoir fait une technique en informatique et bien il y a des sessions qui m'ont quand même coûté plus de 500$ et j'ai piraté la majorité des logiciels utilisés et c'est sans les frais de scolarité. Alors, dire que c'est gratuit...

Pour ce qui est du "ticket modérateur", franchement... Le seul ticket modérateur acceptable c'est les notes, points, pas le porte-feuille. Ne me ressortez pas la rengaine du "si c'est gratuit et bien le monde ne font pas attention", parce que je vais le dire à vos copin-e-s!!! [cucu] L'amour, c'est gratuit et ce n'est pas une raison pour faire ça tout croche [/cucu]

Je crois plus que le foirage au cégep est dû à un manque de ressource en orientation, pour avoir consulté des orienteurs au secondaire, au cégep et à l'université... Je rêve encore d'en trouver un bon et plus accessible. Celui du secondaire ne connaissait absolument rien en informatique et les divers champs d'étude, il savait juste que c'était un bon secteur... Pour beaucoup de jeunes, [sarcasme] à part, évidemment, nos amis de la Droite qui sont trop des surhommes, [/sarcasme] ce n'est pas évident de savoir ce qu'on veut faire plus tard notamment, parce qu'on se connait pas beaucoup et qu'on ne connait pas les divers programmes offerts. Dans mon cercle d'ami et bien je crois que seulement 5% des gens savaient depuis le secondaire ce qu'ils et elles voulaient faire et c'est ce qu'ils et elles ont fait. La très grande majorité c'est réorienté, à découvert des programmes qui leurs plaisaient plus...

Puis, je crois qu'il y a un manque de valorisation de l'éducation dans notre société. Tout au long de mon bacc en histoire et encore aujourd'hui, quand je dis que j'ai une formation en histoire, la première chose qu'on me demande c'est: "À part être prof, tu peux faire quoi avec ça?" Bref, trop souvent en Amérique du Nord on voit l'éducation comme de l'argent point. Pourtant, quand je rencontre des français-e-s, des allemand-e-s et même des miiichant-e-s cubain-e-s, on me disait souvent en premier un truc du genre : "Wouah, cool, tu dois en savoir des trucs sur tel et tel sujet. L'histoire c'est vraiment important" J'ai plus l'impression qu'ils et elles ont compris l'utilité de l'éducation pour une personne et pour la société en général.

de **Tovarichtch** le Dim Nov 18, 2007 1:29 pm

démon_néolibéral a écrit:C'est pas comme si 125$ était beaucoup, je ne crois pas que qui que ce soit ait à se plaindre des prix au cegep. C'est un très bon example de comment se plaindre le ventre plein.

Tu hallucines.

J'ai simplement réfuté le fait que le Cégep soit gratuit. Tu inventes un opinion que j'ai même pas omis.

de **mister_x** le Dim Nov 18, 2007 1:40 pm

Juste à noter que souvent en Europe, on doit faire un doctorat pour faire la même job qu'ici avec un bac, justement, parce que trop de monde vont dans des choses intéressantes et trop peu dans les payantes. Pourquoi pensez-vous que les USA sont plus riches que nous quand on a des ressources pétrolière et minière très lucrative? Très simple:ils étudient des choses utiles. J'vois pas pourquoi éducation physique devrait compter dans la cote R ou pourquoi ca va faire 3 cours d'histoire littéraire que je fais.

de **Tsunami Dan** le Dim Nov 18, 2007 2:05 pm

Venons nous donc de nous rendre compte que ce qui coute cher au cégep, ce ne sont pas les frais de scolarité?

Quand quelqu'un sort du cégep avec des milliers de dollars en dettes, c'est peut-être parce que ce sont les prêts et bourses qui sont le problème principal.

L'étude de l'IRIS tient-elle en compte d'autres que les droits de scolarité? Si non, la revendication de la gratuité scolaire au cégep passe à côté du problème principal, en tout cas, pour les plus démuniEs.

de **LSD** le Dim Nov 18, 2007 2:09 pm

Mister_X: N'importe quoi! L'Allemagne a le 3e plus gros PIB au monde et le plus grand exportateur au monde, La France le 6e... La zone de l'Euro a un PIB supérieure à notre PIB. Puis, ne mélange pas "La France" avec "l'Europe", la France a un système très élitiste.

Voyons donc, le problème de nos ressources au Canada n'est pas aussi simple que ça, vraiment n'importe quoi. Ce n'est pas l'exploitation d'une ressource qui est vraiment payant, mais sa transformation, chose qu'on fait pas ou peu au Canada. Plusieurs économistes te diraient que c'est parce que les compagnies qui exploitent nos ressources sont américaines et préfère transformer les matières premières en bien de consommation dans leur pays (ou en Chine).

Puis franchement, ce n'est pas à cause de leur éducation qui on une économie aussi forte. Ça ne date pas d'hier, notamment avec l'esclavage, ça permis engrangé d'énorme capitaux nécessaires à l'exploitation d'autres ressources. Leur bassin de population plus nombreux et plus dense à facilité la production et vente de produits. L'abolition de l'esclavage à permis au nord, plus industrialisé, d'avoir une main-d'oeuvre abondante et donc moins bien payé. Mélanger à ça leur protectionnisme, leur colonialisme en Amérique latine, le financement de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale et vous obtenez pas mal le pourquoi les USA sont où ils sont.

de **Moïse** le Dim Nov 18, 2007 4:08 pm

Tsunami Dan a écrit:

L'étude de l'IRIS tient-elle en compte d'autres que les droits de scolarité?

L'évaluation du coût de la gratuité à 550 millions faite par l'IRIS tient compte de l'abolition des droits de scolarité universitaires et collégiaux et des autres frais (afférents, d'inscription, etc.), sans modifier aucunement les paramètres de l'AFE.
L'étude explore également les possibilités d'économie liées à l'abolition parallèle de la portion des bourses qui sert à payer les droits de scolarité, évaluée à 70,5 millions.
Elle précise aussi qu'en maintenant les droits de scolarité pour les étudiants étrangers et canadiens hors Québec, on pourrait économiser 123 millions de plus.

Ainsi, au final, le coût pour le gouvernement du Québec de l’abolition de la tarification des études postsecondaire pour les étudiants québécois pourrait s’établir à 356 millions$. (IRIS)

Pour le reste de l'étude, les chercheurs utilisent cependant le chiffre de 550 millions, « puisqu’il s’agit d’un estimé plus conservateur et soustrait aux impondérables liés à l’ajustement du programme de bourse et au maintien de la tarification pour les étudiants étrangers et canadiens non-résidents.d’enseignement. » (IRIS)

En comparaison, l'étude du Ministère de l'éducation de cet automne chiffrait à 153 millions l'abolition des droits de scolarité universitaires, sans toucher ni les frais collégiaux, afférents et de toute autre nature, ni l'AFE.

Au-delà des chiffres:

Il est intéressant de mettre en perspective des extraits de la conclusion de l'IRIS et de la conclusion du MELS.

IRIS:

Somme toute, puisque nous avons démontré que l’instauration de la gratuité scolaire est viable au niveau budgétaire et n’est pas de l’ordre de l’inaccessible, il apparaît que l’obstacle majeur à la réalisation de la gratuité scolaire n’est pas économique, mais relève plutôt d’un manque de volonté politique et de l’orientation néolibérale qu’a prise l’État québécois des dernières décennies.

MELS:

Tout choix a sa part de coûts et de bénéfices, qui ne sont pas nécessairement monétaires. Avant tout choix, il convient donc de vérifier, de façon neutre et non partisane, quelle option apporte le plus de bénéfices et le moindre coût à la société, dans son ensemble.

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