Manifest'action contre la répression policière
Ou : En face de l'Hôtel de Ville de Québec
Quand : Lundi 7 Juillet, 17:30
Revendications :
-Abolition du projet respect, de la police de Québec
-Légalisation de la pauvreté
-Abolition des règlements municipaux relatifs au mendiage
-Légalisation des métiers marginaux
-Dignité et respect de nos droits en cas d'arrestation
Pendant que les policiers manifestent et demandent aux leurs s'ils sont « prêts à se battre? », pour augmenter leurs revenus, que 6,5 millions $ sont investis par la ville de Québec pour le 400ème, quel sort est-il réservé aux plus démunis de cette si belle cité? On serait tenté de répondre : « des miettes »... Mais même pas...
En Avril 2006, le service de police de Québec mettait en branle un projet qu'ils ont ironiquement appelé « respect ». Ce projet a pour but d'éloigner les plus pauvres de la place publique en leur interdissant l'accès aux parcs (flânage) et à la rue (mendiage et squeegee...). Si le but de ce projet pourrait en soit être la raison du silence de la police à ce sujet, les moyens utilisés pour parvenir à leur fin le sont d'autant plus. Ils pourraient au mieux être considéré comme abusif, au pire, comme carrément illégals.
En parlant des squeegees, Sylvain Boivert, de la police de Québec, mentionnait que « lorsqu’on assiste à une récidive régulière, on va passer du constat d’infraction même à des accusations criminelles ». Or, pourquoi serait-on chargé au criminel si ce ne sont pas des crimes qui sont commis, comme la police le mentionnait elle même en parlant de ce projet? Un système 2 poid 2 mesures as-t-il sa place dans une société soit-disant démocratique?
Mais en plus des milliers (sans exagération) de dollars de tickets que les pauvres s'accumulent et des accusations criminelles, d'autres faits nécessitent d'être mis en lumière : Les manières « extra-légales » qu'utilisent les flics pour nous garder hors de vue... Parmi celles-ci, on se doit de noter : le vol ou le bris des squeegees utilisés (ou non!), l'intimidation des jeunes de la rue (en leur promettant un avenir reluisant au sein du projet respect) et les séjours abusifs au poste de police pour « dégrisement ». Durant ces séjours, non seulement n'avons-nous pas le droit de passer un test d'alcoolémie (même si nous sommes là pour ivresse), mais nous n'avons pas le droit de parler à un avocat, puisque nous ne sommes pas en état d'arrestation. Les flics décident si oui ou non nos médicaments prescrits nous seront administrés (les anxiolitiques et anti-dépresseurs ne le sont pas) et nous avons très rarement droit à un repas.
Ce n'est pas le genre de respect que nous demandons, et c'est pour ça que nous protestons!
Pour plus de renseignements : visitez : http://www3.sympatico.ca/gaar/