Forums de l'ASSÉ

Duque a écrit:Bien dit cher(e?) collègue,

D'ailleurs, je ne savais pas que la révolution avait déjà été dans nos mandats? Si c'est le cas on aurait du appliquer la liste de revendications de l'ASÉ-UQAM au congrès d'orientation mais au contraire je crois que l'ASSÉ a, à ce moment, fait le choix d'assumer en quelque sorte son réformisme ce qui aurait été difficilement faisable il y a juste un an non? L'expérience ambigue de la CASSÉÉ aura été décisive dans notre cas. On pourrait presque faire une comparaison avec un coming out...ca choque sur le coup mais ca devient vite naturel.

En ce qui concerne ce que je disais préceédemment jefaisais plus un état de la situation que de dire mon opinion sur la question. En effet, bien que plusieurs propositions intéressantes soient sorties du congrès d'orientation, je me demande si l'ASSÉ n'est pas en train de perdre ce qui (à mon avis) la caractérisait dans le mouvement étudiant: son analyse radicale... Je pense que l'ASSÉ doit faire attention à ne pas sacrifier sa vision de la société et ses moyens d'action pour l'affiliation d'associations étudiante (n'ayant parfois aucun lien avec le syndicalisme...). Je comprends, cependant, l'importance d'avoir un syndicat étudiant national regroupant une partie importante du mouvement étudiant. En tk....

Petite chose, ca serait cool de savoir c'est qui les gens...surtout si les critiques qu'ils ou elles amènent.

Si tu veux savoir qui sont les gens sur le forum tu as juste à venir au party du forum de l'ASSÉ le 3 janvier à 20h à la rive-gauche, Sherbrooke...

À noter que j'ai parlé de militantEs et non de la totalité de ses membres.

Sans aucun doute, l'ASSÉ est une organisation réformiste, mais le point majoritaire de mon message était que malgré l'avancé habituelle de revendications au gouvernement en place, peu importe duquel il s'agit, l'ASSÉ garde une saveur révolutionnaire, un certain héritage, et ses militantEs ont une vision sociale.

J'abonde dans le sens du camarade Volail dans ses propos sur le déroulement du congrès d'orientation ainsi que de son dénouement.

Aussi à prendre compte que je n'ai pas parlé de démocratie directe, d'idéal, mais bien de la réalité des militantEs de l'organisation, ce qui, en mon avis, est une variable influente dans le débat "mission de l'organisme".

O.

P.S.: La démocratie directe est bourgeoise dans la mesure où les aspirations de ses participantEs le sont tout autant. C'est un principe voué à l'échec dans une société qui fait l'éloge de la corporation... et pour le camarade Duque: le corporatisme est questionnable, et ce, en tout temps.

Je crois qu'il est possible de faire une plateforme écologiste radicale.

Par exemple, plutôt que de demander au gouvernement d'interdire les sacs en plastique, on peut simplement avoir un mandat "anti-sacs-en-plastique" et s'assurer de ne pas en utiliser nous même, sensibiliser les gens par rapport à ces sacs, et prendre des moyens directs pour réduire ou éliminer leur consommation.

Cette sorte de politique serait tout à fait conséquent avec une attitude autogestionnaire et non-lobbyiste (on le fait nous même à la place de demander à l'état), ainsi qu'avec une attitude anti-capitaliste (on réduit ou élimine la consommation).

En effet. Je crois cependant qu'une telle approche serait incomplète sans questionner les fondements mêmes de la surconsommation, de la pollution, et caetera : les modes de production actuels, la société de consommation, les dynamiques Nord-Sud et villes-régions, et caetera.

Je ne crois pas qu'il soit irréaliste pour l'ASSÉ de se doter de programmes relativement avancés à ce sujet ; après tout, nous avons déjà l'internationalisme et l'altermondialisme dans nos principes de base depuis des années.

Il est cependant vrai que la ligne générale défendue par l'ASSÉ jusqu'à maintenant est une ligne fondamentalement réformiste. Personnellement je me réjouirais que l'ASSÉ soit assez forte pour aller plus loin et se rapprocher concrètement et sérieusement d'objectifs plus révolutionnaires mais je ne crois pas que la situation objective ( "les conditions gagnantes", si vous voulez ) soient favorables pour une telle extension pour le moment.

Je crois plutôt que nous sortirons d'ici deux ans d'une phase de défensive stratégique dans la lutte contre les tenants de l'éducation marchande en milieu étudiant ( la FECQ-FEUQ et les non-affiliés "apolitiques" ) à une phase d'équilibre stratégique, pour reprendre les concepts militaires maoïstes. Je crois que les assos les plus à gauche de l'ASSÉ sauront relever le défi de conserver son caractère plus militant et progressiste d'ici là et qu'il pourra ensuite défendre une ligne encore plus radicale par la suite, une fois que l'ASSÉ sera incontournable en milieu étudiant.

Je suppose qu'on pourra observer la réalité de cette analyse dans les débats qui auront justement lieu autour des questions écologistes. C'est une belle occasion à relever, guys...

Pour ajouter à la série de références, voici une étude vraiment intéressante de l'IRIS intitulée Mondialisation et environnement.

http://www.iris-recherche.qc.ca/docs/Mo ... nement.pdf

À mon avis, il est primordial que la dynamique entre globalisation capitaliste et destruction de l'environnement soit prise en compte dans la future plate-forme environnementale d'autant plus que l'ASSÉ a des positions historique claire par rapport à la globalisation.

Comme l'a dit Franko, il est clair que la plate-forme doit s'attaquer le plus possible à la base des problèmes environnementaux. Elle ne doit pas se limiter à «Vive le climat» et «marchons pour Kyoto».

Par contre, s'attaquer directement à la base du problème impliquerais nécessairement que l'ASSÉ adopte une analyse anti-capitaliste de la question environnementale et comme ça l'a été dit plus tôt, l'ASSÉ reste une organisation réformiste mais comme l'ASSÉ fait tout de même une analyse sociale globale qui la place sur l'aile radicale du mouvement réformiste, une analyse radicale de la question environnementale est très certainement possible. L'ASSÉ devrait donc inclure une analyse structurelle des institutions politiques et économique et l'adapter au contexte environnemental, chose que la plupart des mouvements écolos ont peine à faire.