Agression sociale
L'influence des amis
Les enfants qui se livrent à de l'agression sociale sur des camarades sont influencés dans une proportion de 77 % par des amis et même par des adultes.
C'est la principale conclusion à laquelle est parvenue une équipe de chercheurs de plusieurs universités québécoises qui étudiaient l'influence des facteurs génétiques sur l'agression physique et sociale.
Étudier les enfants par paire
Sept chercheurs de quatre universités ont étudié 406 paires de jumeaux âgés de 7 ans de la région de Montréal. Ils ont découvert que c'est le milieu social des enfants qui déclenche les agressions psychologiques. Ces facteurs peuvent inciter les enfants les plus doux à se livrer à de tels comportements.
L'agression sociale ou psychologique est un comportement blessant qui ne comprend pas de contact physique. Ce type de comportement inclut le harcèlement, la propagation de rumeurs et l'exclusion sociale.
Selon l'étude, des amis socialement agressifs peuvent influencer un pair qui n'a aucune prédisposition génétique à adopter un comportement d'agression sociale. Les chercheurs invitent donc les parents à surveiller le réseau d'amis de leur enfant.
L'équipe de chercheurs a étudié des paires de jumeaux identiques et non identiques dans le but de faire la part de l'influence des facteurs génétiques et de celle du milieu. Ils ont découvert que les facteurs à l'origine de l'agression sociale diffèrent de ceux qui incitent les enfants à se livrer à des agressions physiques. La personnalité et le milieu, presque à égalité, sont à l'origine des agressions physiques comme bousculer, frapper, mordre. Toutefois, dans les cas d'agression sociale, l'influence du milieu est primordiale.
L'étude, financée par les gouvernements fédéral et québécois, est publiée ce mois-ci dans Child Development.
Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/so ... uses.shtml
Équipe de chercheurs:
Mara Brendgen, Université du Québec à Montréal
Michel Boivin et Ginette Dionne, Université Laval
Frank Vitaro, Richard E. Tremblay et Daniel Pérusse, Université de Montréal
William M. Bukowski, Université Concordia