Forums de l'ASSÉ

Parle Parle Grève!

La semaine de grève vécue à l’UQAM m’a bien fait me rendre compte de l’incapacité des universitaires à faire les choses rapidement et efficacement ainsi que la difficulté pour ceux-ci à se mobiliser. Mais le pire, c’est la manière dont ils et elles aiment s’écouter parler! J’ai noté quelques points assez pathétiques durant cette semaine. En voici une énumération rapide :

1. UPAM
Plutôt que de multiplier les actions directes, plutôt que de se doter d’une visibilité et plutôt que d’être dehors dans les rues, les étudiantEs de l’UQAM se sont cloitrés dans des locaux afin d’assister à des conférences et de se complaire dans le militantisme de salon. Il y a bien eu quelques actions importantes, mais la semaine de grève ressemblait drôlement à une reproduction de la fameuse nuit de la philosophie qui n’aura pas lieux à l’UQAM cette année. A-t-on oublié la raison pour laquelle nous faisions la grève? Avoir une visibilité, faire de la mobilisation et de l’information populaire tout en multipliant les actions!

2. Corporatisme uqamien
Les exécutantEs des associations facultaires de l’UQAM se complaisent dans ce militantisme mou. Tant dis que certaines associations modulaires en grève mettaient de l’avant des revendications différentes de celles des associations facultaires, celle-ci se permettaient d’aller NÉGOCIER avec l’administration uqamienne au nom de touTEs les étudiantEs en grève.

3. Manifestation intersyndicale
Beau fiasco

4. Slogans
-Sauvons l’UQAM : Sauver l’UQAM c’est sauver les salaires exorbitants des administrateurs-trice qui se paient des salles de réceptions pour leurs conseils d’administrations.
-Si tu veux sauver l’UQAM tape des mains!: On n’est pas au camp de vacances merde!
[…]

5. Conseil d’administration
Pendant que l’administration de l’UQAM se paie le luxe d’un hôtel 5 étoiles pour un conseil d’administration, les grévistes s’enferment dans un local pour un conseil de grève où touTEs et chacunEs se complaisent dans des discours longs et vides qu’ils et elles aiment s’entendre faire.

Cette semaine de grève était réellement n’importe quoi! Nous avons sombré dans un pathétisme crasse. Mais le pire! C’est qu’on en est fiers!

Wow, c'est radical!!!

1. UPAM

En fait, ya eu 3000 personnes qui ont fréquenté l'UPAM, majoritairement de spersonnes qui n'auraient vraisemblablement pas trouvé leurs place dans le conseil de grève. Au lieu de rester chez eux, ces gens ont occupé l'UQAM avec nous durant une semaine.

2. coporatisme

Fuck, tu pense que je vais aux instances pour ma carrière pis pour la petite afesh? on revendique l'abolition du plan de redressement, c'est tout sauf corpo. Notre système associatif fait en sorte que les dossiers uqamiens sont gérer au facultaire. Si t'aime pas ca tas le droit, mais c'est tant qu'à moi l'unique facon de fonctionner. Ca nous donne aussi un meilleur rapport de force.

3. Manif inter

Tas raison, ca a chié.

4. sauver l'UQAM

Oui c'est l'objectif. Je vois pas en quoi c'est réfo ou quétaine. Si tu veux pas la sauver, que veux-tu faire? la détruire? Je crois pas que l'autodestruction ne soit la position d'aucune asso à l'UQAM

5. CA

Le conseil de grève était en effet dysfonctionel. Toutefois la position de ne pas aller au CA était correcte. Nous l'avons apprs même pas 1h avant le conseil et la spontanéité ne nous a pas particuilèerement bien servi jusqu'à ce jour.

J'abonde dans le sens de Duque, c'est ben chouette vouloir être plus "radicale" et à titre individuel je le souhaite. Pis tsé, plus l'asso est grosse, moins c'est évident de prendre des positions radicales. Tsé on pourrait prendre des positions salement trop à gauche en anthropo et les ramener aux congrès de l'ASSÉ résultat : ca serait ben ben cute, mais les délégué-e-s, tout aussi radicale que moi, aurait ben de la difficulté à faire passer la même chose dans leur AGs de cégeps ou d'asso facultaire.

Pas d'accord avec ça, ben men travail à un syndicat étudiant de membres individulLEs j'ai pas d'énergies à mettre là-dedans, je veux bien en être membre si tu l'organises.

Frankie_Boy a écrit:Tsé on pourrait prendre des positions salement trop à gauche en anthropo et les ramener aux congrès de l'ASSÉ résultat : ca serait ben ben cute, mais les délégué-e-s, tout aussi radicale que moi, aurait ben de la difficulté à faire passer la même chose dans leur AGs de cégeps ou d'asso facultaire.

Parce que les exec de cégep et les Fac consultent vraiment leur base avant de voter en congrès? Ouvre toi les yeux! Rare sont ceux qui le font.

Je suis pas aller dans un congrès de l'ASSÉ depuis un petit boute, mais "dans mon temps" ca ce faisait. Pis à l'AÉÉA-UL en tout cas, ca se fait en estie. La base est vraiment informée, pis c'est elle qui contrôle l'AÉÉA. Ceci dit je ne sais pas si les autres assos consulte leur base tant que ça, mais je croyais que c'était une des bases à l'ASSÉ, qui la distinguait d'ailleurs des fédés....

Tk, si les assos membres de l'ASSÉ consultent pas leur membre, c'est relativement nouveau, genre 1-2 ans....

Duque a écrit:Wow, c'est radical!!!

Tel n'est pas mon but. J'veux déontrer que la semaine de grève, aussi significative soit-elle n'a aucunement été rentabilisée.

Duque a écrit:1. UPAM

En fait, ya eu 3000 personnes qui ont fréquenté l'UPAM, majoritairement de spersonnes qui n'auraient vraisemblablement pas trouvé leurs place dans le conseil de grève. Au lieu de rester chez eux, ces gens ont occupé l'UQAM avec nous durant une semaine.

Combien de plages horaires devaient être alouées à l'UPAM au départ par rapport à ce qu'il en fut réelement? L'UPAM a prit une place beaucoup trop importante.

Duque a écrit:2. coporatisme

Fuck, tu pense que je vais aux instances pour ma carrière pis pour la petite afesh? on revendique l'abolition du plan de redressement, c'est tout sauf corpo. Notre système associatif fait en sorte que les dossiers uqamiens sont gérer au facultaire. Si t'aime pas ca tas le droit, mais c'est tant qu'à moi l'unique facon de fonctionner. Ca nous donne aussi un meilleur rapport de force.

Ton unique façon de fonctionner fait en sorte que les positions de certain membres ne sont pas représentées et il s'agit, en effet, d'une façon corporatiste de fonctioner. Ne vient pas dire que les assos facultaires ne sont proche de l'admin uqamienne et qu'il n'y défendent leurs intérets propres. De toute façon tu le confirme en disant que c'est l'unique façon de fonctioner: les fac sont à l'UQAM ce que les fédé sont au gouvernement

Duque a écrit:4. sauver l'UQAM

Oui c'est l'objectif. Je vois pas en quoi c'est réfo ou quétaine. Si tu veux pas la sauver, que veux-tu faire? la détruire? Je crois pas que l'autodestruction ne soit la position d'aucune asso à l'UQAM

Sauver l'UQAM n'implique aucun changement dans sa structure. L'UQAM doit être détruite au sens figurée de la chose. Le CA doit disparaître. C'est aux acteurs agissants au sein de l'institution que revient le rôle de «gestion» de celle-ci et non à des partenaire privés. De plus, sauver l'UQAM c'est le slogan qu'utilisaient les différent syndicats lorsqu'ils voulaient dire «Sauver mon salaire» il y a peut de temps dans une manifestation devant les bureaux du MELS.

Enfin, vous pouvez vous complaire dans votre idéalisme en vous remémorant cette semaine de la philosophie, mais dans ce cas, il faut accepter la stagnation dans laquelle s'enlisera le mouvement si on n'augmente pas la pression considérablement.

J'espère que l'on pourra apprendre des erreur de la semaine passé et rocker la grève à l'hiver!

Je suis de l'avis qu'il faut le plus que possible faire sortir le monde dans la les rues et pousser la masse étudiante vers un mouvement national qui aura véritablement du panache (crédible).
Je suis aussi déçu de ne pas voir de cégeps en masse pour la grève.
Ceci étant dit,j'aimerais désespérement pouvoir exister en plusieurs exemplaires pour donner un coup de main dans les assos en simultaner et pour sauver l'accessibilités aux études poste-secondaires pour toutes et tous...Sincèrement. Je ne veux pas voler le contrôle aux associations depuis l'instance national de l'ASSÉ.

wow, les facs sont à l'admin ce que la FEUQ est au MELS.

Fuck! c'est pas pire en criss ce que tu avances!!

Les facs sont foncièrement démocratiques, ont des revendications passablement radicales et tout sauf corpo. Je ne vois pas en quoi tu peux faire un rapprochement avec la FEUQ. On a pas de job à la fin de notre implication, on est pas boursé pis ya pas de game d epartis politiques dans es couloirs.

Moi aussi j'aimerais changer la composition du CA et c'est d'ailleurs une de nos revendications historiques.

Tu dois être tenant de la thèse, tant qu'à moi plutôt mystique, que plus une asso est petite, plus elle est proche de sa base.

En passant, il y aura une réédition de l'UPAM lors de la première semaine de grève pour garder le monde un peu à l'UQAM et les adhérer au plan d'Action en croissance d'action.

Les Fac sont corporatistes dans leur liens face à l'administration et ce indépendamment de la volonté de leurs assemblée. Tu le sais aussi bien que moi. Quand des exécutants d'assos vont négocier avec l'administration avec les exécutants d'autres assos, ceux-ci défendent à perte leurs positions. «Il faut bien paraître devant l'adimin pour entretenir de bonnes relations!»

Quand au fait que les Fac sont plus proches de leurs membres que les petites assos, permet moi d'en douter. Tu es d'ailleurs bien placer pour savoir que les execs facultaires ont tendance à prendre des décisions importantes sans d'abord consulter leur base. Bien sûre, dans certains cas ils reviennent sur les décisions en assemblée générale en avançant: «Nous militons en ce sens. Voici les résultats. Etc. Voulez vous que nous continuions?» Et hop la manipulation de la base! Plus concrètement :

Congrès des 20-21 octobre a écrit:4.1 Que l’ASSÉ consulte les associations étudiantes membres et non-membres sur la proposition
suivante qui concerne les revendications à mettre de l’avant dans le cadre de la grève générale illimitée.
Que la revendication « pour la gratuité scolaire à tous les niveaux » devienne « vers la gratuité
scolaire : contre le dégel et pour l’abolition des frais afférents » .
Proposée par AFESH-UQAM
Appuyée par AECSL

Bel exemple de corporatisme (du fait qu’il faut avoir des revendications moins radicales pour mieux figurer dans les médias) et de manipulation en ce sens que : l’exec de l’AFESH va emmener cette proposition en assemblée générale après l’avoir déjà défendue et tout en prenant parti pris pour l’adoption de la proposition.

Attention, je ne dis pas que cette situation ne pourrait pas arriver dans une plus petite association, comme une association modulaire.

Toujours sur le fait discutable que les Fac sont proches de leurs membres, n’oublions pas qu’il y a présentement une volonté exécutive très présente de recréer l’AGEsshalc. Nous en discuterons d’ailleurs en assemblée générale cette semaine. Une association de cette taille regrouperait une quantité monstrueuse de membre. Ce regroupement de membre aurait pour conséquence d’éloigner les élus de leur base. Résultat : transformation d’une «démocratie participative» vers une démocratie représentative, vue la difficulté à faire des liens avec la base, comme à la FAÉCUM (lien quelque peut douteux, mais pertinent). Les assos facultaires comptent déjà trop de membres à mon sens pour être représentatives de leurs bases. Imagine l’AGEsshalc!

Autre problème des assos facultaires : Prenons l’exemple de l’AFESPED : Des membres issus de deux milieux universitaires différents et une opposition virulente de 45% des membres envers la majorité.

Enfin, que l’AFESH tienne des propos légendaires contre l’administration ne m’affecte pas vraiment parce que dans la situation présente, c’est une association étudiante divisée et rongée de l’intérieure qui me représente au niveau facultaire et pour laquelle prendre de telles revendications peut s’avérer assez difficile.

Duque a écrit:En passant, il y aura une réédition de l'UPAM lors de la première semaine de grève pour garder le monde un peu à l'UQAM et les adhérer au plan d'Action en croissance d'action.

Cette décision a bel et bien été prise unilatéralement par des exec facultaire si je ne me trompe pas, n'est-ce pas?