Forum Étudiant à l'Assemblée Nationale

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Messagede Miawe le Mar Jan 09, 2007 2:21 pm

Hahahahah! Eh oui, c'est ce temps de l'année où un tas d'étudiantes et d'étudiants ont la chance d'aller imiter leurs politicienNEs bourgeoisES adoréEs. Vous les avez manquéEs à la télévision? Ne paniquez pas, le tout est disponible sur internet! Des heures de plaisir à contempler cette jeunesse jouer les petitEs chefFEs qu'ils et elles espèrent sans doute devenir.

Mise en garde: discours creux et langue de bois en abondance.


http://www.assnat.qc.ca/fra/education/f ... s2007.html

Scoop! Manquez pas les apparitions du grand Guillaume Raymond, chef de la fausse opposition officielle, notamment un discours incroyable au début de la deuxième séance. Et y'a d'autres camarades à découvrir.


Pour reprendre des paroles, un peu hors contexte, des Esclaves Salariés: Moi j'les pendrais!
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Messagede L'anarcho-bureaucrate le Mar Jan 09, 2007 7:28 pm

Je tiens a dire que notre externe y participe

et oui !


héhéhé

moi aussi je t'aime Phil (de fx)

Je sais pas si on peut linker son discours
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Re: Forum Étudiant à l'Assemblée Nationale

Messagede Sum qui sum le Mar Jan 09, 2007 9:51 pm

Je crois m'dame que vous mettez les gens un peu trop vite dans le même panier.

Et l'idée d'aller les pendres parce qu'ils et elles participent à une activité qui peut être enrichissante n'est surement pas l'idée qui révolutionnera le système.

Mais bon, faut sembler que les droits de la personne c'est relatif pour vous.
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Re: Forum Étudiant à l'Assemblée Nationale

Messagede Tsunami Dan le Mar Jan 09, 2007 11:04 pm

Bah, dans la vraie politique, les assemblées sont des spectacles étant donné que tout est canné d'avance dû à la discipline de parti. Ce genre de débat est plus intéressant au States parce que les parlementaires ne sont pas liés par un tel truc.

J'imagine en effet que si on est rendu à pendre les jeunes qui y participent, c'est qu'on a déjà pendu pas mal de monde plus dangereux avant ces jeunes qui participent à cette simulation qui, pour avoir parlé à du monde qui y sont allé, à l'air quand même exigeante. Mais bon, disons que la pendaison ici sert plus d'hyperbole que d'intention réelle...n'est-ce pas?
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Messagede L'anarcho-bureaucrate le Mar Jan 09, 2007 11:28 pm

Hum,

je vous invite très fortement a aller voir sur ce lien

http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... 6/CPSOLEIL

C'est vraiment comique, ils et elles font jaser de gratuité scolaire! C'est déja ça reste a savoir s'ils et elles vont avoir des discutions pertinantes... rapellons qu'il arrive que la fecq en parle et bon ca donne le gout de regarder le sol ( sic )

Hum on se demande pourquoi quand on voit un ami sur la photo de l'article ( héhéhé )
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Messagede Miawe le Mer Jan 10, 2007 12:30 am

Bon bon bon... Pas dans mes habitudes de revenir sur mes propos, mais une mise au point semble s'imposer.

Effectivement, probablement parce que c'était plus simple et plus plaisant ainsi: je me suis permis cet écart de conduite. De prétendre que toutes les personnes qui assistent à cette activité − que, subjectivement, je considère plus nuisible qu'autre chose − sont bonnes à pendre, et que je m'en chargerais avec un implicite plaisir.

Alors voilà. L'intention réelle était surtout, je crois, de signifier clairement que c'est le type de personne (en général, genre) avec qui j'ai beaucoup de mal à m'entendre. Et s'il m'arrive peut-être, en rêve, de pendre celles d'entre ces personnes dont les intérêts sont irrémédiablement réactionnaires, la réalité me contraint à les endurer, tout simplement.

M'dame Miawe :)

(le fond de ce mélodrame demeure un sujet sur lequel il pourrait être intéressant de débattre)
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Messagede Francis-ASSÉ le Mer Jan 10, 2007 2:52 am

Madame miaw, le charmant personnage sum qui sum commet autant d'erreur de langage que toi, à moins qu'il te vouvoie?
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Messagede BlacKGuarD le Mer Jan 10, 2007 4:16 am

Foutredieu, moi j'l'affirme tout net, pendons-les tous!

Et toutes! La pendaison n'admet pas de discrimination!

Si la bonne petite jeunesse politicienne a pu y faire ses premières armes, bien lui en prenne. Cela leur aura permis d'ainsi se familiariser davantage avec le système qu'ils et elles préfèrent: soit la dictature de classe, leur classe, à priori ou posteriori. De se familiariser, aussi, avec son cirque parlementaire, où l'on joue à la chaise musicale aux quatre ans, remplacant des bouffons aux dents longues par d'autres tout aussi sinistres et ridicules personnages.
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Messagede Duque le Mer Jan 10, 2007 3:15 pm

Dans ce cas faudra me pendre aussi camarade!

Je l'avoue, je sors du placard. J'ai participé à la version universitaire de cette simulation, le Parlement étudiant du Québec. Le PEQ s'est tenu du 2 au 7 janvier. Comme élément atténuant, j'aimerais vous spécifier que j'étais ni dans le caucus rouge ni dans celui des bleus. De toute façon, bleu ou rouge c'est bonnet blanc blanc bonnet. Non, j'y suis allé en tant que journaliste. En effet, 2 journaux d'une dizaine de pages sont publiés à chaque jour et influence parfois le débat parlementaire.

Je dois avouer que ce fut fort agréable comme expérience. Les réels progressistes ce retrouvaient à la tribune de la presse, et non sur le parquet de l'assemblée nationale. Honnêtement, le plaisir ressenti à critiquer avec une analyse marxiste une déclaration ministérielle néolibérale est une sensation incomparable. lol.

En somme, cet écart de conduite réformiste aura au moins eu l'intérêt de vous transmettre cette nouvelle aussi pertinente que cocasse.

Devinez qui était le ministre des finances des bleus? Nul autre que l'idole déchu, P-A Bouchard St-Amant!?! Eh oui, notre face de t-shirt préféré a fait une entrée remarqué dans le caucus des bleus(évidemment). Normalement, on commence backbencher, on fait ses preuves et l'année suivante on devient ministre. Mais bon, le bon CV de P-A lui a permis dans faire une grand bon.

Mais cela n'est pas l'essentiel de la nouvelle. En tant que ministre des finances, il devait évidemment déposer un budget. Et devinez ce qu'il a fait avec ses petits surplus?

RIEN DE MOINS QUE LA GRATUITÉ SCOLAIRE UNIVERSITAIRE!!!!!

Non mais quel contraste. Rassurez-vous, moi et Charlotte(de l'AFESPED) nous sommes chargé de son cas. De mon côté, j'ai réussi à savoir que c'était lui-même qui avait défendu l'idée au sein de son caucus.

De plus, sachez que cette mesure a grandement déplu aux rouges et le sujet a monopolisé l'essentiel des débats en chambre. L'un d'entre eux a même accusé le ministre des finances d'avoir cédé devant les revendications de l'ASSÉ! "Et dans ces moments-la M. le Président, assez, c'est assez!!" Plus tard un autre rouge a rajouté que les ténors du mouvement étudiant croyaient que la gratuité était démodé. The fuck?

Dans sa réponse aux critiques des rouges, P-A a affirmé: " vous savez, le monde de l'ASSÉ, c'est pas des gens avec qui je m'entends très bien...".
Il a ajouté que la gratuité était le fondement de notre révolution. !?! et que depuis le temps qu'on en parlait, il fallait bien en accoucher un jour.

Même si je n'ai pas vu Dany St-Jean dans les gradins, parions que la FEUQ n'appréciera pas trop cette petite nouvelle....

p.s. ca + la gratuité collégiale dans le forum étudiant, ca donnerait pas un jolie petit encadré dans l'Ultimatum?...
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Messagede Duque le Mer Jan 10, 2007 3:19 pm

en exclusivité! voici le discours intégral du budget de PABSTA

-enjoy

Merci M. le Président,
M. le Premier ministre, M. La Cheffe de l’opposition, membres du conseil exécutif, chers collègues, je me permet tout d’abord de vous souhaiter à tous la bonne année. De la santé, du bonheur et de la prospérité.

C’est une journée importante pour aujourd’hui pour le Québec tout entier. Historique, même, monsieur le président. Aujourd’hui, nous mettons concrètement en œuvre l’ensemble de nos engagements. Vous le verrez avec le budget, ce ne sont pas des lunettes roses que je porte, mais bien une chemise rose. Je me permet même de préciser, M. Le président, j’ai changé même changé ma paire de chaussure pourtant si confortable que j’ai porté lors de longues manifestations, notamment une proche du Ministère des relations internationales, pour m’assurer d’éviter de vous faire peur, M. le président.

Cela étant dit, il importe de rétablir les choses. Le gouvernement précédent n’a pas fait une saignée à blanc dans son précédent budget, il nous a carrément mis dans le rouge. Et ce n’est pas un slogan, M. le président. Les réalités budgétaires sont beaucoup trop importantes pour être laissées aux slogans vides de sens.

Car du concret, c’est ce que nous présentons aujourd’hui à la population. Parlez en aux gens qui attendent dans les hopitaux, parlez aux gens qui sont dans nos institutions scolaires, parlez en aux gens qui ont subi les âpres coupures du précédent gouvernement ? C’est du concret qu’ils demande. Et les bleus livrent la marchandise.

Commençons donc par les mesures les plus importantes.

M. le président, nous l’avons entendu abondamment pendant cette législature. La démographie est un problème criant pour le Québec. Si ce problème possède de multiples dimensions, je m’attarderai à celui qui touche bien sûr la pérennité des finances publiques. Projetons-nous 20 années de l’avenir pour le comprendre. La population étant majoritairement à la retraite, les travailleurs, pierres fondamentales de l’activité économique, seront beaucoup moins nombreux. Le corrolaire pour les finances publiques, qui tire l’essentiel de ses revenus du fruit des efforts de nos travailleurs, est qu’ils diminueront drastiquement. Comme le disait l’un des rouges, ce n’est pas un phénomène que nous pouvons simplement houspiller sous le tapis. Il faut agir.

Les gens de cette assemblée doivent déjà le savoir, M. le président, c’est dans les dernières semaines de leur vie, voire dans les dernières années que les gens ont le plus besoin d’assistance publique. Qu’on parle de soins de santé, de services sociaux ou encore de leurs régimes de retraite qu’ils ont durement épargnés, ils en ont besoin. En conséquence, la demande de service publics augmentera drastiquement.

L’équation devient façile à prévoir, M. le président : une augmentation des dépenses et une diminution des revenus. Les choix des rouges seraient simples : nous en avons eu un avant-goût lorsqu’ils ont présentés leur budget lors de lors passage à la gouvernance : couper dans l’offre de services publics. M. le président, couper maintenant ou couper plus tard, la conséquence est là même : les gens souffriront.


Fidèle à sa vision à long terme qui se refuse d’agir pour de simples intérêts politiques immédiats, les membres de mon gouvernement refusent de pelleter vers l’avant ce problème, il veut le régler dès maintenant.

M. le président, le seul poste que nous pouvons couper sans compromettres les générations montante et les générations future, c’est le service à la dette publique. Faisant office de pioniers avec le budget du précédent ministre des finances des bleus, le gouvernement avait consacré une somme de 550 millions au remboursement de la dette. Poursuivant en ce sens, ce n’est pas six-cent millions, ni même sept-cent millions ou même encore un milliard de dollars que nous consacrons à réduire la dette, m. le président, mon gouvernement est fier d’affirmer que nous dévouons 2 milliards de crédits budgétaires au remboursement de la dette.

L’ampleur d’une telle mesure est double. Conjugué à un budget équilibré, ce qui n’était pas le cas au dernier budget des rouges, cela envoie un signal clair aux marchés financiers des obligations et aux agences de crédit. Conséquemment, cela permet d’anticiper une réduction des primes de risques dévoués aux obligations du gouvernement du Québec et donc, du service à la dette. Et ça, ce n’est pas des économies dans vingt ans, ce sont des économies pour tout les Québécois et Québécoises dès maintenant.

Mon ministère s’est également mis à l’œuvre de convertir les emprunts gouvernementaux sur les marchés internationaux en dollars américains pour justement profiter de la dépréciation de cette devise. Ça également, cela permet d’anticiper une réduction pour l’année en cours des dépenses affectées au service à la dette.

Grâce à une gestion gouvernementale rigoureuse, le gouvernement des bleus est non seulement pragmatique, mais répond également aux attentes des concitoyens.

Pour avoir ce qu’on a jamais eu, il faut faire ce qu’on a jamais fait. Mon premier ministre l’annonçait dans son discours inaugural hier, nous allons instaurer la gratuité scolaire. C’est une première au Canada. Il faut se rappeler que la vision qui animait le rapport Parent en instaurant le gel des frais de scolarité était d’atteindre l’objectif que nous réalisons aujourd’hui.

Du jeune de St-sauveur içi même à Québec, en passant par Hochelaga Maison neuve en passant par Lebel sur Quévillon, tous pourront aller à l’Université dans le programme de leur choix sans que leur condition financière soit un obstacle majeur.

Certains à l’opposition critiquerons cette mesure. Ils diront que cela embourbera le système d’enseignement supérieur. D’autres diront que cette mesure dévaluera les diplômes Québécois.

M. Le président, non seulement ces critiques ne sont pas fondées, mais témoignen d’immaturité.

Comment peut-on avoir trop d’étudiants diplômés dans un contexte de concurrence et d’économie du savoir ? Comment peut-on affirmer que des gens qui en ont le talent et la volonté, ne puissent pas avoir accès à l’université pour des raisons d’argent ? Comment peut-on affirmer qu’il y aura une affluence de jeunes dans nos universités dans un contexte où il y aura de moins en moins de jeunes ? Comment peut-on exclure des talents en devenir alors que nous aurons plus que jamais besoin d’eux de leur savoir faire et de leur connaissances ?

Comment peut-on affirmer que les diplômes perdront leur valeur alors que les programmes sont toujours financés à la même hauteur et que nos organismes de vérification, je cite pour le conseil canadien d’accréditation des programmes de génie ou encore tous les ordres professionnels des professions réglementées, contrôlent systèmatiquement les programmes universitaires et les connaissances de nos finissants ? Comment peut-on affirmer que dans un contexte de comparaison nord-américain, que les salaires et donc, la valeur des diplômes diminuera.

Il n’y a qu’une seule réponse à toutes ces questions, M. le président. On ne peut tout simplement l’affirmer avec raison.

En fait, la gratuité se veut plutôt une source de revenus supplémentaires pour les futurs travailleurs. En effet, la différence de salaire entre un diplômé universitaire et un diplômé collégial se chiffre aux environs du millions de dollars pendant sa vie active. C’est pas beautiful, ça M. le président ?

La conséquence est claire pour les revenus de l’état également. De meilleurs salaire implique davantage de revenus d’impôts. Dans la même veine, le différenciel de gains de taxes et impôts est de l’ordre de 400 000$ dollars sur la vie active. La formation d’un universitaire coûte environ 30 000$ en moyenne. Le calcul n’est pas compliqué à faire. En actualisant les revenus sur 25 années, c’est 7$ de revenus pour chaque dollar investi dans les universités.

En ce sens, mon chef avait plus que raison d’affirmer que la gratuité scolaire permettait de résoudre un des problèmes liés à la démographie. C’est un des meilleurs investissement qu’un gouvernement peut faire pour se garantir sa prospérité future. Et ça, M. le président, le gouvernement des bleus l’a non seulement compris, il l’a mis en œuvre.

Nous mettons de côté la problématique de la démographie pour un instant pour nous concentrer sur des pertes de vies humaines qui sont beaucoup plus tragiques et tangibles dans l’immédiat. Nous avons tous vu avec consternation et tristesse comment le sous-investissement en infrastructures routières à coûté en terme de vies humaines.

Mon gouvernement offre ses condoléances et son soutien aux familles des victimes du viaduc de la concorde.

M. le président, si mon gouvernement regrette ses tristes événements et ne peut réparer des vies humaines perdues par des investissements chroniques, il peut néanmoins réparer l’erreur. J’annonce aujourd’hui une enveloppe de 300 millions de dollars destiné à la refection et à la construction de nouvelles infrastructures de transport. .

Bon nombre d’employés de l’état sont des femmes, M. le président. L’égalité entre les hommes et les femmes est une valeur que nous ne pouvons mettre de côté. Cette valeur doit se traduire par des actions concrètes et nous en sommes. Ce n’est pas moins que 430 millions que nous investissons en équité salariale. L’égalité entre les hommes et les femmes n’a pas de prix, M. le président. Et si nous souhaitons que cela devienne la norme au Québec, nous devons agir à titre de leader. M. le président, les bleus, encore une fois, font preuve de leadership inconstestable.


Parlons d’environnement, M. le président. Le gouvernement a déposé hier un projet de loi visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Puisque le gouvernement fédéral a décidé de renoncer à ses engagments internationaux, nous ne pouvons que nous mettre en faux par rapport à eux. M. le président, le Québec ne se défile pas devant ses responsabilités face à la planète.

Nous mettons de l’avant un marché du carbone. Ce marché est un incitatif financier des plus importants pour que nos entreprises tirent un gain sonnant et trébuchant de leur contribution au bien être de la planète. Pour garantir que ce marché soit crédible, que ses échanges soient conformes aux standards internationaux et l’atteinte des objectifs soit à notre portée, il me fait plaisir d’annoncer 100 M$ destiné exclusivement à la réduction des GES. .

Cet investissement n’est pas récurrent. Il permet à un organisme gouvernemental totalement indépendent et apolitique de voir le jour. L’autorité des marchés verts sera redevable devant ce parlement et s’assurera de l’atteinte des objectifs fixés par la loi.

Parlons maintenant d’intégration des nouveaux arrivants. Comme nous l’avons déjà dit, la démographie est un des enjeux les plus importants. Un bilan démographique positif au Québec, terre d’accueuil depuis toujours, passe nécessairement par l’immigration. Si les hivers enneigés, les prés verdoyants de nos campagnes, le sirop d’érable, la bottine souriante, le bonhomme carnaval et les pop tarts (parce que c’est bon les pop tarts) ne suffisent pas à une intégration réussie des nouveaux arrivants, il nous fait alors mettre en œuvre de nouveaux moyens.

L’actualité récente nous démontre qu’il y a des lacunes en matière d’intégration. Et pour une bonne intégration, il faut d’abord se parler et se comprendre. Cette compréhension mutuelle passe par le dénominateur commun des Québécois que représente la langue qui a permis à Nelligan de dire « comme la neige a neigé ». Bon, c’est vrai que je regarde dehors et qu’il n’y a pas trop de neige, mais on parle quand même français !

Cette compréhension mutuelle doit tout d’abord passer par des initiatives fortes en francisation. C’est pourquoi j’annonce une bonification de 30 millions de dollars au programme existant de francisation.

La somme des annonces que nous proposons est longue, M. le président, et certaines ont déjà été avancées lors de déclarations ministérielles. C’est pourquoi j’invite cette chambre à analyser le budget de dépense pour y constater la cohérence de notre gouvernement.

Mais il y a des éléments dont nous n’avons pas parlé encore depuis notre arrivée au pouvoir. Et ce n’est pas parce que nous souhaitons les passer sous silence. M. le président, si nous aimons ce beau pays qu’est le Canada, notre patrie, il nous faudra parler des relations avec le gouvernement fédéral. Et je m’attarderai plus particulièrement en ce qui a trait au déséquilibre fiscal.

Depuis le rapport Séguin, rapport qu’on ne peut pas vraiment soupçonner d’être bleu, j’ai peine à compter le nombre de déclarations des différents gouvernements en cette matière. Un consensus total et absolu se dégage au Québec, c’est qu’Ottawa engrange des surplus – des milliards M. le président – alors que le Québec cherche désespérément le moindre sous pour atteindre ses ambitions. À défaut de briller parmis les meilleurs, les gouvernements précédents nous auront forcé à « luire parmis les pas pire ». Évidemment, ce n’est pas suffisant.

Le gouvernement fédéral néglige une partie importante des revenus de certaines provinces dans son calcul de péréquation. Nous cherchons en vain les revenus des sables bitumineux de l’Alberta ou encore d’Hibernia à Terre-Neuve.

En termes clairs, M. le président, le gouvernement du Québec perd 3,9 milliards de dollars par année en transferts à cause du déséquilibre fiscal.

Pour cette raison, nous n’hésitons pas nous-même à faire un premier pas vers le règlement DF. Nous demandons depuis si longtemps au fédéral de libérer de l’espace fiscal pour endiguer ce problème, voilà qu’un changement de gouvernement a Ottawa nous permet de saisir un espace enfin libéré. En effet, le gouvernement d’Ottawa prévoît réduire d’encore un pourcent de taxe sur les produits et services, ce qui nous laisse la liberté de saisir ce champ fiscal.

Attention, nous n’allons faire en sorte que les Québécois ne puissent aucunement renoncer à cette baisse de taxation, nous allons occuper seulement la moitié de cet espace fiscal en augmentant la taxe de vente du Québec de 0,5%. En somme, les Québécois et Québécoises verront leur fardeau fiscal baisser d’environ 1300 millions de dollars dans la prochaine année. N’est-ce pas là une bonne nouvelle, M. le président ? .

Alors que le gouvernement des rouges choissisait d’axer ses politiques vers une augmentation des tarifs d’électricité pour éviter, je cite, le « gaspillage » et renflouer les coffres de l’état, nous préférons une autre avenue pour les rouges : au Québec, l’hiver, il fait pas froid, il fait frette.

Nous préférons de loin éviter un autre gaspillage. Un gaspillage qui a beaucoup plus de répercussions pour l’avenir de la planète, le gaspillage de l’eau potable. M. le président, le Québec possède plus de 3% des réserves d’eau mondiale. C’est plus qu’une richesse naturelle, c’est une responsabilité envers l’humanité. Il faut préserver cette ressource qui est vitale. M, le président, l’eau ne peut être totalement gratuite, elle est ni plus ni moins qu’une richesse qui se doit d’être payé à sa juste valeur. Notre gouvernement a le courage de faire payer pour cette ressource indispensable, non pas pour l’usage nécessaire de nos concitoyens, mais pour le gaspillage de ce bien collectif.

Cependant, certaine industrie, afin de garder un avantage comparatif certain, pourront se voir offrir un tarif préférentiel.

M. le président, c’est la tête haute que j’annonce que le gouvernement des bleus taxera désormais à hauteur de 0,003 cents par litre la consommation d’eau potable au Québec.

M. le président, nous avons l’opportunité de faire en cette chambre davantage de changements pour le Québec en une journée que ce que d’autres peuvent accomplir en une vie. Nous devoons user de cette opportunité. Car il y a pire que de mal faire, M. le président, c’est de ne rien faire.

Je pourrais longuement dénoncer cette idéologie du laisser aller, mais je n’en ai pas envie. C’est la tête haute et le cœur bordé d’espoir que je vous soumet aujourd’hui ce plan budgétaire, dont le Québec tout entier peut s’enorgueillir. Car nous ne visons à faire la une des journaux pour quelques jours, mais bien à faire du Québec un exemple historique pour les années à venir.
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Messagede Duque le Mer Jan 10, 2007 3:21 pm

ah oui, pour ceux et celles qui ont vraiment bcp de temps à perdre, voici le lien vers le budget en tant que tel qui fait 115 pages. PABSTA a voulu épater la galerie et prouver qu'il apprenait des choses dans ces cours d'économie.

http://www.pabsta.qc.ca/peq/credits.pdf
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Messagede Sum qui sum le Jeu Jan 11, 2007 12:14 am

Excellente idée d'avoir profité de cette tribune pour faire valoir la gratuité scolaire. Sauf que les gouvernements coloniaux c'est pas ma tasse de thé. Alors les nègres blancs ou autres aux services de l'empire canadien je passe outre.

Ceci dit le rapport fait entre la gratuité scolaire et le taux de démographie est un argument qui donne un second souffle selon moi à ce projet. La gratuité scolaire peut effectivement inciter les gens à venir s'installer au Québec et ainsi, je le souhaite, assurer une pérénnité culturelle québécoise et non folklorique si l'on met enfin un terme a l'ambivalence identitaire de notre société. Bref, bravo quand même à tout ceux et celles qui ont participé à cet événement.
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Messagede Frankie_Boy le Jeu Jan 11, 2007 12:58 am

Lol!

Concernant l'instauration de la gratuité scolaire...

"Certains à l’opposition critiquerons cette mesure. Ils diront que cela embourbera le système d’enseignement supérieur. D’autres diront que cette mesure dévaluera les diplômes Québécois.

M. Le président, non seulement ces critiques ne sont pas fondées, mais témoignen d’immaturité."

Ok PABSTA n'a pas féminisé, mais quand même! L'ancien président de la FEUQ déclare que c'est - immature - de pas être pour la gratuité scolaire!
Moi ca me fait vraiment sourire.

"Déstruction... MEURT (FEUQ) MON OSTIE!!! (les fans de mononc'serge comprendrons)
*One Fédé to rule them all* - Lol (La suite devrait s'appeller) The fellowship of the PQ ou Honey I've reduced myself to a vote!
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Messagede Antoine le Ven Jan 12, 2007 2:27 am

A part avoir remarquer la présence de Guillaume Raymond, vous n'avez pas remarquer ma présence en tant que ministre de l'Éducation les copains? Si je suis allé au forum, c'était pour promouvoir la gratuité scolaire via le projet de loi que mon cégep présentait (la majorité de la gang venait de l'asso d'ailleurs).

Ps. Phil de Garneau était mon adjointe a l'éducation.

Et bien, on a débatu... du moins tenter de débattre avec l'opposition officielle menez par ce cher Guillaume, qui ne me manquait décidement pas.

A tout de moins, ca permis de faire avancer le débat sur certaines élements et je crois pas que l'expérience fut inutile.
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Messagede PhilippeLessard le Ven Jan 12, 2007 5:29 am

Je n'ai pas l'habitude de m'exprimer sur ce forum que je considère comme inutile et nuisible pour l'ASSÉ. Un endroit où chaque idée est démolie par des imbéciles dogmatiques (un en particulier) et qui n'offre pas la possibilité de débattre. J'espère que cette intervention sera la dernière que j'ai à faire sur ce désastre qui contribue directement la diabolisation de l'ASSÉ que nous connaissons dans une partie du milieu étudiant. Lorsque des gens des exécs d'autres assos étudiantes viennent te voir en te disant qu'ils croient à la gratuité, mais qu'avec les propos qu'ils voient dans ce forum, ils ont peur de ce que ''pourrait être réellement l'ASSÉ'' et ce qu'écrit BlackGuard n'y est certainement pas pour rien.

J'ai participé à cette simulation et j'en suis fier. Je ne vois absolument pas pourquoi je cracherais sur une possibilité de débattre d'un sujet qui m'intéresse, même si le cadre qui entoure le débat est critiquable. Oui je me suis assis dans le siège qu'occupe habituellement une députée du PLQ et revêtu des vêtements que m'imposaient le règlement de l'assemblée nationale mais je n'ai pas ''attrapé le libéralisme'' pour autant, pas plus qu'une admiration pour la classe politique. L'important, ce sont les arguments qui sont avancés, peu importe si celle ou celui qui les émets porte une cravate ou se fait appeller députéE, pour cette simulation.

De plus, on s'y familiarise avec les rouages parlementaires de l'assemblée nationale. Comme nous subissons actuellement un système politique qui engendre une centralisation des pouvoirs à l'intérieur d'une seule institution de 125 personnes, je crois qu'il faut connaitre le fonctionnement de celle-ci pour être en mesure de la critiquer en s'appuyant sur des arguments et d'apporter des solutions efficaces à son innéficacité.

Lorsque suite à la participation à une activité non-politique de la part d'un individu, on en appelle au lynchage, c'est cela que, personnellement, j'appelle le fascisme.


Le débat sur la gratuité:
http://www.assnat.qc.ca/fra/education/f ... s2007.html
10 janvier-Poursuite de la 4e séance commence vers 1:14:30

Chaque parti (social-démocrate/libéral/écolo) a droit à 6 interventions de 2 minutes après que le ministre parrain de la loi (éducation), ainsi que ses deux homologues (porte-paroles à l'éducation dans ce cas) se soient exprimés. (je sais, j'ai oublié de féminiser ''citoyen'' une fois. Je m'en excuse)
PhilippeLessard
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