je me base sur des anecdotes avec certains exécutants de la FEUQ.
Anyway, quiconque connait l'histoire du mouvement étudiant, et plus particulièrement les raisons de la création des fédérations, peut comprendre pourquoi je considère les fédéréEs comme anti-grève.
Je me considère suffisamment fédéré pour me sentir visé tout en désapprouvant le propos. J'ai fait la grève en 2005. J'ai voté 4 fois pour des grève d'une semaine à l'époque (trois de ces votes ont passés). Je ne suis pas "anti-grève", mais je considère que dans une escalade des moyens de pression, la grève vient en tout dernier - parce que c'est le moyen le plus drastique que nous ayons à notre disposition. Quand la population étudiante a été assez informée, quand suffisamment d'actions et de mobilisation ont été fait, là, on peut commencer à penser à la grève. Avant, c'est suicidaire : on demande aux étudiantes et aux étudiants de mettre sur la glace la raison fondamentale de leur présence et, je l'espère, de la conversation que vous avez avec eux (leurs études), avant qu'ils aient pris conscience de l'importance de l'enjeu. Il refusera assurément de donner son aval, et le rapport de force potentiel fond comme neige au Soleil.
Si tu avais suivi les débats depuis la GGI. Tu verrais que le capital médiatique a été rejeté du revers de la main. Nous aimons mieux etre sur le terrain et mobiliser les membres que de se faire du capital politique qui au bout du compte naura pas vraiment d'impact sur les décisions de létat. Par contre, le rapport de force qui peut etre créé en informant les gens a beaucoup plus dimpact.
Les médias, c'est une bonne façon de rejoindre les membres, non? Bien rare sont les campagnes et les mouvements qui peuvent se permettre de rejeter quelque capital que se soit. Depuis quand il faut
choisir entre mobiliser et utiliser les médias ou faire de la représentation politique? Il s'agit d'autant de facette à exploiter pour bâtir son rapport de force et espérer gagner.
Dans un autre ordre d'idée, le carré rouge était particulièrement rassembleur en 2005. Seulement, quand on tire trop fort sur un symbole, on fini par lui faire perdre de sa puissance.
Gilles Proulx en aurait long à dire là dessus ...