Page 2 sur 3

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 1:01 am
de Sherbrooke rules
Salut Phil!
Je viens de remarquer quelque chose de drôle dans tes messages. Qui indique que personne n'est parfait. Voilà, tu écris:
"Ou pour la féminisation! Si les mots employés n'étaient réellement que des mots, pourquoi perdrions-nous temps et énergie à vouloir féminiser nos discours? Le masculin, genre neutre, englobe tout, c'est comme ça depuis toujours, pas besoin de chercher plus loin!"
Cependant, ta signature à la fin de tes messages, indique:
"Les femmes et moi, on est égaux!"

Je te fais donc remarquer que malgré que tu parlais de toutes les femmes et de toi, un seul homme... le masculin.. l'a emporté sur le féminin dans ta phrase:P Sur la langue, je te suggère de lire les pages 66 à 91 du livres La main tranchante du symbole de Louky Bersianik écrit en 1990... C'est un extrait qui pourrait servir à de bon tract sur la féminisation.

Pour le débat sur le mot ma blonde, moi théoriquement ce n'est pas le mot blonde qui me dérange mais ma... je serais plutôt tanter de dire que ça fait possesif de dire ma.. c'est comme si cette personne t'appartenait... Mais tant qu'à moi, ce n'est pas le débat le plus important...

Le débat pourrait être plus sur la notion même du couple.. quoique ça aussi.. ce n'est pas le débat le plus important... Quoique si j'ai des gens veulent faire ces débats, on ne construira une meilleure société que par l'échange et la réflexio et chaque personne choisi l'endroit où elle préfère lutter. Pour ceux et celles qui veulent se questionner sur la notion de couple, je vous envoies des liens qui pourraient vous intéresser :
Le livre "Au-delà du personnel" en ligne: http://www.atelierdecreationlibertaire. ... rticle=325
Un texte contre l'amour:
http://infokiosques.net/spip.php?article=158
Et d'autres textes anar:
http://infokiosques.net/theme.php3?id_mot=4


Mais bon, j'ai bien hâte de lire les réflexions et analyses sur les conditions économiques des femmes et le viol.

Véronique M.
Bon été!

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 1:36 am
de Etienne S
Sherbrooke rules a écrit:Pour le débat sur le mot ma blonde, moi théoriquement ce n'est pas le mot blonde qui me dérange mais ma... je serais plutôt tanter de dire que ça fait possesif de dire ma.. c'est comme si cette personne t'appartenait... Mais tant qu'à moi, ce n'est pas le débat le plus important...


Tout à fait d'accord avec toi Véronique. C'est exactement l'intervention que je voulais amener.

Pour en rajouter sur la féminisation:

Plus qu'une question de respect et de morale, les transformations du langage permettent réellement des changements sociaux.

Pour expliquer tout cela, on peut se référer à Saussure, fondateur de la linguistique moderne. Un des principes théoriques qu'il avance est la «théorie du signe», qui veux qu'il y ait association par l'esprit d'un signifiant (image mentale, visuelle ou acoustique d'un mot) et d'un signifié (concept, c'est-à-dire représentation mentale d'une chose).

Ainsi, puisque nous pensons en fonction de notre système de penser (c'est-à-dire notre langue), les mots dont nous disposons pour représenté une idée intègre tout un arbitraire et ne sont pas innocent. On peut penser au noir qui représente le mal dans les sociétés occidentales et le blanc qui représente symboliquement la pureté. Lorsqu'on nomme une personne d'origine africaine «un noir», il y a toute une symbolique dans la représentation que nous nous en faisons.

Il en est de même lorsqu'on ne féminise pas. Le fait qu'on parle des droits de l'Homme n'est pas innocent. Parle-t-on réellement des êtres humains en général, ou prime-t-il dans notre esprit la représentation d'un humain de sexe mâle? Le fait que plusieurs fonctions professionnelles n'ait pas été historiquement féminisée n'est pas non plus innocent.

Au Québec, on est plutôt avancé sur ce plan (malgré des résistances de plusieurs), mais ailleurs, en France par exemple, il n'est pas rare qu'on entende «madame le juge» ou «madame le professeur». Le fait qu'une langue ne permette pas à certaines sociétés de nommer un élément (une femme professeur) favorise la résistance à l'existence même de cet élément. Si le masculin l'emporte dans un système de pensé fondamental, cela favorise la consolidation d'une domination réelle, parce que ça oriente la manière de penser.

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 3:13 am
de Andrew Koster
Ouais, j'ai aussi remarqué, pendant la grève étudiante en France, que les tracts qui étaient postés sur ce forum n'étaient pas féminisés et ce, même quand ils étaient écrits par des organisations qui semblaient être aussi progressistes que l'ASSÉ à part de ça.

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 12:47 pm
de Miawe
Sherbrooke rules a écrit:Salut Phil!
Je viens de remarquer quelque chose de drôle dans tes messages. Qui indique que personne n'est parfait. Voilà, tu écris:
"Ou pour la féminisation! Si les mots employés n'étaient réellement que des mots, pourquoi perdrions-nous temps et énergie à vouloir féminiser nos discours? Le masculin, genre neutre, englobe tout, c'est comme ça depuis toujours, pas besoin de chercher plus loin!"
Cependant, ta signature à la fin de tes messages, indique:
"Les femmes et moi, on est égaux!"

Je te fais donc remarquer que malgré que tu parlais de toutes les femmes et de toi, un seul homme... le masculin.. l'a emporté sur le féminin dans ta phrase:P Sur la langue, je te suggère de lire les pages 66 à 91 du livres La main tranchante du symbole de Louky Bersianik écrit en 1990... C'est un extrait qui pourrait servir à de bon tract sur la féminisation.


En fait, j'ai justement ajouté ce bout de signature hier ou avant-hier parce que je trouvais que la phrase était un bel exemple de l'incohérence de la langue française. Une espèce de dénonciation par l'extrême si on veut?

Mais sinon, j'ai évidemment pas la prétention d'être parfait (du moins je l'espère)...

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 12:47 pm
de Berlueur
"C'est l'intention qui compte..."

En désaccord.


Alors quoi? Les mots n'ont pas de sens intrinsèque ou de sens délivré par une autorité suprême...

Autrement dit, c'est bien l'usage (donc l'intention de ceux qui utilisent le mot) qui leur donne un sens (ou même, qui transforme ce sens).

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 4:59 pm
de Etienne S
Berlueur a écrit:Autrement dit, c'est bien l'usage (donc l'intention de ceux qui utilisent le mot) qui leur donne un sens (ou même, qui transforme ce sens).


Il ne s'agit pas nécessairement d'une intention volontaire de l'usager ou de l'usagère, mais bien de celle d'une élite patriarcale académicienne qui a dicté les règles grammaticales françaises, à une époque où l'on tentait par tous les moyens d'enclaver les femmes dans la sphère domestique.

Pour les usagers et usagères, il s'agit d'un héritage culturel datant de quelques centaines d'années qu'il est difficile de se défaire. D'autant plus que la féminisation allourdie l'écriture et la lecture. Peut-être que l'établissement d'un genre neutre serait de mise...mais serait certainement très, très long à généraliser.

MessagePosté: Jeu Juil 13, 2006 7:27 pm
de Berlueur
Eh... je ne parlais pas de féminisation...

Je soutenais que le mot «blonde» ne me semble pas revêtir un caractère dégradant.

MessagePosté: Sam Juil 15, 2006 6:01 pm
de Martine
Salut,

Personellement, je n'aime pas l'expression "ma blonde" et j'ai résolu depuis longtemps de l'exclure de mon vocabulaire. D'abord, comme il a déjà été mentionné, le "ma" m'énerve au plus haut point. Le "blonde" m'énervait aussi, sans que je ne sache trop pourquoi, et j'avais donc résolu de l'exclure sans trop de raison, sans cherché plus loin la cause de mon agacement ou de mon malaise.

Ce débat a donc piqué ma curiosité et j'ai fait quelques recherches, peut fructueueses. Le bon vieux "Dictionnaire du français plus" édition 1988:
"n.f. Fam. Jeune fille courtisée, recherchée en mariage. Par ext. Maîtresse, femme qui parrtage la vie d'un homme. "Il la contemplait [l'image d'une belle fille] la soir à la lumière fumeuse du fanal avant de s'endormir, et quand ses paupières pesantes glissaient une dernière fois sur ses yeux, elles renfermaient pour son rêve une image de femme, qui peu à peu de venmnaiet l'image idéalisée de sa blonde" (Sylvain, Dans le bois 1940) - Origine incertaine, peut-êtrte germanique blund" p. 184

Bref, il me semble que le terme "blonde" renvoie clairement à une idéalisation de la femme, à une autre image préfabriquée dans le style la vierge ou la putain et cette image est réductrice. Et même si le terme n'est pas utilisé à cette fin, c'est à cette image de la femme qu'il renvoie pour moi et c'est pour ça que le terme ne me plaît guère. Celà dit, je n'en fait pas non plus un combat de tous les instants.

Enfin si ce genre de question vous intéresse d'avantage, faites la lecture du livre Les Blondes. Une drôle d'histoire, d'Aphrodite à Madonna de Joanna Pitman. Je n'ai lu que le résumé du livre mais il me semble pertinent pour comprendre l'origine de la fascination pour les blondes.

Martine

MessagePosté: Dim Juil 16, 2006 12:43 am
de T-Bone
J'essaie de ne plus utiliser le mot "blonde" pour désigner mon amoureuse, ma copine. En fait maintenant, j'utilise le terme "ex", parce que je ne suis plus en couple, lol.

Ok, blague à part, il y a une chose qui me chicote, et c'est lorsque des arguments ont été portés sur le fait que de dire " mon" ma" copin-e, amoureux-se, semble possessif. Comment alors définir la personne avec qui nous sommes en couple. Faudrait-il dire, "la femme/ l'homme que j'aime? Je veux dire, si ce n'est pas notre épouse-x, on ne dira pas mon épouse-x. dans une conversation, la personne te demande, "qui vient de t'appeler: ah, c'est la femme avec qui je suis en couple. Ah ta blonde? non, je n'aime pas ce terme là. Alors ta copine? j'aime pas ca non plus. Ton amoureuse. Oui, mais elle n'est pas à moi, elle ne m'appartient pas. et vice versa si c'est une conversation entre femmes. J'essaie de comprendre, en fait je vois où on veut en venir, mais comment dire que ce n'Est pas notre amoureuse ou amoureux, je veux dire que ce n'est pas l'amoureux-se de quelqu'un d'autre.

un couple marié, l'homme est à son épouse, pas à une autre femme, sinon c'est de l'adultère. Si l'on est capable de dire l'expression "nos amis-es", on est aussi capable de dire "ma femme, mon homme, mon amoureux-se", sans que cela soit possessif, quelque chose de négatif.

MessagePosté: Dim Juil 16, 2006 1:35 am
de Warwick
Sinon il est aussi possible de l'appeler genre Paulette si tel est le cas et le debat se termine la ...

MessagePosté: Dim Juil 16, 2006 7:34 pm
de Greg
Martine a écrit:Salut,

Personellement, je n'aime pas l'expression "ma blonde" et j'ai résolu depuis longtemps de l'exclure de mon vocabulaire. D'abord, comme il a déjà été mentionné, le "ma" m'énerve au plus haut point. Le "blonde" m'énervait aussi, sans que je ne sache trop pourquoi, et j'avais donc résolu de l'exclure sans trop de raison, sans cherché plus loin la cause de mon agacement ou de mon malaise.

Ce débat a donc piqué ma curiosité et j'ai fait quelques recherches, peut fructueueses. Le bon vieux "Dictionnaire du français plus" édition 1988:
"n.f. Fam. Jeune fille courtisée, recherchée en mariage. Par ext. Maîtresse, femme qui parrtage la vie d'un homme. "Il la contemplait [l'image d'une belle fille] la soir à la lumière fumeuse du fanal avant de s'endormir, et quand ses paupières pesantes glissaient une dernière fois sur ses yeux, elles renfermaient pour son rêve une image de femme, qui peu à peu de venmnaiet l'image idéalisée de sa blonde" (Sylvain, Dans le bois 1940) - Origine incertaine, peut-êtrte germanique blund" p. 184

Bref, il me semble que le terme "blonde" renvoie clairement à une idéalisation de la femme, à une autre image préfabriquée dans le style la vierge ou la putain et cette image est réductrice. Et même si le terme n'est pas utilisé à cette fin, c'est à cette image de la femme qu'il renvoie pour moi et c'est pour ça que le terme ne me plaît guère. Celà dit, je n'en fait pas non plus un combat de tous les instants.

Enfin si ce genre de question vous intéresse d'avantage, faites la lecture du livre Les Blondes. Une drôle d'histoire, d'Aphrodite à Madonna de Joanna Pitman. Je n'ai lu que le résumé du livre mais il me semble pertinent pour comprendre l'origine de la fascination pour les blondes.

Martine


Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Merci pour les sources et références: très intéressantes.

MessagePosté: Mar Juil 25, 2006 2:10 pm
de Franky do
Est ce que c'est si dur que ça d'appeler une personne par son nom ou de dire c'est la personne que j'aime.

MessagePosté: Jeu Juil 27, 2006 5:16 pm
de Greg
Voilà.
Je n'aurais pas dit mieux...
Bah, peut-être en me forçant.

MessagePosté: Dim Juil 30, 2006 1:34 pm
de Evelyne
Y manque une categorie au sondage

1. oui
2. non
3. j'm'en contre fou

MessagePosté: Mar Aoû 01, 2006 3:06 pm
de Franky do
ça revient a dire non ça.