Et de plus, le bac de philo dans le CV a bel et bien été un sujet d'étonnement et d'incrédulité pour ma tendre moitié, lors de sa plus récente recherche d'emploi.
J'étudie moi-même dans un domaine «inutile» aux yeux des multinationales, mais jamais je ne mettrais en doute mon orientation. Mais au moins je sais à quoi m'attendre!
Quantité de jeunes, au secondaire, subissent des cours d'orientation professionnelle où on leur fait craindre l'avenir de la manière la plus abjecte. Ils passent des tests de personnalité, d'aptitudes, etc...
tout cela pour les convaincre que le marché du travail sera un truc super génial, qu'il y aura nécessairement une place pour eux, blablabla. Ce n'est pas le sens critique qui est développé à l'école secondaire: c'est la capacité d'adaptation au marché du travail. Un de mes amis, après avoir décidé de faire un bac en sciences religieuses, a été privé de l'aide financière de sa famille parce que cette dernière désapprouvait son choix. Pourquoi? Parce que ce bac ne donnerait «rien» au point de vue professionnel.
C'est tout ce que j'essayais de dire tout à l'heure. La société ne valorise pas les diplômes qui ne servent à «rien». Les étudiants choisissant des domaines «humains» savent que les dépenses encourues pour leur instruction ne seront pas nécessairement amorties une fois le diplôme acquis. Si ces domaines étaient reconnus pour ce qu'ils sont (stimulant le sens critique, la réflexion, la méthode intellectuelle, etc), les étudiants auraient plutôt tendance à voir les frais de scolarité comme étant un investissement, et ils seraient prêts à assumer les coûts de leur éducation.
Mister-x, je suis tout à fait d'accord! Mais il faut dire que les études en médecine coûtent déjà plus cher que les études en histoire