Pour continuer les threads sur la FECQ, la campagne de Maisonneuve étant sur son blitz final, une petite pensée pour les camarades Maisonneuvien-ne-s
Du corporatisme dans le mouvement étudiant
L’idée générale derrière la création et le maintien d’un regroupement étudiant national est, ou tout au moins devrait être, de faire avancer la cause étudiante, qui est la même pour tou-te-s les étudiant-e-s peu importe leur affiliation nationale. En ce sens, il est impossible pour un regroupement de défendre l’intérêt de ses membres sans défendre celui de tou-te-s les étudiant-e-s, à moins que le rôle dudit regroupement soit simplement de gérer les cotisations des étudiant-e-s membres. Du moment que cette idée est acceptée, il est dans l’intérêt du regroupement de faire circuler toute information relative à celui-ci, puisque si ces informations sont bonnes pour le regroupement, elles le sont aussi pour la totalité du mouvement étudiant. Or, le fait de cacher certaines informations, et de mettre son énergie à la défense exclusive de ses membres cache nécessairement un intérêt autre que celui du mouvement étudiant général. Cet intérêt est précisément le maintien du regroupement, qui devient non plus un moyen de faire avancer une cause, mais une fin en soi. Un tel regroupement doit inévitablement user du mensonge pour assurer sa survie, et doit ainsi user du secret pour préserver le mensonge. Lorsque le maintien d’un tel regroupement est devenu une fin en soi, le sort réservé aux associations dissidentes devient précisément le contraire de ce qu’il devrait être. Au lieu d’être exclus si la dissidence est trop forte pour qu’une homogénéité minimale soit possible, elles sont gardées de force, contre leur volonté. Être exclus du regroupement n’est plus une sanction, mais une délivrance. C’est dans cet état de fait qu’est née et que vit la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ), qui œuvre depuis 15 ans à l’encontre des intérêts généraux du mouvement étudiant.
Or, les preuves que la FECQ ne pourrait pas exister sans la culture du secret qui y règne se font de plus en plus abondantes et la divulgation de plusieurs documents secrets a dernièrement mis la FECQ dans un état de crise. Les campagnes de désaffiliation s’annoncent les unes après les autres. Un trimestre après la désaffiliation de l’AGEITHQ, des campagnes de désaffiliation à Saint-Hyacinte, Alma et Terrebonne sont déjà confirmées, et il y a de fortes chances que Beauce-Appalaches et Rivière du Loup emboîtent le pas dans un avenir très rapproché. Aussi, et c’est surtout ce qui nous pousse aujourd’hui à écrire ce texte, la FECQ a besoin d’user de mensonge et de demi vérités pour grossir ses rangs, et cet état de fait se fait très bien ressentir présentement à la SoGÉÉCoM. Dans un pamphlet de promotion de la FECQ, on peut y lire qu’il est facile de se désaffilier une fois qu’on a joint les rangs de la FECQ, que la presque totalité des documents de la FECQ sont publics (1) et qu’elle est démocratique… C’est ces trois allégations que nous allons ici démentir.
Pour ce qui est de la confidentialité des documents, le fait de dire que seuls les documents de nature financière ne sont pas publics est un mensonge pur et simple. Outre les documents de nature financière qui sont réservés à l’usage exclusif des membres(2), « Les documents utilisés dans le cadre des Commissions réservées aux membres sont réservés à l’usage exclusif des membres »(3), les procès verbaux de toutes instances ne sont accessibles qu’aux personnes présentes lors des assemblées dont il est question(4), les commissions des affaires institutionnelles (CAI), instances où les points relatifs à la régie interne de la FECQ sont discutés, sont tenues à huis clos, les procès-verbaux des assemblées du Conseil exécutif sont disponibles pour consultation seulement lors des CAI, donc aussi confidentiels (5), le bottin des associations étudiantes est disponible sur la page web de la FECQ, mais seulement dans la section membre, où seul-e-s les exécutant-e-s d’associations membres ont accès… Même une partie des cahiers de positions est réservé à l’usage exclusif des membres, soit le Bloc A du Cahier des affaires institutionnelles (6).
Pour ce qui est de la difficulté de laisser la FECQ, on n’a qu’à penser à la liste des associations auxquelles la FECQ a refusé leurs désaffiliations pour se convaincre que leur allégation est simplement ridicule. Au cours de l’histoire de la FECQ, au moins les Cégeps de Montmorency, Bois-de-Boulogne, Outaouais, Thetford Mines, Saint-Jérome, Francois-Xavier Garneau, Sherbrooke, Jonquière, Sept-Iles, Baie-Comeau, Vieux-Montréal et Ahunstic se sont vus refuser leur désaffiliation. Mais pourquoi la FECQ refuse-t-elle de reconnaître l’indépendance de tant d’associations ? Deux raisons peuvent être mentionnées. La première, c’est pour se donner plus d’importance et de crédibilité, et la deuxième, c’est pour s’assurer de pouvoir retirer plus d’argent au gouvernement, pour les bourses aux exécutant-e-s nationaux. La première raison, celle de se donner de la crédibilité, existe, semble-t-il, depuis toujours. Le 25 Août 1998, Philippe Leclerc, alors président de la FECQ, prétendait à l’assemblée nationale, lors de la Commission permanente de l'économie et du travail, que la FECQ représentait 100 000 personnes, soit les 2/3 de la population étudiante, disait-il, dans 23 cégeps différents(7). Or, un simple calcul nous permet de réaliser la stupidité de la chose, puisque cela signifierait que la moyenne de membre par cégep de la FECQ était d’environ 4350. De plus, plusieurs de ces Cégeps étaient des Cégeps de région, et cela nous est confirmé l’année suivante lorsque, le 10 Novembre 1999, Geneviève Baril, encore à l’assemblée nationale(8), prétendait cette fois que la FECQ représentait 90 000 membres, mais répartis dans 11 régions différentes, énumérant la Côte-Nord, au Bas-Saint-Laurent, au Saguenay– Lac-Saint-Jean, dans la région de Québec, la Mauricie, Montréal, les Laurentides et la Montérégie. Or, les Cégeps de régions sont en général beaucoup moins populeux que ces 4350 de moyenne alors il est inimaginable qu’elle ait pu avoir assez de Cégeps très populeux pour faire pencher la balance. Mais ce n’est que plus récemment que ces gonflements de chiffres ont été mis clairement en lumière. En 2002-2003 et en 2003-2004, la FECQ clamait avoir 80 000 membres provenant de 16 associations (9). Or, encore une fois, un calcul nous permet de constater que cela représente 5000 personnes par cégep membre ! D’autres avaient fait ce calcul, et la FECQ a dû rectifier son nombre de membres à la baisse, le descendant à 60 000, qui était encore franchement éloigné de la réalité, qui était alors aux alentours de 35 000 membres. Mais c’est ce 60 000 membres que la FECQ utilisait, trompant ainsi non seulement le gouvernement, mais aussi les médias et ses propres membres. Mais ce mensonge a une fois de plus été mis en lumière, cette fois-ci par le journal « Le Devoir »(10). En fait, pour arriver à ce nombre, la FECQ avait dû inclure « 12 000 membres suspendus » , 4900 étudiant-e-s en formation continue ou à temps partiel plus un 6 000 membres venant d’une source encore inconnue aujourd’hui. De ces membres suspendus, la FECQ devait compter les étudiant-e-s des Cégep de Montmorency et de Bois-de-Boulogne, allant ainsi à l’encontre d’une décision prise en congrès, le 26 octobre 2003(11) , qui allait en ce sens : « Que AGEM, AGEB-de-B et AGEFXG soient reconnus non-membres de la FECQ ». Jonathan Plamondon, alors Vice-President de la FECQ, justifiait ainsi la non-reconnaissance des désaffiliations : «Mais nous les calculons en vertu d'un principe très clair de démocratie : ils n'ont pas quitté officiellement, selon nos statuts. C'est quelque chose de très important pour nous de respecter les règles». Or, cela cause un grave problème, puisque justement selon les règles de la FECQ, deux de ces associations avaient été déclarées non-membres, et selon ces mêmes règlements, non seulement le statut de membre suspendu n’existe pas, mais une des conditions requises pour être membre est : « elle perçoit et paie la cotisation exigible par la FECQ. » (12) La FECQ représentait, réellement, moins de 37 000 membres, alors tous ces communiqués clamant 60 000 membres, et clamant avoir 45 000 membres en grève, n’étaient que mensonge. Mais même après tout cela, la FECQ refusait, et refuse encore, comme on peut le voir dans sa présente campagne au Cégep de Maisonneuve, de reconnaître son nombre réel de membres. Un article parut à LCN et dans le journal le Soleil pointait un document dont ces journalistes avaient reçu copie mentionnant que : « Pour l’année 2005-2006, la FECQ a déclaré représenter 40 000 étudiants. Ce chiffre a été obtenu en comptabilisant des associations suspendues depuis déjà longtemps. » Ceci a été confirmé au congrès de Terrebonne, lorsqu’un document reçu mentionnait que : « La FECQ comptait, au 30 avril 2005, un peu plus de 35 000 cotisants (étudiants membres), ce qui lui a permis de faire des demandes pour quatre bourses. »(13). Mais au delà du fait de se donner de la crédibilité, ces gonflements de chiffres permettent aussi en effet de frauder le gouvernement, qui octroie une bourse d’officier-e (8580$) par tranche de 10 000 membres.
Une autre raison de refuser les désaffiliations des membres devrait aussi être mentionnée. Une mention faite par le journal de Bois-De-Boulogne, « le désinfectant », nous a fait comprendre qu’une autre raison est derrière cela, c’est qu’en refusant les résultats du référendum ou de l’Assemblée Générale de désaffiliation, la FECQ peut ensuite by-passer les processus référendaires pour reprendre les assos suspendues au sein de la FECQ. Ainsi, une décision qui doit en général être prise en A.G. ou en referendum peut être prise en conseil exécutif. Cela a été confirmé par François Laroche au congrès de Terrebonne, mais aussi par des faits. En 2002, deux associations ont joint les rangs de la FECQ sans même qu’il y ait l’ombre d’une campagne référendaire, soit les cégeps de Jonquière(14) et de Sept-Iles(15). Alors pour ce qui est de la démocratie à la FECQ, on y repassera !
Alors cela répond aussi à comment il est difficile de se désaffilier de la FECQ, mais d’autres points devraient être mentionnés au sujet de cette difficulté de se désaffilier. Lorsqu’une association membre tente de se désaffilier, c’est une véritable machine qui débarque sur le campus. Un compte rendu de la campagne de désaffiliation à l’AGECEM(16) mentionne que : « La campagne référendaire eut lieu durant la semaine du 23 au 27 février 2004, et pour l'occasion, deux camps officiels furent formés. Le camp anti-désaffiliation, formé surtout de l'exécutif national de la FECQ était évidemment le plus visible, ayant derrière lui toute une machine à déployer. Chaque jour, de nouvelles affiches, de nouveaux pamphlets et même des condoms aux couleurs de la FECQ(« la FECQ vous protège… ») furent distribués aux étudiants. Le camp pro-désaffiliation, formé surtout d'anciens officiers de l'AGECEM et de membres du journal étudiant Le MotDit, fut plus discret, en raison surtout de manque de temps et de moyens. » Un autre exemple digne de notre attention est celui de l’AGEITHQ, qui a désaffilié à la session dernière. Pour une population étudiante de moins de 500 personnes, la FECQ avoue avoir déployé sur le terrain « trois personnes à temps plein sur le campus en tout temps, et plusieurs autres en appui à différents moments »(17) . Dans le même rapport, elle mentionne que même si « l’AGEEITHQ devrait malheureusement devenir la première association à quitter la FECQ de manière réglementaire en près de trois ans », la décision était en suspend, puisque la FECQ avait quand même porté plainte concernant le déroulement du referendum !
Mais le corporatisme FECQien ne s’effectue pas seulement par les mensonges et les manœuvres déployés pour conserver ses membres, mais aussi par la diffamation à l’égard d’autres regroupements étudiants, notamment l’ASSÉ. En date du 23 Juin, nous pouvions lire, sur la page présentation du site web de la FECQ : « Dernièrement, la FECQ s’est retrouvée seule, comme mouvement étudiant, à lutter afin d’empêcher la décentralisation des cégeps, au sein de la coaltion-cégep, coalition composée des syndicats et de la FECQ. Effectivement, l’ASSÉ n’était pas présente au sein de cette coalition. » Or, il apparaît plutôt ridicule de mentionner cela juste après la grève de l’an passé, puisque tout au long de cette grève, alors que la FECQ ne faisait que marteler « 103 millions » à répétition, une des revendications de l’ASSÉ était justement un rejet de la décentralisation du réseau collégial ! Mais la FECQ ne semble pas vouloir lâcher prise avec cela et l’a même mentionné dans des pamphlets lors de la campagne d’affiliation FECQ vs ASSÉ à Maisonneuve. D’autres mensonges et désinformations venant de la FECQ ont été faites à propos de l’ASSÉ, notamment au congrès de St-Félicien, tenue les 21, 22 et 23 Octobre, alors que des représentants de la SOGÉÉCOM y assistaient et qu’il était déjà su qu’il y aurait une campagne d’affiliation. La FECQ faisait le bilan de la rencontre avec l’ASSÉ, mais l’ASSÉ ne pouvait pas se défendre de la désinformation faite puisque naturellement, elle n’était pas présente au congrès et que les procès verbaux sont confidentiels ! Dans ce bilan (18), on peut y lire que : « plusieurs de leurs associations ont soumis des propositions lors de récents congrès afin d’appuyer toute campagne de désaffiliation qui surviendrait sur un de nos campus ». C’est tout simplement faux. En fait, tous les procès verbaux de l’ASSÉ sont publics, et la FECQ n’a pas été capable de pointer ne serait-ce qu’une place où il est fait mention de cela. D’autres allégations aussi ridicules que celle-ci y figurent aussi, et le but de ceci ne peut être que de créer une haine envers l’ASSÉ pour justifier l’existence de la FECQ. En ce sens, la FECQ fait simplement de la projection lorsqu’elle crie au FECQ-BASHING. On peut lire, notamment, que « Néanmoins les discours anti-fédérations prennent toute la place au local », etc. Tous ces mensonges sont évidement amenés sans l’ombre d’une preuve. Mais ce qui retient le plus l’attention n’est pas dans ce qui est mentionné, mais dans ce qui ne l’est pas. L’exécutif de l’ASSÉ s’était engagé, lors de cette réunion, à ne pas faire mention de la FECQ dans le communiqué de presse de la manifestation qu’ils allaient tenir à Québec, dans l’espoir que la campagne d’affiliation à Maisonneuve se fasse de façon honnête. Quoi que la campagne d’affiliation à Maisonneuve ait été un sujet important de leur discussion, en aucun cas il n’est fait mention de ce point dans le compte rendu de la FECQ. De là à en conclure que la FECQ n’a jamais eu l’intention de mener une campagne « fair », il n’y avait qu’un pas, assez facile à franchir… Et tout cela nous est confirmé au grand jour alors que la campagne de la SOGÉÉCOM est présentement en cours.
Nous sommes convaincus que l’affiliation à un mouvement national est nécessaire, mais pas à n’importe quel prix. Pour nous qui croyons en la nécessité de la transparence, du « fair-play » et de la démocratie, la FECQ n’est simplement plus une option. Et la situation de crise actuelle à la FECQ nous montre que c’est le cas pour bien d’autres.
Pour un mouvement étudiant ouvert, fort et démocratique.
Stéphane Blais, Conseiller externe de l’AGECBA
Aurélie Paquet, étudiante membre et directrice aux affaires pédagogiques (par intérim) du RÉÉCSH
Andrew Koster, conseiller à l’exécutif de l’AGECRLi
Myriam Leblanc, présidente (par intérim) et externe de l’AGECRLi
David St-Amand, étudiant membre et attaché aux affaires externes du RÉÉCSH
1 : Le pamphlet fait mention que les seuls documents réservés aux associations membres sont les documents de nature financière, et la raison qui est invoquée est que si le gouvernement était au courant de la teneur des finances de la FECQ, cela pourrait nuire à son pouvoir de négociation. Or, ceci est totalement faux, puisque les seules personnes réellement touchées par cet état de confidentialité sont les étudiant-e-s membres qui ne savent pas où va l’argent de leurs cotisations. Pour le gouvernement, il n’a qu’à scruter les rapports d’impôts pour se tenir au courant!
2 : Dans les faits, à l’usage des membres signifie : à l’usage de l’exécutif local des associations membres
3 : POLITIQUE SUR L’ACCESSIBILITÉ DES DOCUMENTS Adoptée lors de la 96ème assemblée ordinaire du Conseil d’administration Le 27 novembre 2005
4 : idem
5 : idem
6 : idem
7 :
http://www.assnat.qc.ca/archives-35leg2 ... 980825.htm
8 :
http://www.assnat.qc.ca/archives-36leg1 ... 991110.htm
9 : selon l’évolutionnaire 17•11•03
10 :
http://www.ledevoir.com/2005/04/29/80590.html
11 : Source : Procès verbal de la 15ème assemblée ordinaire du congrès de la FECQ tenue le 26 octobre 2003, à Rivière du Loup
12 : Article 15 c des règlements généraux de la FECQ
13 : STRUCTURE DU CONSEIL EXÉCUTIF POUR L’ANNÉE 2006-2007 - RECOMMANDATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF 29e Congrès ordinaire 97e Conseil d'administration ordinaire 20, 21 et 22 janvier 2006, Terrebonne
14 Source : Communiqué FECQ sur CNW Telbec, 16-JUN-02. Dans ce communiqué, la FECQ ne fait aucune mention d’une quelconque campagne référendaire, alors que dans tous les autres cas d’affiliations, non seulement elle en fait mention, mais elle y écrit le résultat
15 : Communiqué FECQ sur CNW Telbec ,28-APR-02. Pour ce qui est de Sept-Iles, le communiqué est encore plus clair. Faisant mention des résultats des campagnes référendaires de 2 autres cégeps qui ont joint, il est écrit, à propos de Sept-Iles : « Pour ce qui est de l'Association générale des étudiants du Cégep de Sept- Iles (AGECS-I), il s'agit d'un retour au sein de la FECQ. Effectivement, suspendue depuis quelques années, l'association étudiante a décidé cette année de demander la levée de la suspension. La requête a été acceptée par l'Assemblée générale de la FECQ. »
16 :
http://www.agecem.qc.ca/pen/pages/info/ ... emfecq.pdf
17 : RAPPORT DU SECRÉTAIRE-TRÉSORIER 27ème assemblée ordinaire du Congrès 95ème assemblée ordinaire du Conseil d'administration 21, 22 et 23 octobre 2005 Saint-Félicien
18 : RÉSUMÉ DE LA 27ÈME ASSEMBLÉE ORDINAIRE DU CONGRÈS 21, 22 ET 23 OCTOBRE 2005 À SAINT-FÉLICIEN