Forums de l'ASSÉ

SOUVENIRS DE PALESTINE : COLLECTE DE FONDS POUR LES RÉFUGIÉS PALESTINIENS DE MONTRÉAL

« La longue file de camions s’étirait sur les roues sinueuses du Liban
laissant loin derrière le pays des oranges. Alors, j’ai commencé à
pleurer, hurlant et en larmes. Ma mère, regardait les oranges en silence
et tous les orangers que mon père avait laissé aux Juifs se reflétaient
dans ses yeux; tous les beaux orangers qu’il avait acquis un par un se
voyaient sur le visage de mon père et scintillaient dans les larmes qui
coulaient malgré lui, même devant l’officier. À notre arrivée à Sidon cet
après-midi-là, nous étions devenus apatrides. »
- Ghassan Kanafani, The Land of Sad Oranges (le pays des oranges tristes)

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Dimanche 9 avril à 18 heures
Maison de l’amitié
120, rue Duluth Est
(Autobus 55, métro Sherbrooke)
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Joignez-vous à nous pour une soirée avec récits, œuvres d’art, poésie et
debkeh (danse traditionnelle palestinienne).

La Nakba (la « catastrophe » palestinienne) a été l’événement le plus
tragique de l’histoire de la Palestine, en séparant physiquement le Peuple
palestinien de sa terre. Il y a eu des massacres, 400 villages ont été
détruits et rasés pour tenter d’effacer toute trace de notre existence.
750 000 Palestiniennes et Palestiniens ont été expulsés de chez eux par la
force, contraints à tout laisser derrière eux, n’emportant rien d’autre
que la clef de leur maison perdue. C’était la dernière fois où ils
goûtaient les douces oranges de Jaffa, marchaient dans la ville sainte de
Jérusalem et, pour la dernière fois, avaient la satisfaction de voir
pousser les oliviers qu’ils avaient plantés près de leur maison.

Aujourd’hui, ces 750 000 personnes sont désormais quatre millions de
réfugiés palestiniens éparpillés dans tout le Moyen-Orient. Nos réfugiés
n’ont toujours pas accès aux oranges de Jaffa, à la vieille ville de
Jérusalem, aux olives de leurs arbres et au droit de retourner chez eux.
La Palestine est désormais Israël. Akka (Acre) s’appelle Akko et Lid
s’appelle Lod.

Les récits dits et redits, nous ont transmis la douleur de la perte que
nos parents ont ressentie et c’est maintenant à nous de la supporter.
Leurs souvenirs de Palestine sont devenus les nôtres et il nous incombe de les conserver, les maisons perdues sont désormais les nôtres et nous
devons réclamer; il nous incombe désormais de raconter l’histoire de la
Palestine.

Joignez-vous à nous pour ce souper de collecte de fonds et de soutien à
nos réfugiés palestiniens qui cherchent à obtenir un statut au Canada.
Joignez-vous à nous et nous vous raconterons nos récits sur la Nakba, et
pour nous rappeler ce que nous avons perdu mais jamais oublié.

Donation suggérée $20