Revue de presse 26 octobre

Discussions portant sur l'ASSÉ et le mouvement étudiant en général.

Revue de presse 26 octobre

Messagede Moïse le Ven Oct 26, 2007 5:07 pm

Très drôle de voir que cet article sur la FEUQ est illustré par une photo de militants et militantes portant la bannière de l'ASSÉ.

La FEUQ étudiera des moyens de pression en congrès

http://www.cyberpresse.ca/article/20071026/CPACTUALITES/71026153/1019/CPACTUALITES

Photo archives La Presse
Presse Canadienne
Montréal

La Fédération étudiante universitaire du Québec entend mobiliser ses troupes contre le dégel des frais de scolarité.

Réunie en congrès ce week-end, la FEUQ étudiera les moyens de pression à sa disposition et promet d'annoncer une gradation de ces moyens à l'issue du congrès.

Son président, Jean-Patrick Brady, reconnaît que la tentative de susciter un mouvement de grève n'a pas été un succès cet automne, mais il estime que la colère étudiante ne peut que grandir avec le temps.

Il rappelle que la dernière grève étudiante, lancée en février 2005, était survenue 10 mois après l'annonce des compressions au régime de prêts et bourses par le gouvernement Charest en avril 2004.

À nouveau, vendredi, la FEUQ et sa contrepartie collégiale, la Fédération étudiante collégiale du Québec, ont dénoncé les propos de la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, selon qui rien ne prouve que la hausse des droits de scolarité aura nécessairement pour effet de réduire la clientèle.

Mme Courchesne a émis ces commentaires au lendemain de la publication d'une étude, réalisée par son propre ministère, démontrant que l'augmentation des droits pourrait se traduire, à terme, par une baisse de près de 6000 étudiants désormais incapables de se payer des études supérieures.

Les fédérations sont particulièrement outrées du fait que Mme Courchesne avait cette étude en mains en juin, avant d'annoncer l'augmentation des droits de scolarité, mais ne l'a rendue publique que cette semaine.

Les étudiants l'accusent de l'avoir délibérément cachée, sachant pertinemment que ses conclusions allaient à l'encontre de ce qu'elle souhaitait.
Dernière édition par Moïse le Ven Oct 26, 2007 5:12 pm, édité 1 fois.
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Messagede Moïse le Ven Oct 26, 2007 5:11 pm

Lettre ouverte publiée dans le Soleil et sur Cyberpresse

Une caricature qui nous réjouit...
http://www.cyberpresse.ca/article/20071026/CPSOLEIL/71024130/6732/CPOPINIONS

Réaction à la caricature d'André-Philipe Côté publiée dans le journal Le Soleil du 22 octobre.

Mathieu Poulin-Lamarre
Association des étudiantes et étudiants en anthropologie (AÉÉA)
Université Laval

Nous attendions avec impatience le moment où le mouvement étudiant aurait sa caricature dans les grands quotidiens. Lundi, nous avons été ravis de nous voir représentés sous la plume d'André-Philippe Côté, nous donnant ainsi la certitude que nos protestations étaient entendues et faisaient maintenant partie du débat public. Si l'Association des étudiantes et étudiants en anthropologie (AÉÉA) à l'Université Laval est entrée en grève générale illimitée jeudi dernier (18 octobre), et si elle l'a reconduite dans une proportion de 79% lundi après-midi, c'est justement pour susciter l'intérêt de la population et lancer un appel clair à repenser le projet de l'éducation.

Comme le soulignait la caricature, une augmentation de 50$ des frais de scolarité a eu lieu cette session. Ceci s'inscrit dans un plan de dégel des frais de scolarité qui, à terme, augmentera la facture des étudiants universitaires de 500$ par année. Cette augmentation, combinée à la hausse non réglementée des frais afférents, contribue à appauvrir les étudiantes et étudiants.

Le projet qui est mis de l'avant par plusieurs associations étudiantes au Québec, dont fait partie l'AÉÉA, accorde une place importante à la réflexion sur l'accessibilité à l'éducation et a pour objectif de promouvoir la gratuité scolaire à tous les niveaux. Cette idée est loin d'être une utopie comme l'a démontré l'Institut de Recherche et d'Informations Socio-économiques (IRIS) dans une étude publiée la semaine dernière. Elle y affirme même que la gratuité scolaire est économiquement viable et socialement plus équitable que la hausse des frais de scolarité. L'IRIS constate ainsi que «la dégradation du système d'éducation postsecondaire et l'augmentation des frais de scolarité ne sont pas les conséquences d'une fatalité économique, mais bien le résultat d'un choix politique. Ce choix politique consiste à transférer vers les individus les coûts de leur éducation plutôt que de les assumer collectivement» .

Depuis le début de la grève, les étudiantes et étudiants en anthropologie à l'Université Laval réfléchissent et discutent sur le projet de l'éducation, notamment en organisant des séances d'éducation parallèle où l'on fait intervenir des spécialistes des questions reliées à l'éducation et à la grève. Pour élargir notre champ d'action, des tables d'information sont également tenues et des débats sont organisés à travers le campus.

Nous sommes d'avis que ce mouvement doit s'étendre à l'ensemble de la population puisque la santé du système d'éducation nous touche toutes et tous. Nous vous lançons donc un appel à participer aux débats et à venir nous rencontrer au pavillon De Koninck pour partager de l'information et repenser le monde.
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Messagede Moïse le Ven Oct 26, 2007 5:16 pm

Du beurre dans la poêle

http://www.cyberpresse.ca/article/20071026/CPOPINIONS03/710260794/-1/CPOPINIONS03
André Pratte
La Presse

La plus radicale des associations étudiantes, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, a suspendu sa campagne en faveur d'une grève de protestation contre la hausse des droits de scolarité. L'ASSÉ n'avait pas le choix: peu d'étudiants appuyaient le débrayage envisagé.

La hausse des droits décrétée par le gouvernement (50$ par semestre pendant cinq ans) est donc passée comme du beurre dans la poêle. Comment expliquer cette passivité quand on sait qu'il y a deux ans, le mouvement étudiant avait fait reculer le même gouvernement dans son intention de rendre moins généreux le régime de prêts et bourses?

Dans le cas de la transformation de 103 millions de bourses en prêts, les étudiants avaient obtenu l'appui de la population. Cette mesure, cela sautait aux yeux, désavantageait les plus pauvres parmi les étudiants. À l'opposé, la population québécoise est depuis longtemps favorable à une hausse modérée des droits de scolarité. La plupart des gens savent qu'une telle hausse est à la fois nécessaire, raisonnable et juste. Malgré cette ouverture, les politiciens, tous partis confondus, ont maintenu le gel dans l'espoir de s'attirer le vote des jeunes (espoir vain, dans le cas des libéraux) et par crainte de provoquer leur colère.

On le voit aujourd'hui, cette dernière peur n'était pas fondée. Devant un gouvernement qui prend une décision justifiée et se tient debout, les étudiants n'ont pas le gros bout du bâton. On en avait déjà eu une preuve il y a 15 ans. Quand le gouvernement Bourassa a décidé de tripler les droits en trois ans, les étudiants ont débrayé massivement... mais le mouvement s'est essoufflé quand le premier ministre a clairement fait savoir qu'il ne reculerait pas. Aujourd'hui, la hausse étant à la fois modérée et étalée dans le temps, les jeunes sentant la détermination du gouvernement, la grève n'aura même pas lieu.

Alors même qu'on apprenait cette nouvelle, le gouvernement a publié une imposante étude de l'économiste Valérie Vierstraete, de l'Université de Sherbrooke. Cette analyse vient confirmer ce que nombre d'autres avaient démontré: l'évolution des droits de scolarité a généralement peu d'effet sur l'accessibilité aux études universitaires. Ainsi, des augmentations importantes survenues en Ontario et en Colombie-Britannique, au cours de la dernière décennie, n'ont pas empêché ces provinces de connaître une hausse substantielle de la fréquentation universitaire.

Pour ce qui est du Québec, Mme Vierstraete a pu calculer l'impact qu'auraient sur les inscriptions à l'université différents scénarios d'augmentation des droits. L'économiste est arrivée à la conclusion que cet impact est pratiquement nul, sauf dans les cas de chocs tarifaires (par exemple, si les droits de scolarité étaient triplés d'un seul coup).

Les militants étudiants se retrouvent à court d'arguments pour appuyer leur lutte contre des augmentations raisonnables des droits de scolarité. Le calme régnera donc au cours des prochains mois sur les campus. Les universités auront un peu plus d'argent à leur disposition. Et tout le monde pourra consacrer ses énergies à ce qui devrait être la seule priorité de tous: la qualité de la formation.
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Messagede Moïse le Ven Oct 26, 2007 5:19 pm

Hausse des frais de scolarité : non à la grève
Le conseil lanaudois des jeunes de l’ADQ propose l’indexation
http://www.hebdorivenord.com/article-152082-Hausse-des-frais-de-scolarite-non-a-la-greve.html

Véronique Bérubé
Hebdo Rive-Nord

Suite à la proposition du gouvernement Charest dans le dossier de la hausse des frais de scolarité et considérant les nombreuses menaces de grève chez les étudiants, le conseil lanaudois des jeunes de l’ADQ propose une hausse équivalente à l’indexation du coût de la vie.
« Pour nous, c’est non à la grève. Par contre, conscients du sous-financement du secteur de l’éducation et du fait que les étudiants actuels n’ont pas à faire les frais du dégel, nous demandons au gouvernement Charest d’y aller avec une hausse annuelle équivalente à l’indexation au coût de la vie. Ainsi, les étudiants n’auront pas à financer les conséquences du gel maintenu par les libéraux et les péquistes au cours des treize dernières années. Si le coût de la vie augmente, les frais de scolarité doivent suivre. Voilà une proposition réaliste et constructive », selon Mathieu Lacombe, président du conseil lanaudois des jeunes de l’ADQ.

En se basant sur des données réelles et vérifiables, et non en imposant une hausse d’un montant fixe comme le propose actuellement le gouvernement Charest, Mathieu Lacombe démontre ce que la proposition du Conseil Lanaudois des jeunes de l’ADQ aurait comme effet réel; « à titre d’exemple, de 2001 à 2006, le taux moyen d’inflation au Québec a été de 2,1 %. Pour les étudiants du Cégep régional de Lanaudière, une telle mesure aurait représenté une hausse ponctuelle d’environ 1,26 $ par session, contrairement aux 50 $ par session qu’ils devront débourser jusqu’en 2012, selon la proposition actuelle du gouvernement Libéral. Avec une telle proposition, les étudiants pourront plus facilement absorber la hausse nécessaire des frais de scolarité et ne pas avoir recours à la grève. Ainsi, nous ferons notre part, sans prendre la chance de perdre une session, que de toute façon nous aurons à rattraper d’une façon ou d’une autre. Avec tout ce que cela entraîne comme conséquences. Voilà ce que nous appelons une hausse responsable, qui a l’avantage de prendre en considération toutes les données du problème », a poursuivi le président.

« L’improvisation dont fait preuve le gouvernement Charest dans ce dossier a pour conséquence de refiler la facture des treize dernières années aux étudiants actuels. Pour nous, c’est inacceptable. Les étudiants de Lanaudière n’ont définitivement pas besoin d’une grève cet automne. Il faut plutôt s’organiser et penser à plus long terme», de conclure Mathieu Lacombe.

Marie-Soleil Cyr, Louis-philip Bolduc, Marc-André Allard, Mathieu Lacombe et Raphaël Melançon
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