Voici deus article que j'ai trouvé sur Eureka qui semblent bel et bien parlé du même Mario Morin qui a bloqué la circulation sur le pont aujourd'hui pour réclamer le droit de voir sa fille....
En bas, il y a en a un 3e article sur un Mario Morin, mais dans ce cas là, je ne suis pas certaine que c'est le même Morin...
Article 1:
La Presse
Actualités, vendredi 2 juillet 2004, p. A8
Un récidiviste rate une bonne occasion de se taire
Desjardins, Christiane
Mario Morin, un homme de 36 ans qui revient régulièrement devant les tribunaux depuis 1999 pour les menaces qu'il profère aux employés du Centre des services jeunesse, a encore manqué une occasion de se taire, mardi, au palais de justice de Montréal.
La Couronne demandait une peine de pénitencier de trois ans pour Morin, qui a harcelé et menacé des employés du gouvernement à plusieurs reprises depuis janvier dernier. Morin en veut au Centre des services jeunesse, qui lui interdit de voir la fillette qu'il a eue en 1999 avec une adolescente de 15 ans, en fugue d'un centre d'accueil. " Il faudrait pas que ça se passe comme l'affaire Lortie... S'il arrive quelque chose à ma fille, je vais passer du monde. Je vais me suicider, mais je vais en emmener d'autres avec moi... " Il s'agit là des messages les plus doux que Morin servait aux employés.
Demandant la clémence du juge, l'avocat de l'accusé, Charles Montpetit, a expliqué que Morin était un homme " mal équipé, qui souffre ", avec un bas seuil de tolérance à la frustration, et qui se trouve impuissant devant la grosse machine qu'est la Direction de la protection de la jeunesse. Alors qu'il était enfant, Morin a lui-même été placé, ainsi que ses frères et soeurs, après que leur père alcoolique eut tenté de les tuer. Il a gardé un mauvais souvenir de ces placements et ne veut pas que sa fille subisse le même sort. Il en a fait le combat de sa vie.
À la fin de l'audience, le juge Gilles Cadieux a décidé d'accorder une dernière chance à l'accusé. Le magistrat était en train de lui servir une peine de huit mois de prison, quand Morin, tout mêlé, a soudainement explosé. " Huit ans, plus huit ans... Donne-moi donc 16 ans tant qu'à être parti. Quand je vais sortir, ma fille va avoir 18 ans... " a-t-il crié, avant de sortir du box des accusés, en hurlant et en bousculant le mobilier.
" M.Morin, M. Morin, revenez... ", criait une agente en courant derrière lui. Mais ce fut peine perdue, Morin était enragé. Après que son avocat lui eut parlé, Morin était disposé à revenir devant le juge. Mais le magistrat en avait assez pour la journée, d'autant plus que Morin avait agi de pareille façon devant lui quelques semaines auparavant. Le juge a fixé la suite au 31 août prochain, et Morin reste détenu.
Bien que son nom figure sur l'acte de naissance de la petite, Morin n'a jamais été autorisé à la voir depuis sa naissance. Son comportement n'aide évidemment pas sa cause. Récemment, il a appris que la mère, maintenant âgée de 20 ans, avait consenti à ce que la fillette soit donnée en adoption, ce qui l'a rendu d'autant plus furieux. Pour ne pas briser ses conditions (ne pas appeler aux services jeunesse), Morin a plutôt téléphoné au ministère des Services sociaux pour réclamer une enquête sur la DPJ. Et il leur a proféré des menaces.
Morin est bien connu au Centre des services jeunesse. L'organisme a implanté toutes sortes de mesures inhabituelles, comme rayer sur les jugements de cour le nom des intervenants au dossier, afin qu'ils échappent à son harcèlement, a expliqué mardi un représentant de l'organisme. Mais rien n'y fait. Dans le passé, on a aussi tenté de lui interdire l'accès au téléphone en prison, mais c'était impossible, en raison de la Charte des droits et libertés. Selon les expertises réalisées sur Morin, il ne souffre pas de maladie mentale.
Catégorie : Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Cours et administration de la justice
Taille : Moyen, 427 mots
© 2004 La Presse. Tous droits réservés.
Doc. : news·20040702·LA·0018
Article 2:
La Presse
Nouvelles générales, samedi 11 décembre 1999, p. A14
Il menace de faire sauter les centres jeunesse de Montréal
Desjardins, Christiane
" J'espère que tes enfants vont pogner le sida, qu'ils vont se faire écraser par un char. Je vais faire sauter votre bloc (le centre des services jeunesse de Montréal). Attendez pas que je fasse comme Marc Lépine ou le caporal Lortie... "
Même en prison, Mario Morin, 32 ans, réussit à téléphoner à des employés des centres jeunesse de Montréal pour les terroriser, si bien que les centres ont pris des mesures exceptionnelles de protection. Hier, Morin a plaidé coupable dans tous ses dossiers, et a affirmé... qu'il ne pourrait s'empêcher de téléphoner à nouveau.
Morin, un ex-détenu avec des antécédents de violence, en veut aux centres jeunesse parce qu'ils lui interdisent de voir sa conjointe, âgée de 16 ans, et son bébé, né il y a un mois. Il faut dire que la jeune fille a connu l'homme à l'âge de 15 ans, alors qu'elle était en fugue d'un centre d'accueil. Selon Morin, il l'a sortie de la rue où elle se prostituait et se droguait. Il l'a hébergée chez lui pendant huit mois, et elle est devenue enceinte. La police a retrouvé la jeune fille dans l'appartement de Morin, à Montréal-Nord, en août dernier et elle a été remise aux centres jeunesse, qui lui ont interdit tout contact avec Morin. Elle a accouché d'une petite fille le 21 octobre, sans que le père puisse assister à la naissance. Le nom de Morin figure sur l'acte de naissance de l'enfant.
Récemment, le Tribunal de la jeunesse a interdit à Morin d'entrer en contact avec la jeune fille ou l'enfant pour un an, ceci dans le but d'évaluer le comportement de l'homme. Et c'est là que le bât blesse, car Morin ne fait rien pour arranger sa cause.
Enragé et désespéré, il a téléphoné à quatre femmes des centres jeunesse depuis le 7 novembre pour les menacer, leur dire qu'il comprenait le geste de Marc Lépine, et qu'il avait envie de faire pareil compte tenu de la situation. Et ce n'était pas la première fois qu'il agissait ainsi.
Arrêté par la police de la CUM pour ces menaces, Morin a comparu le 9 décembre, et est resté détenu jusqu'à l'enquête sur sa mise en liberté. Le même jour, de la prison de Rivière-des-Prairies, il communiquait de nouveau avec les employés des centres jeunesse pour les menacer. Ce qui lui a valu deux nouvelles accusations.
Hier, Morin s'est empressé de plaider coupable dans tous ses dossiers, avec l'idée de faire son temps et de sortir " au plus sacrant ". Mais la juge a exigé un rapport psychiatrique, qui ne pourra pas être divulgué devant la cour avant février. Morin était découragé par la lenteur du processus et il ne s'est pas gêné pour le dire. " Guérissez-moi pas dans six mois. Si je me suicide je mets le blâme sur le gouvernement... J'ai tous les meubles pour ma fille, les services sociaux sont jamais venus chez nous ", criait-il.
Hier, l'enquêteur au dossier, Michel Audette, est venu raconter qu'il avait parlé à " toute la hiérarchie de la prison ", pour qu'on interdise l'accès au téléphone au prévenu. " Ils ne veulent pas à cause de la Charte des droits et libertés, a-t-il dit. Et puis ils ont peur des représailles des détenus... "
La juge Micheline Corbeil-Laramée a fait ce qu'elle a pu dans la mesure de ses pouvoirs, soit interdire à l'accusé de téléphoner aux centres jeunesse.
" Je serai pas capable, Mlle la juge. Comprenez donc ma peine, ma fille vieillit et je l'ai jamais vue. En prison, je vais faire des appels conférence et je vais appeler pareil. Il faudrait que vous m'enfermiez dans une cellule 24 sur 24... "
L'avocat du prévenu, Me René Saint-Léger, a dit qu'il tenterait de raisonner et calmer son client. Morin est retourné en prison, et reviendra devant la cour en février.
Article 3:
La Presse
Actualités, jeudi 7 juin 2001, p. A5
Six ans de pénitencier pour avoir transmis le VIH
PC
Trois-Rivières - Un homme porteur du virus du sida, Mario Morin, 33 ans, a été condamné à six ans de pénitencier hier, au palais de justice de Trois-Rivières, pour avoir contaminé une jeune femme de 22 ans.
Le juge Jacques Trudel a voulu ainsi démontrer que ce crime répugnant méritait une sanction très sévère, compte tenu de ce que la victime devra vivre jusqu'à la fin de ses jours avec les conséquences de ce crime.
Mario Morin avait fréquenté la victime pendant quelques mois, à la fin de 1998. Au début de leur relation, les deux amants avaient des relations sexuelles protégées.
Profitant d'une hospitalisation de l'accusé, la jeune femme lui a demandé de passer un test de dépistage du VIH. Mario Morin lui a promis qu'il le ferait, mais tel ne fut pas le cas.
Finalement, Morin a dit à son amie que tous les tests étaient négatifs. Rassurée par les propos de l'accusé, la jeune femme a accepté par la suite des relations sexuelles non protégées. C'est alors qu'elle fut contaminée par le virus que portait l'accusé.
En fait, comme l'a démontré le procureur de la couronne au dossier, Me Jacques Mercier, l'accusé connaissait très bien son état lorsqu'il a commencé à fréquenter la jeune femme. Il avait déjà subi deux tests de dépistage et avait été déclaré porteur du VIH. Il a donc menti à son amie pendant toute la durée de leurs fréquentations.
Le juge Trudel a dénoncé ce comportement irresponsable de l'accusé et il a rejeté du revers de la main la prétention de celui-ci selon laquelle il n'était pas au courant que sa maladie était contagieuse.
Le juge en a conclu que l'accusé n'assumait pas pleinement les conséquences de ses actes. Parlant ensuite de la victime, le juge Trudel a répété que cette femme, encore toute jeune, vivrait le reste de ses jours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Mario Morin écope d'une sentence de six ans de pénitencier mais comme il a déjà purgé 18 mois de détention préventive, qui sont comptés au double pour les fins d'une sentence, il lui reste finalement trois ans de pénitencier seulement à purger.
Catégorie : Actualités
Type(s) d'article : Nouvelle brève
Taille : Court, 263 mots
© 2001 La Presse. Tous droits réservés.
Doc. : news·20010607·LA·0015