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Philippe Boucher quitte la présidence du PQ Outaouais
17 mai 2007 - 06h00
Le Droit
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Un changement de la garde s'amorce au sein du PQ Outaouais.
Le Droit a appris que Philippe Boucher annoncera demain, au cours d'une conférence de presse, qu'il quitte son poste de président régional du Parti québécois.
M. Boucher, dont le nom est étroitement associé à l'ancien chef péquiste André Boisclair, indique que des raisons personnelles et professionnelles l'obligent à quitter ses responsabilités au sein de l'organisation.
"Je ferai part des détails sur mon avenir vendredi", a-t-il affirmé.
Philippe Boucher s'est d'abord fait un nom dans la région comme étant l'un des organisateurs importants de la campagne du bloquiste Richard Nadeau.
Il a ensuite pris les commandes de la campagne régionale d'André Boisclair lors de la course à la direction du PQ, à l'automne 2005. Il a par la suite été élu président régional du parti.
"Philippe Boucher a réussi à amener une différente culture au sein des troupes péquistes dans la région, estime Patrick Robert-Meunier qui quittera, lui aussi, la présidence régionale des jeunes péquistes prochainement. Plutôt que d'avoir une culture de défaite, M. Boucher été en mesure d'amener les souverainistes de la région à bâtir sur la victoire de Richard Nadeau."
Raphaël Déry a précédé Philippe Boucher à la présidence régionale du PQ.
"J'ai souvent eu des désaccords avec lui, mais de part et d'autre, nous avons toujours réussi à mettre de l'eau dans notre vin, mentionne M. Déry. Il a fait un bon travail de communication et de visibilité pour le parti en Outaouais."
Édith Gendron, candidate péquiste lors de la dernière campagne électorale, a aussi salué la contribution de M. Boucher pour donner de la visibilité au PQ dans la région. "C'est une des choses que nous voulions améliorer comme organisation et M. Boucher a été en mesure de relever ce défi."
Une pro-Marois pour lui succéder
Le nom de Jocelyne Gadbois commence déjà à circuler comme éventuelle remplaçante de Philippe Boucher.
Militante de longue date, Mme Gadbois s'était rangée derrière Pauline Marois lors de la course à la direction du parti en 2005. "Mme Gadbois a été approchée dès dimanche dernier et elle ne ferme pas du tout la porte au poste de présidente régionale", fait savoir M. Déry.
Sans prendre position, M. Déry affirme que Jocelyne Gadbois "ferait un bon travail comme présidente régionale".
"Mme Gadbois connaît bien Pauline Marois et c'est sans doute un aspect positif de son éventuelle candidature", dit-il.
Édith Gendron a affirmé être prête a travailler avec Mme Gadbois si cette dernière a la volonté de se présenter à la présidence. "Si des gens se sentent plus à l'aise de militer et s'investir avec Pauline Marois comme chef, je n'ai aucun problème avec ça, a-t-elle lancé. En Outaouais, les péquistes n'ont pas le luxe de refuser de l'aide bénévole. Il faut cependant, comme parti, changer cette culture organisationnelle malsaine où le droit à la dissidence est devenu le droit au sabotage. Sans ce changement, nous aurions beau avoir le meilleur chef, le meilleur programme, nous n'arriverons à rien. Le message de la population, le 26 mars dernier, a été clair."
Selon Raphaël Déry, le premier défi du futur président régional sera d'être rassembleur, autant au sein du parti que dans la population en général.
Jocelyne Gadbois n'a pas été en mesure de retourner les appels du Droit.