Avoir des couilles

Discussions touchant à la question féministe.

Messagede Greg le Jeu Fév 21, 2008 3:55 pm

BlacKGuarD a écrit:Les couilles produisent du courage?

T'as un lien pour m'expliquer le procédé chimique/biologique/psychologique là-dessus?


Du coup, ça explique pourquoi les femmes sont moins impliquées dans le mouvement étudiant: elles n'ont pas de couilles pour leur donner du courage. Donc à bas l'alternance homme/femme...

Je commence à comprendre.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Jonathan/Gaspé le Mar Mar 11, 2008 9:44 pm

Aucun problème, je vais te répondre. Voici la question: pourquoi les couilles produisent-elles du courage? RÉP: Parce que dans le procéssus de reprodution, l'homme devait montrer qu'il était le plus digne du clan ( par la je parle d'il y a quelques milliers d'année, comme chez les mammifère) et l'hormone qui les poussaient à faire des trucs stupides pour se montrer valeureux ( comme se battrent entre eux jusqu'a ce que l'un abandonne) étaient la testostèrone. Cette hormone a pour effet d'effacer en tout ou en parti le jugement rationnel pour que celui-ci ne voit pas trop que ce qu'il fait peut etre clairement dangeureux. Considérant qu'aujourd'hui, il n'y a plus de combat entre homme pour avoir une femme ( a part peut etre dans les bars ou en gaspésie (ce n'est pas un call anti-gaspésien, c'est une blague)) la seule chose que fait la testostérone à ce niveau c'est de donner certain niveau de courage clairement stupide. Voila d'ou vient le "courage" que produisent les couilles. En espérant que mon expliquation donne quelques réponses à vos questions.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Benny K. N. le Jeu Mar 13, 2008 11:15 am

2 minutes de recherche pour casser des presupposés aussi suspects qu'ils sont communs.

en.wikipedia a écrit:Adult testosterone effects
Adult testosterone effects are more clearly demonstrable in males than in females, but are likely important to both sexes. Some of these effects may decline as testosterone levels decline in the later decades of adult life.

Maintenance of muscle mass and strength [8]
Maintenance of bone density and strength
Libido and clitoral engorgement/penile erection frequency.
Mental and physical energy
The most recent and reliable studies have shown that testosterone does not cause Prostate cancer, but that it can increase the rate of speed of any existing prostate cancer.[citation needed] Recent studies have also shown its importance in maintaining cardio vascular health.[citation needed]
Increase eumelanin and reduce pheomelanin[citation needed]

Effects on the brain
[Aspects physiologiques inutiles ici]
A study conducted in 1996 found no effects on mood or behavior from the administration of supraphysiologic doses of Testosterone for 10 weeks to healthy men.[10]

The literature suggests that attention, memory, and spatial ability are key cognitive functions affected by testosterone in humans, though the literature is rather sparse. Preliminary evidence suggests that low testosterone levels may be a risk factor for cognitive decline and possibly for dementia of the Alzheimer’s type,[11] a key argument in Life Extension Medicine for the use of testosterone in anti-aging therapies. Much of the literature, however, suggests a curvilinear or even quadratic relationship between spatial performance and circulating testosterone,[12] where both hypo- and hypersecretion of circulating androgens have negative effects on cognition and cognitively-modulated aggressivity, as detailed above.

Contrary to what has been postulated in outdated studies and by certain sections of the media, aggressive behaviour is not typically seen in hypogonadal men who have their testosterone replaced adequately to the eugonadal/normal range. In fact aggressive behaviour has associated with hypogonadism and low testosterone levels and it would seem as though supraphysiological and low levels of testosterone and hypogonadism cause mood disorders and aggressive behaviour, with eugondal/normal testosterone levels being important for mental well-being. Testosterone depletion is a normal consequence of aging in men. One consequence of this is an increased risk for the development of Alzheimer’s Disease (Pike et al, 2006, Rosario 2004).


fr.wiki affirme sans reference que "son rôle dans l'activité - voire l'agressivité - est établi".

Les couilles ne produisent pas de courage, a moins qu'on ne considere l'aggressivité comme un synonyme.
Le role principal de le testosterone est de lancer le developpement de la libido et des caracteres sexuels masculins à la puberté et par la suite. Les couilles sont faites pour permettre et stimuler l'activité sexuelle de l'individu male. Pas l'activité sociale en géneral.

Morale : a bas toutes les morales.
Enseignement : l'affirmation d'un principe pseudo scientifique à portée générale ne suffit pas pour prouver quoi que ce soit a propos d'un cas particulier.
Quelques milliers d'années ne suffisent pas a faire evoluer les effets d'une hormone pour toute une espece, le "processus de reproduction" humain d'il y a quelques milliers d'années etait tres variable selon les societés. De quelle région et de quelle periode exacte tu parles ? l'egypte ancienne ? la grece classique ? la periode akkadienne en mésopotamie ? Ou plus tot, paleolithique superieur, neolithique ?
Et tous les mammiferes sociaux ne conditionnent pas la reproduction au courage montré par le male.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Jonathan/Gaspé le Jeu Mar 13, 2008 7:08 pm

D'accord, pour toi, Wiki est la source infallible qui ne peut être contre-dit, surtout lorsqu'elle n'a pas de référence... Et en passant, s'en prendre à quelqu'un de trois fois ta grosseur, c'est clairement agréssif et c'est AUSSI clairement un courage totalement stupide... Je peux t'assurer que sans cette hormone, l'homme serait moins stupide et moins courageux dans les situtations ou le courage relève de la stupidité.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Benny K. N. le Jeu Mar 13, 2008 7:37 pm

Wiki n'est pas infaillible, mais cet article est beaucoup plus credible que quelqu'un qui deduis le role precis de la testosterone a partir d'une idée préconcue des societés humaines d'il y a quelques milliers d'années. Comme demarche scientifique, c'est pas tres rigoureux...
De plus, l'article anglais que je cite est referencé, et a été regulierement revu et discuté. Ce n'est pas le cas pour l'article francais, qui lui, affirme un changement de comportement sensible vis a vis des autres humains en general dans le cas d'une hausse du taux de testosterone.

s'en prendre à quelqu'un de trois fois ta grosseur
de quoi tu parles ? quel lien ca a avec la testosterone ? tu pars du principe que si un homme est temeraire c'est a cause de ses couilles, et le lien est donc evident pour toi, mais il n'est toujours pas demontré.
Je peux t'assurer bla
Moi aussi je peux t'assurer tout ca, mais je peux pas te forcer a me croire sur parole.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Panure le Ven Mar 14, 2008 12:30 am

Benny: j'espère que ta conception du monde ne repose pas sur la théorie selon laquelle toute personnalité et individualité est une construction sociale, et que la biologie n'a aucun impact sur le comportement, parceque tu vas tomber de haut. Les hormones sont un facteur puissant qui détermine nos comportements.

Juste la semaine dernière la presse faisait référence à une étude où ils montraient des images de jolies femmes à des hommes et tout de suite après, ceux=ci devaient faire des calculs. Aucun autre type d'image ne faisait l'effet des images testées, soit de diminuer momentanément la moyenne des facultés cognitives, et les femmes ne subissaient pas cet effet là.

Les femmes aussi ont des hormones qui agissent sur leur comportement et leur effet est clairement visible puisqu'il est cyclique. Je ne vois pas ce que ça vous donne d'imaginer qu'on est comme désincarnés, des purs esprits.

Va voir mon message à la page 8 si tu veux une démonstration sur ce que Jonathan essaie de dire. À ce que je sache, je n'ai toujours pas eu de réponse valable.

Parce qu'en effet, agressivité et courage sont des comportements rapprochés d'un point de vue comportemental et physiologique (mais pas d'un point de vue moral). Ils se rejoignent dans la notion de «prise de risque». Cette prise de risque est commune à presque tous les mâles de toutes les espèces. Les mâles font plus de gamètes, celles-ci sont plus mobiles et moins coûteuses en énergie, et la compétition entre eux est plus importante. Les gamètes de femelles sont immobiles, demandent plus d'investissement, et donc un comportement plus prudent. C'est pas une loi absolue, c'est une règle générale. Les copépodes se reproduisent par parthénogénèse (clônage de femelles) tant que le temps est doux, et pondent des mâles quand ça devient difficile; les caribous, les girafes, les lions, les buffles, se battent entre mâles pour déterminer celui qui aura le harem et le territoire; les oiseaux, qui sont plutôt monogames et dont les mâles prodiguent des soins parentaux, se battent aussi à coups de chants et de plumages dangereux au vu des prédateurs, pour épater les femelles plus sages. Les humains de tous les paléolithiques, et même les australopithèques, devaient aussi sacrifier plus facilement les mâles que les mères. Et des hormones ça sert à inscrire des comportements logiques du point de vue de la survie.

La logique a changé, nous somme maintenant civilisés et ne sommes pas prisonniers de nos hormones, mais pas besoin de nier complètement leur effet Que Diable!
Je ne suis pas panurge, allez voir:
http://www.oiseau-libre.net/Oiseaux/Pal ... tache.html
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Re: Avoir des couilles

Messagede Greg le Ven Mar 14, 2008 1:13 am

Primo
Panure a écrit:
Juste la semaine dernière la presse faisait référence à une étude où ils montraient des images de jolies femmes à des hommes et tout de suite après, ceux=ci devaient faire des calculs. Aucun autre type d'image ne faisait l'effet des images testées, soit de diminuer momentanément la moyenne des facultés cognitives, et les femmes ne subissaient pas cet effet là.

À partir de ça, on ne peut aucunement affirmer que ce sont les hormones ou les différentes socialisations selon le sexe qui sont à l'origine du comportement.

---------------
Secondo
Les femmes aussi ont des hormones qui agissent sur leur comportement et leur effet est clairement visible puisqu'il est cyclique. Je ne vois pas ce que ça vous donne d'imaginer qu'on est comme désincarnés, des purs esprits.

Nuance à apporter: un faible pourcentage de femmes souffrent de SPM (si c'est bien à cela que tu faisais allusion). La définition du concept n'est pas universelle. Petit extrait d'un texte intéressant à ce propos:
Psychomedia.qc.ca cite The American Psychiatric association a écrit:La définition du syndrome prémenstruel (SPM) varie selon les sources. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) présente de façon préliminaire, car des études sont encore nécessaires, des critères pour le "trouble dysphorique prémenstruel" qui toucherait de 3 à 5 % des femmes, bien que 20 à 50% pourraient souffrir d'un syndrome prémenstruel, moins sévère, qui ne rencontre pas tous les critères du trouble dysphorique [...].


Si le syndrome est essentiellement hormonal, pourquoi toutes les femmes n'ont-elles pas les mêmes symptômes? Uniquement une question de déséquilibre hormonal?
------------
...troisièmement

Parce qu'en effet, agressivité et courage sont des comportements rapprochés d'un point de vue comportemental et physiologique (mais pas d'un point de vue moral).[...]

Je n'ai pas cité la section en entier, mais quelles sont tes sources pour cette partie? Sans nécessairement sortir un article précis, quels-les auteurs-es?

-------------
...finalement

La logique a changé, nous somme maintenant civilisés et ne sommes pas prisonniers de nos hormones, mais pas besoin de nier complètement leur effet Que Diable!

D'accord. Admets-tu également que non, nous ne sommes pas totalement prisonniers de l'influence sociale, mais qu'on n'a pas besoin de nier complètement leur effet. Que Diable?
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Re: Avoir des couilles

Messagede Benny K. N. le Ven Mar 14, 2008 2:06 am

La biologie est un cadre. Dans ce cadre se construit socialement l'individu, et a fortiori la personne.
Je ne nie pas, par exemple, que la testosterone a un effet sur la libido, et que les désirs qu'elle aide a developper sont pris en compte dans la definition du comportement de la personne. Mais il est faux de dire qu'elle determine nos comportements. Elle les oriente, a la limite.

Juste la semaine dernière la presse faisait référence à une étude où ils montraient des images de jolies femmes à des hommes et tout de suite après, ceux=ci devaient faire des calculs. Aucun autre type d'image ne faisait l'effet des images testées, soit de diminuer momentanément la moyenne des facultés cognitives, et les femmes ne subissaient pas cet effet là.
Il faudrait plus de details. Mais en attendant, on peut remarquer que hommes et femmes pouvant etre excités, si la concentration baisse dans un cas et pas dans l'autre, c'est qu'elle est dependante du fonctionnement mental et non physiologique.

Pour le comportement cyclique des femmes, personnellement je ne l'ai jamais remarqué. Tu parles bien de l'irritabilité en periode de menstruation ? Mais la encore, les effets physiques mal acceptés (toutes les incontinences sont genantes pour quelqu'un qui socialement a besoin de vetements et d'une certaine hygiene, mais dans ce cas il peut aussi y'avoir d'autres raisons), inconfortables, voire douloureux, peuvent etre plus vraisemblablement a l'origine de ces variations d'humeur que les pics d'hormones.

La reponse de frankie page 8 est deja pas mal valable a mon gout. Je peux rencherir.
Tu n'as pas demontré que la testosterone est responsables d'une temerité accrue chez les hommes. Tu supposes une situation sociale particuliere, apres une serie de supposition secondaires tu affirmes que c'est la regle, et tu conclus que l'hormone, pas chiante, s'est pliée a la regle.
De ce que je sais, il n'existe chez l'humain qu'une seule allèle du gene codant pour la synthese de la testosterone. Il n'y a qu'une seule molecule de testosterone pour la quasi totalité de l'humanité. Or, les situations sociales des individus de notre lignée phylogenetique (dont les societés d'homo sapiens, mais on peut remonter avant) ont ete tres diverses. Ce qui signifie que la testosterone n'a pas ete adaptée en fonction de ces situations; sinon, il en existerait plusieurs versions aujourd'hui.
Les hormones ne servent pas. Elles ont une fonction, mais pas de finalité. Ce n'est pas parce que tel comportement parait favoriser un temps sa reproduction qu'il gagne un droit à la representation dans le systeme hormonal.
Et la testostérone n'est pas liée au chromosome Y : les ovaires en produisent aussi.

Pour le reste, rappelle toi que tu es mortel. Ca n'a aucun sens pour toi, pour moi ou un de nos contemporains de compter sur l'evolution de l'espece pour se debarasser de ce genre d'expressions. Enfin pas beaucoup. Le design intelligent de notre espece est encore une croyance et pas une pratique. Dommage.

pas besoin de nier complètement leur effet
Pas besoin de le decreter non plus. L'explication sociale ne demande aucune hypothese, l'explication hormonale necessite au moins l'hypothese que l'hormone a evolué a un moment ou toute l'humanité vivait dans un systeme social comparable. Selon le principe de parcimonie, mieux vaut s'en tenir a l'explication sociale.

[edit]j'avais pas lu le msg de greg au moment de poster ca.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Kapitaine_Kolon le Ven Mar 14, 2008 8:40 am

Panure a écrit:Les mâles font plus de gamètes, celles-ci sont plus mobiles et moins coûteuses en énergie, et la compétition entre eux est plus importante.

Ah bon. Je pensais que l'effort des spermatozoïdes était collectif pour creuser la paroi de l'ovule, celui-ci choisissant la gamète mâle la plus différente de lui plutôt que "le plus fort plus rapide".

Panure a écrit:les caribous, les girafes, les lions, les buffles, se battent entre mâles pour déterminer celui qui aura le harem et le territoire;

Les lions font câlissement rien de leur vie : ils mangent, ils dorment, ils baisent et, quand un mâle plus jeune et plus fort débarque, il décâlisse. La meute, c'est les lionnes : elles chassent (en groupe), elles protègent le territoire, elles s'occupent des petits... En un sens, on pourrait dire que le mâle est plutôt accessoire chez les lions. Petit détail intéressant concernant les fameux harems : ç'a prit l'arrivée de femmes en sciences pour se rendre compte que dans les troupeaux de chevaux, moins de la moitié des naissances était attribuables au "mâle dominant", le reste étant le fait de drifters, donc de mâles solitaires. Je ne serais pas surpris d'apprendre que c'est pareil ailleurs, même si là je généralise. Tout de même, so much pour le mythe de la super quéquette dominatrice. C'est ma prof de socio ou de psycho (fait presque 10 ans alors je me rappelle plus), au cegep, qui nous avait sorti cet exemple-là pour expliquer comment notre perception est influencée par notre socialisation. Les hommes ayant observés lesdits chevaux ayant été socialisés dans une société patriarcale, leur lecture des comportements animaux s'en trouvait biaisée d'autant.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Panure le Ven Mar 14, 2008 12:59 pm

Kapitaine: tu me réponds un peu à côté, mais tu apportes des trucs intéressants.

D'abord quand je parlais de compétition, je parlais de compétition entre les indiuvidus, et non entre les gamètes. Ma phrase pouvait porter à confusion.

Pour les lions, tu as encore une fois raison: le mâle est plutôt accessiore, mais il existe une bonne compétition entre eux. Pour les chevaux, l'anecdote est aussi intéressante, surtout si elle est vraie, mais probablement qu'avec les analyses génétiques classiques, on s'en serait aperçu d'une manière ou d'aune autre. En effet, dans les sociétés anumales types "harem", le mâle dominant n'est pas le seul, ni parfois le meilleur géniteur. La compétition inter-mâles détermine le "rang social" et le "good care provader" qui assure une descendance, mais au final, la reproduction est relativement déterminée femelles qui peuvent opter pour un "good gene provider", un peu comme le mari riche et le bel amant de nos histoires.

Mais je ne parlais pas de la place ou du statut des mâles dans l'ensemble des sociétés, mais de la compétition entre eux. Je ne parle pas de domination, mais de compétition. Une compétition qui peut très bien avoir un statut subalterne dans une structure de société animale ou humaine.

Benny, par contre pose d'excellentes questions. Il y a peut-être un malentendu sur le sens du mot "déterminer". Je l'entend comme un déterminant parmi d'autres, un facteur, et dont l'effet varie en fonction des autres facteurs (nottamment environnementaux).

La concentration est aussi dépendante de la physiologie (une branche qu'on appelle judicieusement neuro-physiologie). Si t'es en carence de calcium, de sucres, ou si tu as des problèmes de myéline, peu importe ton mental et ta socialisation, tu ne pourra pas réfléchir normalement. Or, les hormones et les divers neurotransmetteurs, conditionnent l'utilisation des ions nécéssaire au système neural. Je m'éloigne un peu du sujet, mais simplement pour te dire que, non, on ne peut pas déduire que l'excitation, provoquée par différents transmetteurs, devrait avoir un effet similaire sur la concentration et qu'à défaut, il doit s'agir d'un conditionnement social ou mental. On ne peux pas affirmer l'exact contraire non plus, ce pourquoi je propose simplement que ces deux facteurs ont leur rôle à jouer. En passant j'ai cherché l'article sur le web mais ne le trouve pas.

Pour le cycle hormonal des femmes, je ne parle pas que de l'irritabilité. L'excitabilité, le repos, la fatigue, la libido, être calme ou énervée, ça suit un pattern cyclique. C'est des tendances qui ne sont pas coupées au ciseaux, qui sont même très minimes lorsque l'environnement est changeant (bonne nouvelle, mauvaise nouvelle, stress, ect) mais qui existent pourtant. Par ailleurs, je ne vois pas où tu veux en venir avec tes "effets physiques mal aceptés"...

Quant à l'effet de la testostérone sur la combativité, il est établi depuis longtemps. Mon exposé de la dernière page avait pour but de proposer un modèle pour intégrer cet effet de l'hormone sur le comportement dans une optique évolutive chez nos ancêtres et proches parents. Pour éviter de juger selon nos prérogatives actuelles qu n'ont pas les mêmes nécéssités. Je ne connais pas particulièrement la voie de synthèse de la testostérone, sinon que son précurseur est le cholestérol comme tous les autres stéroïdes et que son allèle codant doit être localisé sur un chromosome autosomal.

Mais ton objection est un peu à côté il me semble. Le cas que je présente est parfaitement général: les populations se butent tôt ou tard à la capacité limite du millieu (qui peut prendre la force de compétition, de prédation, ect). Les populations doivent donc produire plus d'individus que ce qui pourra effectivement survivre et se perpétuer. Right? Les femelles d'une population déterminent davantage que les mâles la capacité de peuplement future, right? Ce sont des données qui transcendent les structures sociales. Mon propos n'est pas de savoir si la témérité est dominante ou non dans la structure sociale. On peut très bien imaginer une société de reines où les mâles sont comme des esclaves qui compétitionnent et s'entretuent entre eux sans aucune influence sur le groupe, et mon propos serait encore valide. Trouves-moi une société qui protège ses mâles et sacrifie ses femelles et là, on va parler.

Quand je parle de «prétéger», en ce qui concerne ce propos, j'entend "dorlotter" ou "emprisonner" de la même façon. Quand je parle de "sacrifier" je parle de perdre un être parvenu à maturité et dans lequel on a investi. Il faut se rappeler que je ne parle pas de justice ou de statut social.

Ta phrase: «Ce n'est pas parce que tel comportement parait favoriser un temps sa reproduction qu'il gagne un droit à la representation dans le systeme hormonal.» est très juste, mais incomplète. Je la retourne comme suit: Si un comportement favorise la survie et le fitness, il deviendra un phénomène culturel et sera acquis par les générations suivantes, et le jour ou une modification génétique favorisera ce comportement, elle sera favorisée, et "innée" chez les générations suivantes. C'est grosso modo.

Greg: j'ai déjà répondu presque partout.
Ton troisièmement: je crois que tu porte un sens moral au mot courage, ça fait noble et tout (même si Jonathan à parlé de "courage clairement stupide" pour essayer d'enlever cette connotation) mais disons "témérité", c'est tu mieux?

Ton quatrièmement: absolument. J'ai rien contre ça.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Benny K. N. le Ven Mar 14, 2008 5:57 pm

Or, les hormones et les divers neurotransmetteurs, conditionnent l'utilisation des ions nécéssaire au système neural. Je m'éloigne un peu du sujet, mais simplement pour te dire que, non, on ne peut pas déduire que l'excitation, provoquée par différents transmetteurs, devrait avoir un effet similaire sur la concentration et qu'à défaut, il doit s'agir d'un conditionnement social ou mental.
L'excitation n'est pas provoquée par les hormones et les neurotransmetteurs qui sont emis apres elle... Mais c'est vrai qu'on peut pas tirer grand chose de cette etude sans plus d'info. Il n'est pas impossible que les differentes reactions physiologiques chez l'homme et la femme aient des effets sur l'efficacité du raisonnement mathematique et qu'ils soient differents. L'hypothese me parait quand meme trop speculative.

je ne vois pas où tu veux en venir avec tes "effets physiques mal aceptés"...
simplement au fait que le cycle menstruel ne se limite pas au cycle hormonal, et que la correlation que tu fais entre ce dernier et l'evolution suivant un cycle similaire du comportement n'est pas demontrée. Tu n'as pas eliminé les autres facteurs. Entre autres, celui qui tient de l'education : aujourd'hui, ces saignements sont souvent trouvés degoutants, parfois meme honteux. Il me parait pas improbable que cela ait des consequences visibles, meme si moi je n'ai rien vu.

Quant à l'effet de la testostérone sur la combativité, il est établi depuis longtemps.
Ah ? t'as une source ? Pour le reste, pourquoi pas, mais ton optique est dans ce cas trop restreinte dans le temps, et ton exemple trop spécifique.

Les populations doivent donc produire plus d'individus que ce qui pourra effectivement survivre et se perpétuer. Right ?
Si tu veux dire que les populations concernées ont connu une mortalité, oui, right. Bien sur. De la a dire que toutes ces populations ont eu une marge de choix sur cette mortalité, et qu'elles ont utilisé cette marge pour favoriser la preservation des femelles (qui sont effectivement plus importantes pour la reproduction que les males chez les mammiferes), et que cela a entrainé une evolution pour que ce comportement soit integré genetiquement, et que cette integration a eu lieu dans le gene codant pour l'hormone assurant le developpement des caracteres sexuels males, et que d'une façon ou d'une autre cette hormone modifiée s'est repandue a toute l'espece humaine (au moins)...
J'aimerais vraiment voir ta source sur la combativité induite par la testosterone.

Si un comportement favorise la survie et le fitness, il deviendra un phénomène culturel et sera acquis par les générations suivantes, et le jour ou une modification génétique favorisera ce comportement, elle sera favorisée, et "innée" chez les générations suivantes.
La transmission de la culture n'est pas une regle. La modification genetique n'a pas forcément eu lieu. L'inscription genetique des comportements est encore une inconnue, tu en fais un schéma bien trop simpliste. Seules les generations suivant le premier individu possedent cette modification. Si les generations issues des autres individus sont capables de survivre, ce qui dans le cas qui nous occupe est tres probable, d'autant plus si on suppose que le comportement est reproduit culturellement et que son inscription genetique est redondante, d'autres versions de l'hormone devraient exister aujourd'hui.

Hm... je me rend compte qu'on ne parle pas exactement de le meme chose : je cherche surtout a en finir avec l'idée de jonathan, qui est couilles=testosterone=temerité=l'expression "avoir des couilles" est juste, et non sexiste.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Greg le Ven Mar 14, 2008 7:17 pm

Partie 1
Panure a écrit:Je m'éloigne un peu du sujet, mais simplement pour te dire que, non, on ne peut pas déduire que l'excitation, provoquée par différents transmetteurs, devrait avoir un effet similaire sur la concentration et qu'à défaut, il doit s'agir d'un conditionnement social ou mental. On ne peux pas affirmer l'exact contraire non plus, ce pourquoi je propose simplement que ces deux facteurs ont leur rôle à jouer. [...].

Après réflexion, ça m'apparaît également juste. La partie de phrase en caractère gras m'a accroché, mais elle me semble juste. La photo de femme nue (environnement) déclenche un phénomène physiologique (hormone et co.) qui lui est à l'origine du sentiment d'excitation uniquement, mais pas nécessairement du comportement, celui-ci pouvant être conditionné socialement ou mentalement... ou pouvait partir d'autres causes (physiologique), selon l'individu.
-----------------
Partie 2
Trouves-moi une société qui protège ses mâles et sacrifie ses femelles et là, on va parler.

Y a-t-il un historien ou une historienne dans la salle?
Tout ce que j'ai pu trouver, et sans mauvaise foi, c'est les États-Unis.
Quelques statistiques intéressantes:
http://www.salon.com/news/feature/2007/03/07/women_in_military/ a écrit:More than 160,500 American female soldiers have served in Iraq, Afghanistan and the Middle East since the war began in 2003, which means one in seven soldiers is a woman. Women now make up 15 percent of active duty forces, four times more than in the 1991 Gulf War. At least 450 women have been wounded in Iraq, and 71 have died -- more female casualties and deaths than in the Korean, Vietnam and first Gulf Wars combined. And women are fighting in combat.
Officially, the Pentagon prohibits women from serving in ground combat units such as the infantry, citing their lack of upper-body strength and a reluctance to put girls and mothers in harm's way. But mention this ban to any female soldier in Iraq and she will scoff.


Je ne peux pas prouver grand chose avec ça, sinon que la réponse doit être nuancée. Une explication véritablement complète devra être multidisciplinaire, avec un aspect social fort dans le cas ci-haut.
-----------
Partie 3

Si un comportement favorise la survie et le fitness, il deviendra un phénomène culturel et sera acquis par les générations suivantes, et le jour ou une modification génétique favorisera ce comportement, elle sera favorisée, et "innée" chez les générations suivantes. C'est grosso modo.

Très intéressant: as-tu un auteur à citer à ce propos?
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Re: Avoir des couilles

Messagede Greg le Ven Mar 14, 2008 7:22 pm

Greg a écrit:
http://www.salon.com/news/feature/2007/03/07/women_in_military/ a écrit:More than 160,500 American female soldiers have served in Iraq, Afghanistan and the Middle East since the war began in 2003, which means one in seven soldiers is a woman. Women now make up 15 percent of active duty forces, four times more than in the 1991 Gulf War. At least 450 women have been wounded in Iraq, and 71 have died -- more female casualties and deaths than in the Korean, Vietnam and first Gulf Wars combined. And women are fighting in combat.
Officially, the Pentagon prohibits women from serving in ground combat units such as the infantry, citing their lack of upper-body strength and a reluctance to put girls and mothers in harm's way. But mention this ban to any female soldier in Iraq and she will scoff.


Je ne peux pas prouver grand chose avec ça, sinon que la réponse doit être nuancée. Une explication véritablement complète devra être multidisciplinaire, avec un aspect social fort dans le cas ci-haut.


Pour en revenir au sujet, peut-on dire sans être sexiste que les femmes soldates ont des couilles?
Pas certain qu'elles apprécient...
Même article cité ci-haut a écrit:Many female soldiers say they are sexually assaulted by their male comrades and can't trust the military to protect them. "The knife wasn't for the Iraqis," says one woman. "It was for the guys on my own side."
Ferme pas nécessairement ta gueule, mais écoute.
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Re: Avoir des couilles

Messagede Adam P. le Sam Mar 15, 2008 11:31 pm

Greg l'a chine non? Les parents les tuent bébé. Jsuis sujet, mais bref .
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Re: Avoir des couilles

Messagede Kapitaine_Kolon le Dim Mar 16, 2008 1:27 am

La Chine... et l'Inde ! Les mecs en Inde commencent à trouver ça assez dur de se caser. Et les cas de viols collectifs ne font qu'augmenter. J'avais lu un article à ce sujet récemment, mais je me rappelle pas où. Je jette un oeil et vous revient avec la référence.

EDIT :
Hey gang, quelle grande nouvelle ! J'ai finalement retrouvé la source en question. Certains la trouveront questionnable, mais c'est quand même de la lecture gratuite plus pertinente que le Métro ou le 24h...

http://www.lagrandeepoque.com/LGE/conte ... /3763/104/
Dernière édition par Kapitaine_Kolon le Mar Mar 25, 2008 8:30 am, édité 1 fois.
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