Message posté par Cyberpresse
Grabuge à la FTQ
Patrick Lagacé
La Presse
Explosion de violence dans le bureau du président de la FTQ, mardi après-midi, Journée internationale des travailleurs : en s'aidant d'une tronçonneuse, sans attendre l'arrivée des policiers, des membres de la FTQ-Construction ont évincé des anarchistes qui venaient d'investir le bureau d'Henri Massé.
Selon les informations recueillies par La Presse, une poignée de militants anarchistes se sont faufilés dans le bureau d'Henri Massé, au 14e étage du siège social de la centrale syndicale. M. Massé était alors absent. Les anarchistes se sont donc barricadés dans son bureau.
À 13h17, appel au 9-1-1. Les policiers ont constaté, à leur arrivée, que des manifestants se trouvaient au pied de l'immeuble de la FTQ. Ils ont décidé d'entrer pour voir si une intervention était nécessaire.
«Les policiers se sont rendus à l'étage où les gens ont occupé un bureau, a indiqué Anie Lemieux, porte-parole de la police de Mont-réal. Mais il semble que des travailleurs avaient déjà ouvert la porte du bureau en question."
Pour «ouvrir» la porte du bureau de M. Massé, des travailleurs de la FTQ-Construction ont employé les grands moyens : une scie mécanique. Et les policiers n'ont pas eu, semble-t-il, à convaincre les manifestants de quitter le bureau d'Henri Massé puisque l'endroit avait déjà été vidé. «Les gens de la FTQ ont invité ces personnes à sortir du bureau», a dit Anie Lemieux.
Les anarchistes ont-ils vraiment été «invités» à partir? La Presse n'a pas réussi à les retrouver. Mais sur un site de discussion anarchiste, on disait que ces jeunes hommes et femmes avaient été «sauvagement réprimés par la police syndicale».
Certains éléments de la FTQ-Construction voulaient s'occuper des visiteurs «à l'interne», en laissant les policiers dépêchés sur place à l'écart. La police a tout de même calmé les esprits et n'a reçu aucune plainte de la part des manifestants ou des syndiqués. On n'a signalé aucun blessé.
Un homme qui se rendait justement à l'édifice de la FTQ, coin Crémazie et Lajeunesse, a raconté avoir vu policiers et jeunes manifestants se colleter devant l'immeuble de la centrale syndicale. « Ça brassait pas mal, a-t-il raconté à La Presse. Ces jeunes-là n'avaient pas peur de la police; certains étaient masqués, ils leur criaient dans la face. «Deux policiers ont été poussés sur la voiture de cet homme dans la bousculade.» Ils avaient des pancartes, faites d'affiches électorales du PQ recyclées. On pouvait lire sur une affiche «Massé est un salaud».» (c'est le monde qui critiquenent tout le temps la brutalité policière et disent être pacifiques.)
Qui sont ces jeunes qui en veulent à la FTQ? Un porte-parole, Louis Cauchy, disait l'ignorer, hier. Mais quelques minutes passées sur certains sites web permettent de voir que certains anarchistes se sont souvent frottés au service d'ordre de grandes centrales syndicales, notamment la FTQ, ces dernières années. Des incidents ont eu lieu lors de la manif étudiante de mars 2005, ainsi que lors d'autres manifs du 1er Mai.
Bravo à la FTQ. L'intrusion sur une propriété privé est inacceptable. J'espère que les gars de la FTQ-C leur ont bien fait comprendre...