Gauche et indépendance: plus ça change, plus c'est pareil !
Posté: Dim Aoû 20, 2006 11:05 pm
Je discutais avec une militante du CNJPQ en fin de semaine au sujet de la question du noyautage des assos et blablabla. Au cours de la conversation, je me suis rendu compte que, parce que je suis de l'Outaouais et parce que j'ai tendance à critiquer le PQ, elle me croyait fédéraliste et même possiblement partisan du PLQ. Je l'ai remarqué rapidement parce que ça arrive relativement souvent.
«PQ= la seule et unique voie pour l'indépendance». Pour les militant-e-s péquistes, que tu sois à gauche ou à droite, il faut d'abord et avant tout que tu milites au PQ si tu es en faveur de l'indépendance.
Sinon, tu sers les fédéralistes, donc t'es un traître. Je me souviens en 2003 lors de l'élection du gouvernement actuel, plusieurs péquistes de mon entourage imputaient en bonne partie la défaite du PQ à l'UFP, parce que les candidat-e-s de ce parti se permettaient de bucher sur le PQ. «Les traîtres de gauchistes! Y trouvent les inégalités sociales plus importantes que la question nationale! Et dire que plusieurs osent se prononcer en faveur de l'indépendance du Québec !»
D'ailleurs, dans l'entourage de Philippe Boucher, il y en a qui sont membres du PCCML, mais qui disent qu'il importe de régler d'abord et avant tout la question nationale. Et ils ont milité Boisclair lors de la course à la chefferie. Que de cohérence!
Tout ça pour vous proposer un petit texte d'Henry Milner que j'ai trouvé sur le site web des classiques des sciences sociales, qui tenait un discours relativement semblable, quoi que de manière plus raffinée.
Henry Milner, “Il est temps que la gauche québécoise prononce un « oui » retentissant” (1980). Un article publié dans la revue Les Cahiers du Socialisme, no 5, Printemps 1980, pp. 50-59
«PQ= la seule et unique voie pour l'indépendance». Pour les militant-e-s péquistes, que tu sois à gauche ou à droite, il faut d'abord et avant tout que tu milites au PQ si tu es en faveur de l'indépendance.
Sinon, tu sers les fédéralistes, donc t'es un traître. Je me souviens en 2003 lors de l'élection du gouvernement actuel, plusieurs péquistes de mon entourage imputaient en bonne partie la défaite du PQ à l'UFP, parce que les candidat-e-s de ce parti se permettaient de bucher sur le PQ. «Les traîtres de gauchistes! Y trouvent les inégalités sociales plus importantes que la question nationale! Et dire que plusieurs osent se prononcer en faveur de l'indépendance du Québec !»
D'ailleurs, dans l'entourage de Philippe Boucher, il y en a qui sont membres du PCCML, mais qui disent qu'il importe de régler d'abord et avant tout la question nationale. Et ils ont milité Boisclair lors de la course à la chefferie. Que de cohérence!
Tout ça pour vous proposer un petit texte d'Henry Milner que j'ai trouvé sur le site web des classiques des sciences sociales, qui tenait un discours relativement semblable, quoi que de manière plus raffinée.
Henry Milner, “Il est temps que la gauche québécoise prononce un « oui » retentissant” (1980). Un article publié dans la revue Les Cahiers du Socialisme, no 5, Printemps 1980, pp. 50-59