Mexico? Un gouvernement parallèle?

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Mexico? Un gouvernement parallèle?

Messagede BlacKGuarD le Sam Sep 09, 2006 5:30 pm

Andrés Manuel López Obrador has given up efforts to have himself declared winner of the July 2 presidential race, but he still plans to build a parallel government that will cater to the poor and keep alive his fight against President-elect Felipe Calderón, his party spokesman said Friday.
Since the Federal Electoral Tribunal rejected López Obrador´s allegations of widespread fraud, he has focused on a Sept. 16 convention in which supporters will likely declare him the leader of resistance government that will refuse to recognize Calderón and block him at every step, including his Dec. 1 inauguration.

"We are not going to let him take office," said Gerardo Fernández, the spokesman for López Obrador´s Democratic Revolution Party (PRD). "I don´t see the usurper government ... lasting for six years."

Fernández said the parallel government will fight for recognition in international forums and will launch street protests against free trade reforms and privatizations of government enterprises. It will also set up a still-unspecified capital, form a Cabinet and set policy.

Some followers have urged López Obrador to set up a treasury and have followers pay taxes to him, but Fernández said there were no plans to do that, apparently to avoid legal problems.

López Obrador plans his own inauguration, complete with a presidential sash presented by his supporters. He has warned followers that such moves may draw ridicule, telling them: "They will make fun of us."

He has also drawn criticism for comparing himself to national heroes like Benito Juárez, who led a parallel government during the 1862-67 French invasion.

Though the French-backed Emperor Maximilian controlled the country, Juárez maintained a wandering resistance government until his forces were able to expel the invaders.

Many see the comparison as ridiculous because Calderón won what most observers called a fair election.

"What are we supposed to do with a crazy man who wants the whole country to capitulate to his whims?" wrote columnist Enrique Canales in the newspaper EL UNIVERSAL.

Others think it´s not so crazy. Timed to coincide with Independence Day, the convention is modeled on similar events convened near the end of the 1910-17 Revolution to end the chaos and create a government and a constitution.

"It´s a very savvy use of political symbols," political scientist Federico Estevez said.

López Obrador has irritated many with a month-long, traffic-snarling blockade of Mexico City´s main downtown boulevard. The convention on Sept. 16th will decide whether to pull up the sprawling protest camps.

Some of López Obrador´s aides have expressed hope Mexico will follow the example of Bolivia, where protests toppled a series of presidents, ushering in the election of leftist Evo Morales.

The main question is how long López Obrador can keep mobilizing his followers. His actions have already alienated many and hurt the PRD. The same election López Obrador terms fraudulent was the most successful ever for his party, making it the largest opposition force in Congress.

His call to ignore the federal government as illegitimate also poses a dilemma for PRD state and city governments, which depend heavily on funds from what López Obrador calls "the regime of corruption and privileges."

One of three parties in López Obrador´s coalition, the tiny Convergence party, has started abandoning the movement´s more radical positions.

For the moment, moderates in the PRD are "sort of stuck" because they can´t afford to challenge López Obrador´s immense influence in the party, Estevez said. But the convention could help the party distance itself from its former presidential candidate by creating a separate vehicle for López Obrador. There were also questions about how democratic the convention would be. Fernández said it would operate on a show of hands, instead of taking formal votes.

López Obrador claims over 1 million "delegates" will attend in Mexico City´s main Zócalo plaza, but the square only holds about 200,000, and perhaps 50,000 more can be squeezed onto adjoining streets.

It´s not clear how much real debate there will be. The convention´s web site contains only one proposal, that of López Obrador. And even many of his supporters oppose his suggestion that he be named "legitimate president."

"I would think it would be better to name him ´leader of the resistance,´ " said student Emanuel Pérez, 20. He said getting people to take the movement seriously "is going to be difficult."

Source: http://www.mexiconews.com.mx/20262.html

Les élections étaient visiblement frauduleuses, ce n'est pas à débattre. Les observateurs étrangers envoyés par le Canada et les États-Unis + le chien de poche onusien ne peuvent, réellement, être pris en compte dans cette équation, vu leur parti pris évident.

Ce qui nous amène au 16 septembre. Un nouveau gouvernement? Une capitale, peut-être même leurs propres impôts?!

J'en avais entendu parler mais m'était dit que ça se tasserait possiblement, cette idée. Sauf qu'il a l'air de s'entêter et ses ennemis le ridiculisent ce qui est un excellent signe qu'il dérange.

Comme le disait Gandhi (non pas que j'approuve ses démarches mais bon):
"First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win".
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Messagede Berlueur le Sam Sep 09, 2006 9:34 pm

Les élections étaient visiblement frauduleuses, ce n'est pas à débattre.


Je suis extrêmement déçu par la victoire officielle de Calderon et je suis très préoccupé par les allégations d'irrégularités et de fraude, mais je ne crois pas qu'on puisse dire quelque chose comme « les élections étaient visiblement frauduleuses ».

Premièrement, il faut distinguer les termes « irrégularités » et « manoeuvres frauduleuses ». Le second sous-entend une préméditation et un avilissement du processus électoral qui n'interviennent pas nécessairement lorsqu'on parle d'irrégularités.

Ce qu'il y a d'embêtant, c'est qu'il est plutôt difficile d'établir/de prouver ce genre de choses...

Je n'ai pas encore vu de présentation documentée, factuelle, qui établisse clairement le caractère frauduleux des élections mexicaines; j'ai parcouru cette page de Wikipedia, j'ai suivi plusieurs liens donnés en référence (malheureusement, je ne lis pas l'espagnol...), mais je n'ai rien trouvé de vraiment solide pour l'instant.

Parmi les pages que j'ai parcourues, cet article de Greg Palast (et les commentaires qui l'ont suivi) contient probablement le plus d'infos qu'il m'ait été donné de voir. Malheureusement, malgré toute la sympathie que j'ai pour le personnage et pour son travail, son argumentation me semble très faible.

Maintenant, parlons recomptage.

(Le résultat du recomptage de 9 % des urnes accordé par le tribunal électoral n'a pas modifié l'allure de l'élection — les deux candidats principaux ont perdu un nombre considérable de votes à l'issue du recomptage.)

Personnellement, j'aurais souhaité un recomptage de tous les votes, question de mettre les choses au clair et surtout de stabiliser la situation politique... mais d'après ce que je comprends, en vertu de la loi électorale mexicaine, le tribunal électoral ne pouvait ordonner un recomptage complet, puisque les avocats d'AMLO n'ont contesté que 34 % des urnes.

Le principal problème semble résider dans la rigidité de la loi électorale mexicaine. Il me semble qu'une plus grande souplesse, qui permettrait des recomptages complets lorsque les résultats sont aussi serrés qu'ils l'ont été dans la présente élection, aiderait à éviter des crises politiques comme celle dans laquelle le Mexique est présentement plongé.

Bref: la population mexicaine n'est pas sortie du bois...
Dernière édition par Berlueur le Sam Sep 09, 2006 11:28 pm, édité 1 fois.
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Messagede BlacKGuarD le Sam Sep 09, 2006 10:37 pm

Désolé, je ne donne pas présomption d'innocence à des gens qui ont les mains tâchées de sang, par principe. ^^

Sinon, les lois électorales canadienne et américaine sont toutes aussi rigides; c'est assez partout pareil. Les juges en question furent nommés par le pouvoir en place de toute façon, je ne m'attendais pas à autre chose que la mascarade qui s'est déroulée mais, si Lopez Obrador voulait garder un mouvement de résistance solide ET pacifique, il devait passer par toutes les mesures dites légales, ce qu'il a fait.

Ce 16 septembre sera prometteur et haut en couleurs. :)
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Messagede Berlueur le Sam Sep 09, 2006 11:25 pm

Un autre aspect à mentionner dans la saga mexicaine: l'interférence de Vicente Fox et de la communauté des affaires. En plus de s'appuyer sur la fraude alléguée, le camp AMLO a utilisé ces arguments pour tenter d'obtenir une annulation de l'élection.

Ce qui est curieux (c'est le moins qu'on puisse dire!), c'est que le tribunal électoral a reconnu l'illégalité de l'intervention de Fox et de la campagne de pub de la communauté des affaires... mais elle conclut en quelque sorte que cette violation des lois n'a pas eu un impact décisif sur le résultat final... faque... c'est pas vraiment grave... (!!!)

Ehmm: comment le tribunal peut-il présumer de cela?

Je ne suis pas aussi optimiste que toi, BlackGuard, pour la suite des choses... Je crains que ça ne débouche sur une guerre civile... À tout le moins, on peut prédire une violente répression policière.
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