Bonjour,
j'ai trouvé trois articles portant sur la hausse unilatérale des frais techo à l'UL. Si quelqu'un peut envoyer le premier, du Devoir, dans sa version complète, ce serait apprécié. Le second et le troisième est tiré de l'édition d'hier de l'Impact-Campus. Le troisième, c'est la chronique Folie!
http://www.ledevoir.com/2008/01/23/172883.html
http://www.impactcampus.qc.ca/actualite ... 03530.html
http://www.impactcampus.qc.ca/actualite ... 03523.html
Référendum pour une augmentation de frais
Les étudiants pris de court, leurs projets écartés
par Louis Philibert-Morrissette - Actualités
Guillaume D. Cyr
Première sur le campus : l’administration demande l’avis de ses étudiants avant d’augmenter leur facture. C’est entre jeudi soir et mardi midi que tous les étudiants ont eu à se prononcer sur leur désir de voir ou non leur facture grimper de 102 dollars l’an prochain, en vertu de quoi ils bénéficieraient de services informatiques améliorés. Le projet ne remporte certainement pas la palme de popularité chez les étudiants.
Le référendum qui a débuté le jeudi 17 janvier dans un courriel pancampus avait toutefois été annoncé aux assos étudiantes comme démarrant le lundi 21 janvier.
Un retournement de l’administration qui a pris à rebrousse-poil à la fois la CADEUL et l’ÆLIÉS : «L’Université Laval se fout éperdument du référendum et va imposer sa hausse de frais de toute façon», fulmine le président de la CADEUL, Julien Du Tremblay. Son homologue à l’ÆLIÉS va encore plus loin et parle d’un bris de confiance : «L’ÆLIÉS se pose la question suivante : doit-on donner encore du crédit aux rencontres avec l’administration? La décision n’a pas été respectée et on n’a pas été informés!»
L’entente d’un référendum avait été conclue en 2005 par la CADEUL et l’ÆLIÉS avec l’administration universitaire, à la suite d’une hausse des frais technologiques pour le projet Banner. L’administration actuelle comprend la délicatesse de la consultation : «Si demain matin je faisais un référendum consultatif pour augmenter les impôts au Québec, c’est pas tout le monde qui dirait oui», dit le vice-recteur au développement Éric Bauce.
Un WebCT à 100 000 dollars
Les associations étudiantes croient qu’une solution plus avantageuse réside dans l’élaboration d’un logiciel maison, comme ce fut le cas à la faculté de Sciences et Génie. En 2004, la plateforme Pixel remplaçait le désuet WebCT. Le développement de Pixel, échelonné entre 1998 et 2004, aurait coûté au plus 100 000 dollars à la faculté, qui compte 15 % des étudiants du campus. Fait à partir d’un logiciel maison et d’un logiciel libre (Typo3), l’interface est simple d’utilisation et bien plus puissante que la version actuelle de WebCT.
Mais étendre Pixel au campus n’est pas une mince affaire, selon le vice-recteur au développement : «Pixel, c’est un prototype. Il est bon pour donner 200 cours, mais en ce moment je dois en donner 1600.» Un travail d’adaptation qui serait tout aussi coûteux que l’ENA, à en croire René Lacroix, vice-recteur adjoint aux systèmes d’information : «Notre dépense majeure, c’est qu’on emploie des gens.» Il mentionne que la main-d’œuvre constitue 80% des dépenses.
Et malgré le peu de temps dont disposent les étudiants pour comprendre le projet qu’on leur propose, M. Bauce croit qu’ils sont en mesure d’en apprécier la valeur : «Je suis convaincu que les étudiants comprennent l’objectif de la moyenne des universités et qu’ils veulent les outils pour avoir la meilleure formation universitaire.»
La bibliothèque
demeure gratuite
Le vice-recteur réfute catégoriquement toute idée d’imposer des frais pour l’utilisation de la bibliothèque universitaire, pourtant en perdition et déclassée depuis plusieurs années : «Nous n’en sommes pas rendus là», s’est-il contenté de
répondre.
À la faculté de Sciences et Génie, on se dit pris de court : «C’est un peu canné. On a présenté ce projet-là à la fin de la session [d’automne 2007]. C’était déjà commencé», commente Paul-Antoine Cardin, vp aux affaires externes à l’asso facultaire de Sciences et Génie. En outre, le représentant étudiant juge que «commencer un référendum un vendredi matin et le finir le mardi, c’est pas le temps le plus approprié. Ça nuit énormément à l’information.»
Au vice-rectorat au développement, on soutient que l’urgence de la situation ne pouvait souffrir de délais supplémentaires, puisque le travail de l’élaboration du budget doit commencer dès cette semaine, selon le vice-recteur Bauce. Il dit avoir repoussé un référendum automnal, pour respecter le souhait de la CADEUL.
L’augmentation annuelle de 102 dollars figurera de manière permanente sur la facture des cohortes suivantes. Les sommes recueillies serviront d’abord à financer l’ENA (Environnement numérique d’apprentissage), qui remplacera WebCT. Mais tout aussi importants sont les frais liés à l’accès de tous au réseau sans fil, l’augmentation de la bande passante et la possibilité pour l’étudiant de gérer son dossier scolaire depuis un portail unique.
http://www.impactcampus.qc.ca/actualite ... 03530.html
Chronique Folie
Quand payer est un privilège
par Louis Philibert-Morrissette - Actualités
Grâce aux politiques de l’Université Laval, tous les étudiants peuvent désormais se serrer la ceinture. En effet, alors que le Virage Santé prend soin de resserrer la ceinture sur votre bedaine, l’augmentation des frais technologiques de 51 dollars par session a un incomparable effet amaigrissant sur votre portefeuille. Marty McFly, de Retour vers le Futur, a accordé une entrevue exclusive à Impact Campus pour «rappeler» les augmentations de taxes que nous réserve à chaque session notre alma mater.
51$ Après l’ENA (Environnement numérique d’apprentissage), c’est à l’EPAIS (Environnement physique d’apprentissage incroyablement savant) qu’on demandera aux étudiants de contribuer. Afin de remplacer le parc des bureaux et de chaises dans les classes, l’UL a pu demander 1,65 dollar par session en faisant valider ses résultats par un sondage auprès de 50 étudiants.
25$ «Il est normal que les étudiants fassent leur part», indiquera le recteur Brière dans une entrevue accordée au journal Le Soleil. Étrangement, les étudiants assument seuls le coût de la réfection des planchers, malgré l’usage régulier par le personnel et les profs.
85$ «L’Université est, avant tout, une communauté», soutient le recteur Brière. Pour prévenir un fiasco financier comme l’explosion des coûts du Super-PEPS, tous doivent désormais donner 10 heures chaque semestre sur un projet qu’assignera l’administration universitaire. Le recteur qualifiera cette innovation «d’avant-gardiste et qui encourage la culture d’excellence de l’effort chez nos jeunes.»
70$ «La culture livresque est de premier ordre dans l’apprentissage d’un métier de même qu’en recherche», justifiera le vice-recteur à la recherche, Edwin Bourget. L’augmentation des ressources de la Bibliothèque a été décidée de manière consultatobligatoire. L’élaboration d’une «politique d’achat responsable» retardara cependant l’acquisition de bouquins de plusieurs années, alors qu’il y cotisation.
2M$ «Nous sommes une bande de gros tas.» Déçue du manque d’effet du Virage Santé, la vice-rectrice aux finances et présidente du Comité des services alimentaires, Josée Germain, mettra en place la Force alimentaire totale (FAT). Mieux connue sous le nom de «police de la frite», elle distribuera des amendes à ceux qui consommaient du gras, du sucre et du sel et ce, pour une somme totale de deux millions de dollars l’année de son entrée en service.