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Plus besoin de diplôme d'études secondaires pour être admis

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 1:05 pm
de NicoDeLapok
Clairandrée Cauchy
Édition du jeudi 24 janvier 2008

Mots clés : CSQ, diplôme d'études secondaires, Éducation, Cégep, Québec (province)

Le diplôme d'études secondaires (DES) ne sera plus obligatoire pour être admis au cégep. C'est du moins ce que prévoit la nouvelle mouture du règlement sur le régime d'études collégiales, parue la semaine dernière dans la Gazette officielle du Québec et qui devrait entrer en vigueur au printemps.


Des élèves à qui il manque six crédits et moins pour obtenir leur DES pourront être admis au cégep à la condition de compléter leurs cours manquants lors de leur premier trimestre au collégial. Six crédits, cela peut notamment correspondre à un cours de mathématiques de quatrième secondaire ou au cours de français de cinquième secondaire.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s'élève contre cette révision des critères, craignant que cela ne dévalorise le DES et compromette la réussite des collégiens. Le syndicat s'inquiète d'une éventuelle surcharge pour les collégiens qui, lors de leur premier trimestre, devraient suivre à la fois leurs cours de secondaire et de cégep. «Le premier trimestre est crucial pour la réussite: ça passe ou ça casse. On n'aide pas les étudiants si on les met dans une situation où ils ont plus de chances d'échouer que de réussir», a fait valoir la troisième vice-présidente de la CSQ, Diane Charlebois.

Son collègue de la Fédération des enseignants de cégeps, Mario Beauchemin, estime que cela alourdira la tâche des enseignants. «On voit de plus en plus de jeunes moins bien préparés aux études collégiales, plus faibles, ou qui vivent avec des handicaps. Les enseignants doivent faire davantage de gestion de classe. Si on admet des étudiants qui n'ont pas tous les préalables, ça va ajouter à la détresse des enseignants», a affirmé M. Beauchemin.

L'inquiétude semble cependant moins vive chez les autres syndicats d'enseignants. «Il y a une nette tendance à réduire les exigences. Cela nous laisse perplexes. [...] Il faudra faire en sorte que les cours de mise à niveau soient financés adéquatement», a soutenu le responsable des communications de la Fédération autonome du collégial (FAC), Guy Desmarais.

La Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) promet elle aussi de «gratter un peu» en ce qui a trait à «l'abaissement du niveau». Le président Ronald Cameron considère cependant que ces nouveaux critères peuvent être bénéfiques pour favoriser le raccrochage de certains étudiants.

Du côté des étudiants, l'idée est accueillie plutôt favorablement. «Cela permet à des étudiants de ne pas être ralentis toute une année dans leur cheminement collégial, par exemple lorsque l'entrée dans un programme technique n'est possible qu'à l'automne», a indiqué la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Geneviève Bond-Roussel.

À la Fédération des cégeps, on approuve la mesure, estimant que cela permet «d'élargir l'accessibilité des études collégiales», a expliqué la responsable des communications, Caroline Tessier.

La Fédération se réjouit également de la décision de Québec de permettre aux cégeps d'admettre des jeunes qui ont passé plus de deux ans loin des banquettes de classes si l'établissement juge qu'ils possèdent «une formation et une expérience [...] suffisantes». Dans ce dernier cas, le collège pourra exiger des activités de mise à niveau pour compenser la formation manquante. «Cela établit une équité entre le réseau universitaire -- qui pouvait déjà admettre de tels étudiants -- et le réseau collégial», a indiqué Mme Tessier. La FECQ met cependant en garde contre la course effrénée des cégeps pour recruter une clientèle étudiante, ce qui pourrait en inciter certains à trop réduire leurs exigences. «Il faudra des balises ministérielles claires», a souligné Mme Bond-Roussel.

Outre les conditions d'admission, le règlement publié dans la Gazette officielle permettra aux collèges de décerner des diplômes d'études collégiales sans mention, un peu comme les universités le font déjà par le cumul de trois certificats. Il s'agirait d'un diplôme décerné à un étudiant ayant cumulé des cours dans différents programmes correspondant «au poids d'un DEC». «C'est une mesure pour favoriser la réussite et la diplomation», a ajouté Mme Tessier.

Là aussi, les syndicats s'interrogent sur la pertinence d'une telle mesure. «C'est douteux. On se demande si on n'est pas en train de réaliser une opération statistique pour augmenter le nombre de diplômés», a affirmé Guy Desmarais, de la FAC.

La présidente de la FECQ, Mme Bond-Roussel, met aussi en doute la pertinence du DEC par cumul, le qualifiant de «DEC en rien», qui ne signifie rien du tout sur le marché du travail ou pour la préparation aux études universitaires.

Québec ouvre par ailleurs la porte à la création de programmes de formation technique spécialisés offerts aux titulaires d'un DEC technique lorsqu'aucun programme universitaire n'est offert dans cette discipline. Cette possibilité est accueillie favorablement de façon unanime dans le milieu collégial.

Le nouveau règlement découle des discussions tenues lors du Forum sur l'avenir du réseau collégial, convoqué en 2005 par le ministre de l'Éducation à l'époque, Pierre Reid.

un autre coup a l'éducation de qualité : plus besoin d'etre compétent pour obtenir un diplôme, tant qu'on produise rapidement de bon travailleur "formé"... triste époque non?

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 4:48 pm
de démon_néolibéral
T'es certain que c'est pas fait dans le but d'augmenter l'accessibilité aux études? :wink:

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 6:26 pm
de queen_victoria_21
Les américains le font depuis très longtemps!

Voici un exemple.

Andrew Hurley est un jeune américain du Wisconsin. Il n'a pas fini son "High School", l'équivalent du secondaire 5 - CÉGEP ici. Il s'inscrit à l'Université of Winsconsin-Milwaukee (une université d'état, qui applique les mêmes frais que toutes les universités privés) et obtient deux bacs: l'un en anthropologie et un en histoire.

Voilà!

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 8:42 pm
de Carbo
@queen_victoria_21

As-tu de meilleurs arguments svp que:

1) Ils le font déjà, les Américains!
2) Il y a un gars quelque part là-bas qui a eu deux bacc. en se trouvant dans cette situation!

Si je suis convaincu!

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 9:31 pm
de BlacKGuarD
Tout dépend aussi à quelle année du High School il a lâché.

Sinon, toute personne peut aller à l'université sans DEC ou DES ici, au Québec. On appelle ça "L'éducation aux adultes", ça prend 21 ans. Pis l'UQAM ou une autre université du réseau UQ. Les autres universités sont plus sévères sur les inscriptions aux adultes.

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 10:09 pm
de Pat02pat
Je ne sais pas ce qui en est des autres universités, mais à ma grande joie j'ai entré très facilement à l'université de Sherbrooke sans D.E.C. C'est à peine si l'on ne me garantissait pas un diplôme.

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 10:27 pm
de BlacKGuarD
À l'Université Laval, de ce que j'en sais, il faut avoir un dossier avec son expérience professionnelle pertinente, le monter un mois à l'avance minimalement ou avoir un DEC et 21 ans, ce qui me fait penser que c'est imbécile d'aller parler "d'Éducation aux Adultes" dans ce cas mais bon... Ou ne pas avoir été à l'école pendant au minimum deux ans, soit quatre sessions.

Bref, c'est ce que je m'étais fait répondre.

MessagePosté: Ven Jan 25, 2008 6:05 pm
de Antoine
Nivellement par le bas.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 4:22 am
de BlacKGuarD
Je vois pas pourquoi la présidente de la FECQ est allée se réjouir d'une telle nouvelle. Pour les administrations de cégep, c'est plus d'argent. Mais pour le niveau moyen, cela laisse présager un effritement de la structure collégiale, de l'enseignement. Un nivellement complet par le bas, etc.

Ah, le corporatisme. Ne voyons que pour nos propres intérêts et pas la vérité ou l'intérêt supérieur. Plus d'étudiants dans NOS cégeps font les directions et la FECQ se réjouit d'avance de plus de cotes. Au détriment de toute logique.

Bah.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 11:58 am
de Antoine
BlacKGuarD a écrit:Je vois pas pourquoi la présidente de la FECQ est allée se réjouir d'une telle nouvelle. Pour les administrations de cégep, c'est plus d'argent. Mais pour le niveau moyen, cela laisse présager un effritement de la structure collégiale, de l'enseignement. Un nivellement complet par le bas, etc.

Ah, le corporatisme. Ne voyons que pour nos propres intérêts et pas la vérité ou l'intérêt supérieur. Plus d'étudiants dans NOS cégeps font les directions et la FECQ se réjouit d'avance de plus de cotes. Au détriment de toute logique.

Bah.


À ce que je sache, la FECQ est contre cette mesure là. Loin de moi de défendre la FECQ mais c'est ce qui a été rapporté du congrès d'ailleurs.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 5:03 pm
de BlacKGuarD
Du côté des étudiants, l'idée est accueillie plutôt favorablement. «Cela permet à des étudiants de ne pas être ralentis toute une année dans leur cheminement collégial, par exemple lorsque l'entrée dans un programme technique n'est possible qu'à l'automne», a indiqué la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Geneviève Bond-Roussel.

Je faisais référence à cela. Pour moi, toute présence de personnes qui n'ont pas leur DES au Cégep est du nivellement par le bas.

La FECQ met cependant en garde contre la course effrénée des cégeps pour recruter une clientèle étudiante, ce qui pourrait en inciter certains à trop réduire leurs exigences. «Il faudra des balises ministérielles claires», a souligné Mme Bond-Roussel.

J'veux dire. Woah. Quelle mise en garde. Ça veut rien dire ce qu'elle dit d'ailleurs. "Il faudra des balises ministérielles claires", ça peut être des balises de tout acabit, permissives comme restrictives.

Bref...

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 5:08 pm
de Panurge
mais à ma grande joie j'ai entré très facilement à l'université de Sherbrooke sans D.E.C.


On voit ce que ça donne.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 5:57 pm
de François-ASSÉ
Pourriez-vous arrêter de vous bitcher sur vos fautes de français svp? Moi j'associe ça à des attaques à la personne, ça fait souvent dévier les débats pis ça les enrichit jamais.

Je m'adresse pas seulement à Panurge, il est vraiment pas le seul à le faire.
Merci.

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 3:22 pm
de Pat02pat
Panurge a écrit:
mais à ma grande joie j'ai entré très facilement à l'université de Sherbrooke sans D.E.C.


On voit ce que ça donne.[/quote

Tu peux bien me critiquer, quand j'écris dans un forum je ne recherche pas la perfection. De toute façon tu ne me connais pas et n'a aucune idée des résultats scolaires que je peux avoir. Edit modération: insérer une insulte ici

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 3:29 pm
de François-ASSÉ
Pat02pat a écrit:
mais à ma grande joie j'ai entré très facilement à l'université de Sherbrooke sans D.E.C.


On voit ce que ça donne.[/quote

Tu peux bien me critiquer, quand j'écris dans un forum je ne recherche pas la perfection. De toute façon tu ne me connais pas et n'a aucune idée des résultats scolaires que je peux avoir. Sale con.


Vous voyez? Merci Pat02pat de si bien illustrer mes propos...