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Le vendredi 23 novembre 2007
La fin du projet de superparché-école ne veut pas dire que les relations avec les deux soumissionnaires Sobeys et Metro sont brisées, affirme le recteur Denis Brière, qui évoque une chaire de recherche industrielle sur l’alimentation. (Photothèque Le Soleil)
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La fin du projet de superparché-école ne veut pas dire que les relations avec les deux soumissionnaires Sobeys et Metro sont brisées, affirme le recteur Denis Brière, qui évoque une chaire de recherche industrielle sur l’alimentation.
Isabelle Mathieu
Le Soleil
Québec
Au panier, l’épicerie-école! Le recteur Denis Brière et son équipe ont enterré hier le controversé projet, le jugeant trop éloigné des valeurs de l’Université Laval.
Une longue saga a pris fin hier soir, avec le rejet unanime par le conseil d’administration de l’Université Laval du projet de Centre de formation et de recherche en alimentation, qui aurait ouvert le campus à une chaîne d’épicerie privée.
Le nouveau recteur Denis Brière, qui n’avait jamais montré d’enthousiasme pour le supermarché-école, cher à son prédécesseur Michel Pigeon, s’est donné presque six mois pour analyser le projet, présenté comme une première au pays dans l’analyse des comportements des consommateurs.
Après plusieurs rencontres avec les porteurs du dossier, le recteur se dit tout à fait convaincu que le supermarché-école ne devait pas voir le jour.
«Les risques au niveau des intérêts et des valeurs de l’Université étaient trop élevés, juge M. Brière. C’est un projet qui sortait des façons normales de l’Université de travailler avec des partenaires.»
On ne peut pas aller à l’encontre de la volonté de la quasi-totalité de la communauté universitaire, estime le recteur Denis Brière. «Les gens ne souhaitaient pas voir une entreprise privée s’installer sur les terrains de l’Université», résume-t-il.
Et avec le nombre d’épiceries à distance de marche du campus, ça ne répondait pas à un besoin de l’Université, ajoute le recteur.
La direction universitaire ne voulait pas non plus se priver d’une partie de ses terrains et compromettre un développement qui répondrait davantage à son créneau, comme de nouvelles résidences étudiantes.
«Il y a d’autres opportunités qu’on a et sur lesquelles on doit dépenser de l’énergie, qui, selon moi, se collent plus à notre réalité et à nos besoins, estime Denis Brière. On a des étudiants qui ne viennent pas chez nous parce qu’on n’a pas de résidences pour les familles! Ça doit être une priorité.»
La déception était grande pour la faculté d’agriculture et d’alimentation, qui a mené le projet depuis le début des années 2000, allant jusqu’à élaborer des concepts. Le doyen, Jean-Paul Laforest, n’a pas voulu commenter la décision, à sa sortie du conseil d’administration.
La fin du projet ne veut pas dire que les relations avec les deux soumissionnaires Sobeys et Metro sont brisées, affirme le recteur Denis Brière.
Il se dit tout à fait ouvert, par exemple, à une chaire de recherche industrielle sur l’alimentation. «On veut continuer à travailler avec les partenaires», insiste-t-il.
Par cette décision, le recteur, en poste depuis le début de l’été, dit vouloir envoyer un signe très clair que les projets avec l’Université Laval devront être faits dans le respect de ses valeurs et de sa mission. «Mais ça ne veut pas dire qu’on met un X sur le privé», au contraire, dit Denis Brière.
«Une bonne orientation»
La CADEUL, qui regroupe les associations étudiantes de premier cycle et s’était prononcée contre une épicerie-école sur le campus, était évidemment heureuse de voir que ses commentaires ont été écoutés. «C’est une bonne orientation pour l’Université, estime Julien Du Tremblay, président de la CADEUL. C’est clair que ça lance un signal qu’on doit mieux baliser les projets avec le privé et surtout consulter la communauté, ce qui n’avait pas été fait avec l’épicerie-école.»
J'applaudis chaudement cette décision! Hier c'était l'AG de l'université et on à justement poser la question au recteur et il nous a répondu qu'Il ne pouvait nous en dire plus pour le moment (leur C.A. étant tout juste après). De plus le recteur semblait très intéressé par la passe d'autobus universelle (passe gratuite comme à Sherbrooke) et, de ces mots, travaillent fort à son obtention. Il semblait encore "de notre bord" sur la question du dégel, peu-être PVJ peut clarifier ce qu'il nous a dit exctement. Reste plus qu'à se mettre d'accord sur le fais de crisser dehors Sodexho! Ou presque...