J'ouvre un sujet qui vise à regrouper toutes les interventions médiatiques ou traitements fait par les médias portant sur le mouvement étudiant, ce autant pour les médias écrits que pour l'audio-visuel.
Je commence donc avec une lettre d'opinion parue ce matin dans la section opinion du journal Le Devoir:
http://www.ledevoir.com/2007/11/21/165192.html
Lettres: La hausse des frais de scolarité, une mesure juste?
Fanny Theurillat-Cloutier, Le 19 novembre 2007
Édition du mercredi 21 novembre 2007
Mots clés : frais de scolarité, Étudiant, Éducation, Québec (province)
Le slogan «Le dégel des frais de scolarité, c'est faire payer les riches» a connu un succès retentissant ces derniers mois. La logique voudrait pourtant l'inverse, puisque l'augmentation va s'appliquer à tout étudiant, riche ou pauvre. Ainsi, proportionnellement, elle affectera plus les porte-monnaies les moins garnis. Pour que le slogan devienne réalité, l'argument se décline alors en deux versions.
D'un côté, il paraîtrait que seuls ceux qui ont les moyens de payer l'augmentation le feront, puisque les autres bénéficient du système des prêts et bourses qui devrait être bonifié en conséquence de la hausse. Il semblerait qu'une erreur se soit glissée dans ce portrait idyllique. Environ 30 % des bénéficiaires de l'aide financière aux études verront leur «bonification» directement ajoutée à la colonne de leur endettement. La fameuse justice sociale dont il est question ici se résume-t-elle à être riche ou s'endetter?
De l'autre côté, le dégel des frais de scolarité n'affecterait que les enfants des familles les plus aisées, puisque ce sont eux qui font des études post-secondaires. Devant ce constat statistiquement véridique, on peut en effet proposer une hausse qu'après tout cette partie de la population peut se permettre. Mais loin d'être une mesure «juste», il s'agit d'un choix politique, celui du statu quo des inégalités sociales. Ce n'est pas en augmentant les droits de scolarité qu'on favorisera l'accession des plus pauvres au cégep et à l'université, au contraire! D'autant plus quand, d'après Statistique Canada, plus les revenus d'un individu baisse, plus il a tendance à surestimer les coûts des études et minimiser leurs impacts positifs. [...]