Forums de l'ASSÉ

Greg a écrit:En même temps, une AG est plus facilement noyautable qu'un référendum.

Haha ça dépend...

Dream on, Greg, dream on. Un référendum, c'est le truc le plus facilement noyautable au monde. Tu passes dans une classe, tu t'arranges pour les avoir de ton bord et tu les amènes voter, en cinq minutes, t'as 30 votes qui ont probablement juste été brainwashés par toi, point barre.

Y'a pas mal de façons mais disons qu'une A.G, faut au moins que la personne soit là pendant tout le temps que durent les débats précédant un vote.

Sur le principe, je te l'accorde: le référendum permet de faire les coups bas discrètement, tandis que l'AG oblige la confrontation directe.

Dans la pratique, les cultures d'implication citoyenne étudiante sont tellement peu développées (voire parfois inexistantes) qu'il devient aussi facile pour un sous-groupe aux idées définies de faire passer leurs idées incognito en AG ou pire d'intimider involontairement ou pas les défenseurs d'autres idées.

J'arrête là: y'aura probablement pas concensus sur cette question ici, surtout pas ici !!!

Pour en revenir au Vieux, noyauter une AG avec 150 génies mécaniques qui vont y rester pendant 2 heures peut se faire, mais c'est plus facile de demander à quelqu'un de prendre 5 minutes de son temps et d'aller voter sur un bout de papier. Tu fais quelques tracts et affiches bien ciblés et le tour est joué.
Je dirais même que les budgets accordés aux tracts pendant un référendum favorisent ce genre de pratique : un groupe n'aura souvent pas assez de budget pour faire des tracts pour tous les étudiants donc il va en faire 500 et les ciblés vers ceux qui sont potentiellement sûr de voter pour lui en les mobbant sur des bases parfois douteuses, alors que les adversaires peuvent difficilement mettre l'heure juste. Sauf peut-être par des tournées de classe. Mais qui fait des tournée de classe pendant des élections, par exemple....

L'AG est une structure qui permet plus de démocratie au niveau de l'opinion qu'on se forge sur un sujet donnée et de la communication entre les différents partis, mais il faut aussi de la bonne volonté des gens qui y participent. Et c'est pas uniquement par des impositions structurelles qu'on peut l'avoir, cette bonne volonté.

Et de là vient le travail de la mobilisation afin que les gens viennent au AG.

Y'en a pour qui se faire inviter à une AG, c'est l'équivalent de se faire inviter dans un colloque de plomberie: ils n'ont aucune connaissance des sujets débattus, aucuns cadres d'analyse des sujets débattus et, de ce fait, n'en n'ont strictement rien à foutre.

La mob est nécessaire en ce sens, mais ça ne peut pas être suffisant; les mobbeux/euses ne peuvent pas donner des cadres d'analyse socioéconomiques et politiques à tout le monde.

La racine du problème, c'est la quasi absence des sciences humaines et sociales dans l'éducation publique.

Greg a écrit:Y'en a pour qui se faire inviter à une AG, c'est l'équivalent de se faire inviter dans un colloque de plomberie: ils n'ont aucune connaissance des sujets débattus, aucuns cadres d'analyse des sujets débattus et, de ce fait, n'en n'ont strictement rien à foutre.

La mob est nécessaire en ce sens, mais ça ne peut pas être suffisant; les mobbeux/euses ne peuvent pas donner des cadres d'analyse socioéconomiques et politiques à tout le monde.

La racine du problème, c'est la quasi absence des sciences humaines et sociales dans l'éducation publique.

En commençant par aller dans les AG, c'est déjà un début...

Faire de la mob c'est déja un début en soi... Au moins que les gens sachent qu'il y a des AGs et une association étudiante.