Une petite parenthèse s'impose, cependant.
Et puis si on veut parler de la langue, il faut un dictionnaire. Prenons le Nouveau Petit Robert 2007.
Le Nouveau Petit Robert n'est pas l'unique dictionnaire, ceci dit. Ni une référence en la matière, bien qu'il soit assez complet. Une comparaison des définitions d'un même mot entre les différents ouvrages de référence pourrait être très intéressante à mener.
Je trouve une centaine de mots péjoratifs qui se rapporte à la femme et seulement une trentaine qui se rapporte à l'homme. Dans les synonyme de « homme », je trouve plein de belles expressions comme HOMME DE BIEN, HOMME D'ÉTAT, HOMME DE LETTRES, HOMME DE QUALITÉ...
Cherche encore, il y en a beaucoup.
Pour ce qui est des autres choses, ces métiers étaient autrefois réservés aux hommes, d'où les qualificatifs.
Et puis tu savais qu'il n'y a pas si longtemps, bien des métiers n'existaient pas au féminin (c'est d'ailleurs toujours le cas en France) comme écrivain, avocat, auteur, docteur, médecin (celui-là n'a toujours pas son égal...).
Ils existent au féminin. C'est la façon de les écrire qui ne s'est pas féminisée. Mais il faut dire que, là-bas, l'Institut qui fait office de loi en matière de langue est la très très conservatrice Académie de la Langue Française. Ça peut prendre du temps.
Le mot « mademoiselle » est extrêmement sexiste, car on parle d'une demoiselle comme d'une jeune fille vierge (donc baisable), bonne à marier... Et il n'y a pas d'équivalent masculin, comme c'est étrange ! Au moyen-âge, on parlait du damoiseau, jeune puceau offert au roi...
En fait, il s'agit avant tout d'une jeune fille non mariée, ce qui différencie de madame. Pour ce qui est du damoiseau, il s'agissait avant tout d'un jeune galant n'étant pas encore fait chevalier, le plus souvent d'écuyers de barons. Ils polluaient dans les Cours européennes et servaient de galants aux bonnes dames. Le titre de damoiseau avait un léger côté réducteur et moqueur.
Hop, c'est tout.